«Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
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«Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
A l'occasion de la traduction en français du livre Les rêves de mon père (Presses de la Cité, 2008), le quotidien Le Figaro vous propose ses bonnes feuilles. En voici quelques unes.
«Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
Extrait : Vous devez être en colère quelque part
En 1983, je décidai de devenir organisateur de communautés.
Quand mes amis, à l'université, me demandaient quel était le rôle d'un organisateur de communautés, je n'étais pas capable de leur répondre directement : je discourais sur la nécessité du changement. Du changement à la Maison-Blanche, où Reagan et ses sous-fifres se livraient à leur sale besogne. Du changement au Congrès, qui était complaisant et corrompu. Du changement dans l'état d'esprit du pays, obsessionnel et centré sur lui-même. Le changement ne viendra pas d'en haut, disais-je. Le changement ne viendra que de la base, c'est pourquoi il faut la mobiliser.
Voilà ce que je vais faire. Je vais travailler à organiser les Noirs. La base. Pour le changement.
Et mes amis, blancs et noirs, me félicitaient chaudement de mon idéal, avant de mettre le cap sur le bureau de poste pour envoyer leurs demandes d'admission dans les grandes écoles. […]
Finalement, une société de conseil financier pour multinationales accepta de m'embaucher comme assistant de recherche. J'arrivais tous les jours dans mon bureau au cœur de Manhattan. J'étais le seul homme noir de la société. Ike, l'agent de sécurité noir bourru qui officiait dans le hall, n'y alla pas par quatre chemins et me dit tout net que je commettais une erreur.
«Organisateur ? C'est un genre de politique, c'est ça ? Pourquoi vous voulez faire un truc comme ça ?
» J'essayai de lui expliquer mes idées politiques, combien il était important de mobiliser les pauvres et de redistribuer les richesses à la communauté. Ike secoua la tête.
«Monsieur Barack, me dit-il, j'espère que vous ne le prendrez pas mal si je vous donne un petit conseil. Oubliez ces histoires d'organisation et faites quelque chose qui pourra vous rapporter du blé.» […]
J'avais pratiquement renoncé à devenir organisateur lorsque je reçus un appel d'un certain Marty Kaufman. Celui-ci m'expliqua qu'il avait monté une organisation à Chicago et qu'il souhaitait engager un stagiaire. Son aspect ne m'inspira pas grande confiance. Un Blanc grassouillet, de taille moyenne, portant un costume fripé. Son visage était mangé par une barbe de trois jours ; derrière d'épaisses lunettes cerclées de fer, ses yeux restaient plissés en permanence. Quand il se leva pour me serrer la main, il renversa un peu de thé sur sa chemise.
«Eh bien, dit-il en épongeant la tache avec une serviette en papier, pourquoi veut-on devenir organisateur quand on vient de Hawaii?»
Je m'assis et lui parlai un peu de moi.
«Hum, fit-il en hochant la tête, tout en prenant quelques notes sur un calepin. Vous devez être en colère, quelque part.
Que voulez-vous dire ?
Il haussa les épaules.
Je ne sais pas exactement. Mais il y a sûrement quelque chose. Ne le prenez pas mal : la colère, c'est obligatoire pour faire ce boulot. C'est la seule raison qui pousse quelqu'un à s'engager là-dedans. Les gens bien dans leur peau trouvent un boulot plus calme.»
Lire toutes les bonnes feuilles en ligne sur le site du Figaro.
«Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
Extrait : Vous devez être en colère quelque part
En 1983, je décidai de devenir organisateur de communautés.
Quand mes amis, à l'université, me demandaient quel était le rôle d'un organisateur de communautés, je n'étais pas capable de leur répondre directement : je discourais sur la nécessité du changement. Du changement à la Maison-Blanche, où Reagan et ses sous-fifres se livraient à leur sale besogne. Du changement au Congrès, qui était complaisant et corrompu. Du changement dans l'état d'esprit du pays, obsessionnel et centré sur lui-même. Le changement ne viendra pas d'en haut, disais-je. Le changement ne viendra que de la base, c'est pourquoi il faut la mobiliser.
Voilà ce que je vais faire. Je vais travailler à organiser les Noirs. La base. Pour le changement.
Et mes amis, blancs et noirs, me félicitaient chaudement de mon idéal, avant de mettre le cap sur le bureau de poste pour envoyer leurs demandes d'admission dans les grandes écoles. […]
Finalement, une société de conseil financier pour multinationales accepta de m'embaucher comme assistant de recherche. J'arrivais tous les jours dans mon bureau au cœur de Manhattan. J'étais le seul homme noir de la société. Ike, l'agent de sécurité noir bourru qui officiait dans le hall, n'y alla pas par quatre chemins et me dit tout net que je commettais une erreur.
«Organisateur ? C'est un genre de politique, c'est ça ? Pourquoi vous voulez faire un truc comme ça ?
» J'essayai de lui expliquer mes idées politiques, combien il était important de mobiliser les pauvres et de redistribuer les richesses à la communauté. Ike secoua la tête.
«Monsieur Barack, me dit-il, j'espère que vous ne le prendrez pas mal si je vous donne un petit conseil. Oubliez ces histoires d'organisation et faites quelque chose qui pourra vous rapporter du blé.» […]
J'avais pratiquement renoncé à devenir organisateur lorsque je reçus un appel d'un certain Marty Kaufman. Celui-ci m'expliqua qu'il avait monté une organisation à Chicago et qu'il souhaitait engager un stagiaire. Son aspect ne m'inspira pas grande confiance. Un Blanc grassouillet, de taille moyenne, portant un costume fripé. Son visage était mangé par une barbe de trois jours ; derrière d'épaisses lunettes cerclées de fer, ses yeux restaient plissés en permanence. Quand il se leva pour me serrer la main, il renversa un peu de thé sur sa chemise.
«Eh bien, dit-il en épongeant la tache avec une serviette en papier, pourquoi veut-on devenir organisateur quand on vient de Hawaii?»
Je m'assis et lui parlai un peu de moi.
«Hum, fit-il en hochant la tête, tout en prenant quelques notes sur un calepin. Vous devez être en colère, quelque part.
Que voulez-vous dire ?
Il haussa les épaules.
Je ne sais pas exactement. Mais il y a sûrement quelque chose. Ne le prenez pas mal : la colère, c'est obligatoire pour faire ce boulot. C'est la seule raison qui pousse quelqu'un à s'engager là-dedans. Les gens bien dans leur peau trouvent un boulot plus calme.»
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Re: «Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
Pas mal, Barak Obama je ne le plébiscite pas car je ne le connais pas, cet extrait apporte un nouvel angle de vue sur la personne; c'est très intéressant....
Saphire- La belle au bois dormant (à du mal à se lever et attend le prince charmant)
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Re: «Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
il va gagner moi je dis....
Soso- Bras droit du Chef invisible
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Re: «Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
hummmmmmmm pas sur deja faut qu'il batte hillary aux primaire
et apres Mc cain
bon l'autre la il fait deja des bourdes donc ca peut le faire
et apres Mc cain
bon l'autre la il fait deja des bourdes donc ca peut le faire
Re: «Les rêves de mon père» de Barack Obama traduit en français
ouais on verra tout ça.... maintenant ça peut pas être pire que leur Bush...... donc bon....
Soso- Bras droit du Chef invisible
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