01-07- Risque terroriste maximum en Grande-Bretagne

Londres a relevé à "critique" son niveau d'alerte terroriste, son maximum au Royaume-Uni - un niveau jusqu'alors jamais atteint dans ce pays. Une telle mesure implique qu'un attentat est "attendu de manière imminente", a déclaré la nouvelle ministre de l'Intérieur Jacqui Smith à l'issue de la troisième réunion en 36 heures du comité "Cobra", qui rassemble, en cas de crise touchant à la sécurité nationale, les responsables ou représentants des principaux organes du gouvernement, les services de renseignement (MI5, MI6) et Scotland Yard. John Stevens, conseiller du nouveau Premier ministre britannique Gordon Brown, a mis en garde contre une "escalade majeure" dans le terrorisme, alors que des tactiques apprises "à Bagdad" sont, affirme-t-il, importées au Royaume-Uni.

Parallèlement, les mesures de sécurité ont été renforcées dans plusieurs aéroports britanniques - dont les londoniens Heathrow, Stansted et Gatwick - pendant que les Etats-Unis prenaient des précautions similaires. L'aéroport de Liverpool a été fermé. La police britannique, sur les dents, a annoncé dimanche avoir arrêté deux personnes dans le nord de l'Angleterre en relation avec les récentes tentatives d'attentats.

Deux hommes "d'origine indo-pakistanaise"

A quelques heures d'intervalle, entre vendredi et samedi, une, puis deux Mercedes piégées ont été découvertes à Londres, et une voiture en feu s'est encastrée dans le principal terminal de l'aéroport de Glasgow, le plus important aéroport international d'Ecosse. La police a immédiatement souligné les similitudes entre ces trois événements et le Premier ministre Gordon Brown a justifié le relèvement du niveau d'alerte terroriste. Les occupants de la jeep Cherokee embrasée à l'aéroport de Glasgow ont été arrêtés - l'un d'eux a été gravement brûlé. "Un des hommes, je crois qu'il s'agissait du conducteur, a extrait (du véhicule) un bidon d'essence et l'a versé sous la voiture. Il y a ensuite mis le feu", a raconté un témoin.

Un porte-parole de BAA, gestionnaire de l'aéroport de Glasgow a précisé que le terminal avait "subi des dégâts considérables à cause de la fumée". Il "a été évacué et, en conséquence, tous les vols ont été suspendus", a-t-il ajouté. Les routes menant à l'aéroport ont également été fermées à la circulation tandis que des dizaines de passagers étaient bloqués au sol dans des avions. Conducteur et passager de la jeep seraient d'origine indo-pakistanaise. Peu après leur arrestation, la police a fait savoir que l'un des deux hommes portait un "objet suspect sur son corps" - avant de démentir, quelques heures plus tard, la présence d'un engin explosif ; mais ce nouvel incident a entraîné à son tour l'évacuation temporaire de l'hôpital où l'homme était soigné de ses brûlures.

là ca craint
tous les ans à la meme epoque
mais non d une pipe ils ont quoi dans la tete ces terroristes!!!
en tous les cas ca va etre chaud dans les aeroports .....
d'ici qu on veuille pas nous laisser partir

va pas falloir crier " bombe"

Tu m'étonnes !

putain ca me fait peur quand je sais que je suis passé la ou la 1er voiture a ete trouvé ^^

vi j'imagine que ca doit faire bizarre

Scotland Yard sur la piste d'un sixième terroriste

Alors que le Royaume-Uni est placé en état d'alerte terroriste maximale, dans la crainte d'un nouvel attentat qui pourrait être "imminent" selon le ministère de l'Intérieur, la police est engagée dans une véritable course contre la montre. Mais elle dispose d'éléments précieux. Outre les cinq personnes arrêtées au cours du week-end, un sixième suspect serait activement recherché. Et le chef de la section antiterroriste de Scotland Yard, Peter Clarke, s'est dit "persuadé" que dans "les prochains jours et semaines" la police aurait une idée précise "de la méthode utilisée" par les terroristes, "de la façon dont ils ont planifié ces attentats et du réseau auquel ils appartiennent".

La police dispose de "milliers d'heures d'enregistrement de caméras de surveillance", souligne Peter Clarke. Ces caméras sont notamment omniprésentes dans le quartier de Londres où deux voitures piégées avaient été découvertes vendredi vers 2 heures du matin dans le quartier de Piccadilly Circus. Elles contenaient des dizaines de litres d'essence, des bonbonnes de gaz et un très grand nombre de clous. L'examen minutieux des trois voitures se révèle également "extrêmement précieux", selon Clarke.

Perquisitions en série
Dimanche, la police a procédé à plusieurs perquisitions près de Glasgow, dont l'aéroport a été samedi la cible d'un attentat, à Liverpool, ainsi qu'à Newcastle. A Liverpool, la police a arrêté un homme de 26 ans et d'importantes forces de police ont perquisitionné une maison près de Penny Lane, dans le sud de la ville, avec l'aide de chiens. Deux autres personnes, un homme de 26 ans et une femme de 27 ans, ont également été arrêtées sur l'autoroute M6 dans le Cheshire. Elles sont liées selon la police à la fois aux attentats de Glasgow et de Londres, où elles ont été conduites dimanche pour être interrogées au commissariat de Paddington Green, spécialisé dans les affaires de terrorisme. Les deux auteurs de l'attentat de Glasgow, qui avaient déclenché samedi un incendie en précipitant leur voiture contre les portes du principal terminal, avaient eux été immédiatement arrêtés sur place.

Le Premier ministre Gordon Brown, en poste depuis cinq jours seulement, a laissé entendre que ces trois tentatives d'attentats à la voiture piégée portaient la marque d'Al-Qaïda, qui n'a encore jamais utilisé cette méthode en Europe. L'ancien patron de Scotland Yard Lord Stevens a dénoncé pour sa part une "escalade majeure, dans la guerre lancée contre nous par le terrorisme islamique". Dans les colonnes de l'hebdomadaire News of the World, il a affirmé : "Al-Qaïda a maintenant importé les tactiques de Bagdad et de Bali dans les rues du Royaume-Uni. Les terroristes de cette semaine utilisaient la même technologie, les mêmes techniques de fabrication de bombe, le même mode opérationnel que leurs frères d'armes de Bagdad ou Bali".

Les mesures de sécurité ont été renforcées à Londres, dans les rues, les gares et les aéroports. Quelque 450 policiers ont ainsi surveillé le concert géant organisé dimanche soir au stade de Wembley à la mémoire de la princesse Diana pour les dix ans de sa mort.