02-06-Difficiles relations police/population dans le "9
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02-06-Difficiles relations police/population dans le "9
"Les relations actuelles entre la police nationale et la population" en Seine-Saint-Denis "sont difficiles et empreintes de tensions évidentes". Voilà, entre autres, ce qu'indiquent les auteurs d'un rapport inédit de l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES), qui dépend du ministère de l'Intérieur.
Ce rapport dresse un constat accablant des relations entre police et population en Seine-Saint-Denis, évoquant un "climat d'insécurité permanent" qui risque de s'envenimer. Les auteurs du rapport parlent aussi d'une "déferlante de violence" avec un "nombre croissant de mineurs" mis en cause dans la délinquance, une "dégradation", voire "parfois une césure" police/population.
"Délinquance hors norme"
L'état réel de la délinquance "révèle une face cachée significative d'un profond malaise", ajoutent les rédacteurs de cette étude : une "hausse considérable des violences", une "baisse discutable des faits constatés", une "violence endémique". La police se concentre trop sur la lutte contre les stupéfiants ou les clandestins, affirme par ailleurs l'étude, dénonçant une "hausse artificielle" de ses taux d'élucidation, qui donnent "une image agressive" d'elle en raison de son activisme. Il souligne un "décalage" entre la "suractivité permamente" de la police et les "réalités subies par la population".
Le "93", soutient l'étude, est dans une situation de "marginalisation croissante" avec une "délinquance hors normes". Un "fossé se creuse avec les autres départements" notamment pour ce qui est des faits violents constatés. L'étude constate par ailleurs un "faible taux de plaintes" et également une "faible réponse judiciaire vécue, selon les acteurs de terrain, par la population et la police". Tous les éléments mis en avant dans l'étude ont pour conséquence un "climat d'insécurité permanent entre la police et les habitants des quartiers sensibles". Les "racines du conflit" sont à chercher dans "l'affablissement du Parti communiste", dont le "93" fut un bastion, "et son réseau associatif (...) actif" ou dans une police "formée avant tout au maintien de l'ordre".
"Renouer les liens avce la population"
L'INHES demande de "prendre en compte le contexte dans lequel vivent" les "populations fragilisées" du "93" sur les plan économique et social; regrette qu'il n'y ait pas eu "d'analyse" des violences urbaines ou que la police soit perçue comme "partiale" du fait parfois de son "attitude irrespectueuse" à cause des "tensions".
Quelles sont les solutions ? Il faut "renouer les liens avec la population des quartiers", "réorganiser le travail de la police" et de ses "techniques d'intervention". Un train de mesures est préconisé comme l'accueil dans les commissariats, une "doctrine d'emploi" des policiers et particulièrement des CRS. La police de proximité, dit aussi l'étude, a eu des "effets positifs incontestables" dans certains de ces secteurs sensibles.
Ce rapport, auquel l'AFP a eu accès, a été finalisé en décembre 2006 après deux mois d'étude et de rencontres avec des acteurs municipaux, des policiers ou des magistrats du "93", d'où sont parties les émeutes de 2005. L'INHES l'a transmis en début d'année au ministère de l'Intérieur.
Un "document interne" selon la DGPN
La direction générale de la police nationale (DGPN) a indiqué samedi que ce rapport était un "document interne qui n'avait pas vocation à être diffusé". Il a été demandé par le préfet de ce département. "Depuis" qu'il a été rédigé fin 2006, "beaucoup a été fait en Seine-Saint-Denis", a précisé la DGPN, notamment pour ce qui est du "renforcement des effectifs" policiers en Seine-Saint-Denis ou de "l'accueil dans les commissariats". "L'organisation du travail" des policiers a aussi été "revue" et "un partenariat police/justice a été engagé à haut niveau avec des résultats". La DGPN précise qu'une "enquête interne" va être diligentée "afin de trouver l'origine des fuites".
De son côté, Ségolène Royal s'est insurgée samedi contre le fait qu'un rapport finalisé fin 2006 et dressant un constat accablant des relations entre police et population en Seine-Saint-Denis ait été "caché aussi longtemps", évoquant "des vérités qui dérangent".
Ce rapport dresse un constat accablant des relations entre police et population en Seine-Saint-Denis, évoquant un "climat d'insécurité permanent" qui risque de s'envenimer. Les auteurs du rapport parlent aussi d'une "déferlante de violence" avec un "nombre croissant de mineurs" mis en cause dans la délinquance, une "dégradation", voire "parfois une césure" police/population.
"Délinquance hors norme"
L'état réel de la délinquance "révèle une face cachée significative d'un profond malaise", ajoutent les rédacteurs de cette étude : une "hausse considérable des violences", une "baisse discutable des faits constatés", une "violence endémique". La police se concentre trop sur la lutte contre les stupéfiants ou les clandestins, affirme par ailleurs l'étude, dénonçant une "hausse artificielle" de ses taux d'élucidation, qui donnent "une image agressive" d'elle en raison de son activisme. Il souligne un "décalage" entre la "suractivité permamente" de la police et les "réalités subies par la population".
Le "93", soutient l'étude, est dans une situation de "marginalisation croissante" avec une "délinquance hors normes". Un "fossé se creuse avec les autres départements" notamment pour ce qui est des faits violents constatés. L'étude constate par ailleurs un "faible taux de plaintes" et également une "faible réponse judiciaire vécue, selon les acteurs de terrain, par la population et la police". Tous les éléments mis en avant dans l'étude ont pour conséquence un "climat d'insécurité permanent entre la police et les habitants des quartiers sensibles". Les "racines du conflit" sont à chercher dans "l'affablissement du Parti communiste", dont le "93" fut un bastion, "et son réseau associatif (...) actif" ou dans une police "formée avant tout au maintien de l'ordre".
"Renouer les liens avce la population"
L'INHES demande de "prendre en compte le contexte dans lequel vivent" les "populations fragilisées" du "93" sur les plan économique et social; regrette qu'il n'y ait pas eu "d'analyse" des violences urbaines ou que la police soit perçue comme "partiale" du fait parfois de son "attitude irrespectueuse" à cause des "tensions".
Quelles sont les solutions ? Il faut "renouer les liens avec la population des quartiers", "réorganiser le travail de la police" et de ses "techniques d'intervention". Un train de mesures est préconisé comme l'accueil dans les commissariats, une "doctrine d'emploi" des policiers et particulièrement des CRS. La police de proximité, dit aussi l'étude, a eu des "effets positifs incontestables" dans certains de ces secteurs sensibles.
Ce rapport, auquel l'AFP a eu accès, a été finalisé en décembre 2006 après deux mois d'étude et de rencontres avec des acteurs municipaux, des policiers ou des magistrats du "93", d'où sont parties les émeutes de 2005. L'INHES l'a transmis en début d'année au ministère de l'Intérieur.
Un "document interne" selon la DGPN
La direction générale de la police nationale (DGPN) a indiqué samedi que ce rapport était un "document interne qui n'avait pas vocation à être diffusé". Il a été demandé par le préfet de ce département. "Depuis" qu'il a été rédigé fin 2006, "beaucoup a été fait en Seine-Saint-Denis", a précisé la DGPN, notamment pour ce qui est du "renforcement des effectifs" policiers en Seine-Saint-Denis ou de "l'accueil dans les commissariats". "L'organisation du travail" des policiers a aussi été "revue" et "un partenariat police/justice a été engagé à haut niveau avec des résultats". La DGPN précise qu'une "enquête interne" va être diligentée "afin de trouver l'origine des fuites".
De son côté, Ségolène Royal s'est insurgée samedi contre le fait qu'un rapport finalisé fin 2006 et dressant un constat accablant des relations entre police et population en Seine-Saint-Denis ait été "caché aussi longtemps", évoquant "des vérités qui dérangent".
Soso- Bras droit du Chef invisible
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