Misty et les gendarmes sympa... !
Misty et les gendarmes sympa... !
Mon aventure - et quelle aventure! - a été relatée dans le journal l'Union.
Je préfère vous la conter, telle que je l'ai vécue.
Je suis Misty, une jeune chatte à la robe tigrée rousse et blanche. Je coule des jours heureux chez mes maîtres à Reims.
Mais cet été j'ai été prise d'une envie de liberté, peut être aussi la faute de mes maîtres, qui la fièvre des vacances venues, ont été pris eux aussi, d'une furieuse envie de partir.
Sympa, ils ne m'ont pas laissée seule. Et nous voilà partis, en voiture.
Sur l'autoroute A4, dans la région parisienne, voilà que leur prend soudain l'envie de s'arrêter, sur une aire de repos.
Je prends l'air avec eux. Ah, j'oubliais de vous dire qu'ils m'avaient harnachée. Si, si, une laisse avec un véritable harnais qui me prenait du cou à la poitrine pour qu'il ne me prenne pas l'envie de m'échapper. Respirant le grand air (peut être un peu pollué), je m'ébats, appréciant l'instant. Et puis ce harnais me gène, je me contorsionne et j'arrive à m'en délivrer. Et puisque je suis libre pourquoi pas aller un peu plus loin. L'aventure c'est l'aventure. (Mon maître a raconté que mes pirouettes inhabituelles lui avaient laissé penser que j'avais été piqüée par une guêpe... mais non l'ivresse de la liberté !).
Et qu'auriez vous fait à ma place? Et bien je suis allée explorer les lieux. Je ris dans mes moustaches parce qu'il paraît qu'il m'ont cherchée pendant au moins quatre heures. Bonjour les vacances pour mes maîtres, mais ils doivent bien m'aimer quand même.
Où étais-je, que faisais-je? J'explorais les buissons qui longent l'autoroute.
Je les entendais, appelant, je les voyais, fouillant, s'accroupissant, manoeuvrant, pour essayer de m'attraper. Ils ont mis le "paquet", en appelant à la rescousse un couple de passage qui avait deux chiens. Enfin, deux chiens, vous n'y pensez pas! Inutile de vous préciser que je n'ai pas bougé.
Que s'est-t-il donc passé ensuite? Je l'apprendrai plus tard. Des gendarmes en mission de contrôle de vitesse (vous savez ceux qui vous repèrent quand vous allez trop vite, et vlan, vous flashent, et vous font passer à la caisse), et bien ces gendarmes ils ont tout vu et déclenchent le grand dispositif : ils vont prévenir le peloton (non pas d'exécution), mais celui d'autoroute de Meaux (paraît que je gambadais dans les buissons de ce secteur), et conseillent à ma petite famille désemparée de prévenir la Sanef.
Tout ça rien que pour moi!!! La star de l'autoroute !
Et faute d'avoir vu qui que ce soit, que croyez vous qu'elle fît ma petite famille? Elle est repartie, démoralisée à ce que l'on m'a dit, craignant m'avoir perdue pour toujours, craignant me voir transformée en carpette par les voitures de l'autoroute.
Et je restai seule, abandonnée, toute à ma nouvelle liberté. Mais la faim peut tenailler les plus audacieux qui n'ont pas l'habitude de chasser. Et puis la nuit, ce n'est pas toujours rassurant dans un espace inconnu.
Alors?
Alors quelle ne fut pas ma surprise de voir revenir les gendarmes, en patrouille de nuit: ils avaient décidé parait-t-il de revenir sur l'aire de repos pour voir si je m'y trouvais encore, d'autant qu'il paraît que mon petit copain avait eu beaucoup de peine à devoir repartir sans moi. Et cela avait touché le coeur de la maréchaussée.
Le croirez-vous? Ils m'ont piégée! Quand je vous dis que l'on nous tient par la faim ! Ils laissent leur véhicule ouvert, une petite barre protéinée à l'intérieur, et moi qui ait si faim, j'entre et le piège se referme sur moi.
Direction la brigade! Mais je ne connais personne, je ne reconnais pas ma maison, je n'ai rien à faire ici. Et comme je suis encore jeune et souple... nouvelle cavale.
Mais je dois l'avouer, les gendarmes sont futés, surtout quand ils sont amis des chats. Un autre d'entre eux m'a tendu un nouveau piège, à l'aide d'une cage, (serais-je un vrai félin, du genre tigresse), et j'ai honte à le dire, mais ils ont réussi à me capturer sans que je ne récidive.
Rassurez vous je ne suis pas restée "aux arrêts" bien longtemps. Un proche parent de mes maîtres est venu me récupérer, et mes maîtres, la famille Bonvalet, sont venus me reprendre au passage sur la route du retour à Reims.
J'ai retrouvé mon toit, mes habitudes, la tête pleine de souvenirs de vacances. Hein, comme on dit, à chacun ses rêves, à chacun sa liberté, pourquoi pas pour nous les chats.
J'ai oublié de vous dire que mon petit maître, si désemparé, était ravi de me revoir (ça fait chaud au coeur, tout matou que l'on soit). Et non moins ravi était le maréchal des logis, instigateur du piège de nuit (le traître, mais enfin j'ai pu me restaurer), lorsqu'il a reçu une jolie lettre de celui-ci, "Sa plus belle récompense", a-t-il dit.
Soso- Bras droit du Chef invisible
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