LHC - Accélérateur : pourquoi la Terre n'a pas explosé
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LHC - Accélérateur : pourquoi la Terre n'a pas explosé
La mise en service du Grand collisionneur de hadrons (LHC) s'est déroulée avec succès mercredi (lire Accélérateur : révolutions de particules réussies). Pourtant, cette expérience exceptionnelle menée par le Cern, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, en collaboration avec de nombreux organismes scientifiques dont le CNRS, a suscité de l'inquiétude chez une partie du public. Les chercheurs jouaient aux apprentis sorciers : l'accélérateur de particules allait créer des trous noirs ou provoquer un nouveau Big Bang, pouvait-on lire ici et là.
Pourquoi la Terre n'a pas explosé ?
L'explosion, ou l'implosion, de notre planète n'a pas eu lieu mercredi. Selon la rumeur, la catastrophe se produira lorsque les scientifiques du Cern procéderont à une collision de protons au sein du LHC. Or, mercredi, la mise en service avait pour objectif de vérifier que les faisceaux de particules circulaient correctement au sein de l'anneau souterrain de 27 km de long. L'idée était d'"essayer de focaliser les faisceaux bien comme il faut, un peu comme la mise au point d'un appareil photo", a expliqué mercredi à LCI.fr Gaëlle Boudoul, physicienne au CNRS, qui se trouvait dans la salle de contrôle du CMS, l'un des quatre détecteurs du LHC (regarder le reportage "Plongée exceptionnelle dans l'accélérateur de particules").
Mercredi matin, les chercheurs ont donc fait circuler un faisceau de protons dans le sens des aiguilles d'une montre puis un deuxième faisceau en sens inverse, mercredi après-midi. Ces trajets à sens uniques se poursuivront dans les semaines à venir. Une fois établis les réglages de l'installation, les scientifiques procéderont à des collisions de particules en injectant des faisceaux de protons dans les deux sens. Le délai de lancement de cette seconde phase n'est cependant pas encore connu.
Pourquoi la Terre n'explosera pas
Lorsque ces collisions se produiront, faut-il s'attendre à un nouveau Big Bang ? Non, rassure le physicien Elie Aslanides, directeur de recherche émérite au CNRS et responsable français d'une des expériences menées dans le LHC. "Des groupes d'études se sont penchés sur la sécurité du LHC dès 2003. Il n'y a pas à avoir peur, explique-t-il (retrouvez l'intégralité de son interview "Recréer les conditions proches du début de l'Univers"). La Terre est exposée en permanence à des rayons cosmiques. Par ailleurs, l'énergie du LHC, même si elle n'a jamais été atteinte jusqu'à présent, reste très inférieure à celle produite couramment par les corps célestes. On a calculé que l'Univers avait survécu à plus de 100.000 expériences de type LHC."
"Un trou noir, ce sont des corps célestes dont la masse représente des millions de soleils qui s'écroulent au moment de mourir. Et cette masse est tellement élevée qu'elle engloutit tout son voisinage, poursuit-il. Pour comparaison, le LHC accélère un millionième de millionième d'un gramme d'oxygène ! Quant aux minis trous noirs, ils ne vivent que d'infimes fractions de secondes, ce qui ne leur donnerait pas le temps de s'agglutiner et de former de vrais trous noirs. Scientifiquement, ces soit-disants risques ne tiennent pas la route."
Suicide d'une Indienne
La rumeur de fin du monde aurait-elle fait une victime ? Chayya Lal, une Indienne âgée de 16 ans qui vivait dans l'Etat du Madhya Pradesh, s'est donnée la mort après avoir vu des reportages à la télévision selon lesquels l'expérience menée par le Cern annonçait l'imminence du "Jugement dernier", selon des journaux indiens. La jeune fille a apparemment avalé des médicaments mardi - à la veille de l'expérience - a été hospitalisée, mais les médecins n'ont pas pu la ranimer. "Chayya nous avait demandé maintes fois si la fin du monde était proche, comme le racontait la télévision", a témoigné son père au journal Hindustan Times. "On lui avait dit de penser à autre chose et de ne pas avoir peur d'une catastrophe", a-t-il ajouté au quotidien Mail Today. Cependant, d'après le journal, la police locale aurait quelques doutes sur les véritables raisons du suicide de l'adolescente et se serait engagée à ouvrir une enquête.
Pourquoi la Terre n'a pas explosé ?
L'explosion, ou l'implosion, de notre planète n'a pas eu lieu mercredi. Selon la rumeur, la catastrophe se produira lorsque les scientifiques du Cern procéderont à une collision de protons au sein du LHC. Or, mercredi, la mise en service avait pour objectif de vérifier que les faisceaux de particules circulaient correctement au sein de l'anneau souterrain de 27 km de long. L'idée était d'"essayer de focaliser les faisceaux bien comme il faut, un peu comme la mise au point d'un appareil photo", a expliqué mercredi à LCI.fr Gaëlle Boudoul, physicienne au CNRS, qui se trouvait dans la salle de contrôle du CMS, l'un des quatre détecteurs du LHC (regarder le reportage "Plongée exceptionnelle dans l'accélérateur de particules").
Mercredi matin, les chercheurs ont donc fait circuler un faisceau de protons dans le sens des aiguilles d'une montre puis un deuxième faisceau en sens inverse, mercredi après-midi. Ces trajets à sens uniques se poursuivront dans les semaines à venir. Une fois établis les réglages de l'installation, les scientifiques procéderont à des collisions de particules en injectant des faisceaux de protons dans les deux sens. Le délai de lancement de cette seconde phase n'est cependant pas encore connu.
Pourquoi la Terre n'explosera pas
Lorsque ces collisions se produiront, faut-il s'attendre à un nouveau Big Bang ? Non, rassure le physicien Elie Aslanides, directeur de recherche émérite au CNRS et responsable français d'une des expériences menées dans le LHC. "Des groupes d'études se sont penchés sur la sécurité du LHC dès 2003. Il n'y a pas à avoir peur, explique-t-il (retrouvez l'intégralité de son interview "Recréer les conditions proches du début de l'Univers"). La Terre est exposée en permanence à des rayons cosmiques. Par ailleurs, l'énergie du LHC, même si elle n'a jamais été atteinte jusqu'à présent, reste très inférieure à celle produite couramment par les corps célestes. On a calculé que l'Univers avait survécu à plus de 100.000 expériences de type LHC."
"Un trou noir, ce sont des corps célestes dont la masse représente des millions de soleils qui s'écroulent au moment de mourir. Et cette masse est tellement élevée qu'elle engloutit tout son voisinage, poursuit-il. Pour comparaison, le LHC accélère un millionième de millionième d'un gramme d'oxygène ! Quant aux minis trous noirs, ils ne vivent que d'infimes fractions de secondes, ce qui ne leur donnerait pas le temps de s'agglutiner et de former de vrais trous noirs. Scientifiquement, ces soit-disants risques ne tiennent pas la route."
Suicide d'une Indienne
La rumeur de fin du monde aurait-elle fait une victime ? Chayya Lal, une Indienne âgée de 16 ans qui vivait dans l'Etat du Madhya Pradesh, s'est donnée la mort après avoir vu des reportages à la télévision selon lesquels l'expérience menée par le Cern annonçait l'imminence du "Jugement dernier", selon des journaux indiens. La jeune fille a apparemment avalé des médicaments mardi - à la veille de l'expérience - a été hospitalisée, mais les médecins n'ont pas pu la ranimer. "Chayya nous avait demandé maintes fois si la fin du monde était proche, comme le racontait la télévision", a témoigné son père au journal Hindustan Times. "On lui avait dit de penser à autre chose et de ne pas avoir peur d'une catastrophe", a-t-il ajouté au quotidien Mail Today. Cependant, d'après le journal, la police locale aurait quelques doutes sur les véritables raisons du suicide de l'adolescente et se serait engagée à ouvrir une enquête.
Soso- Bras droit du Chef invisible
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