Torture : faut-il inculper George W.Bush ?
Torture : faut-il inculper George W.Bush ?
La publication récente de carnets secrets de la CIA faisant état de pratiques de torture, à Guantanamo notamment, couplée à un rapport accablant de la Croix Rouge pour l’administration américaine soulèvent un débat sur la nécessité d’inculper l’ancien président américain, George W.Bush.
La maison blanche a pris l’initiative de rendre public les méthodes anti-terroristes de la Central Intelligence Agency (CIA) sous la forme de quatre mémos de l’agence flanqués d’une inscription "top-secrets", et qui rassemblent l’ensemble des tortures infligées aux présumés terroristes sous l’ère de George W. Bush. Barack Obama a accompagné cette publication d’un communiqué, affirmant que ces carnets témoignaient d’un chapitre noir et douloureux de l’histoire des Etats-Unis et ont miné notre autorité morale et n’ont pas amélioré notre sécurité. Le président américain a cependant exclu toute poursuite judiciaire à l’encontre des agents ayant pratiqué ce genre de châtiments, justifiant que les agents ont fait leur devoir en se basant avec bonne foi sur les conseils légaux du département de la justice, assurant par la suite que le moment est venu de la réflexion, pas du châtiment.
Parmi les méthodes retranscrites dans les mémos, un rituel dit de base qui consiste à dévêtir le prisonnier, puis à l’enchaîner, tout en l’empêchant de dormir étant donné que les seuls murs contre lesquels le détenu a la possibilité de s’adosser sont flexibles. La perturbation de l’appareil digestif, la simulation de noyade ainsi que l’incarcération dans des cellules en compagnie d’insectes hostiles sont aussi évoqués.
La publication de ces mémos intervient quelques jours après la publication d’un rapport du Comité international de la Croix-Rouge qui fait état d’actes cruels, inhumains et dégradants vis à vis des présumés terroristes, et qui emploie pour la première fois le mot torture à l’égard des prisons anti-terroristes de la CIA. La Croix-Rouge s’est basée sur des entretiens individuels avec 14 anciens prisonniers de Guantanomo, qui ont tous décrit des procédés similaires.
J’avais un collier attaché au cou qui servait à me projeter contre les murs de la salle d’interrogatoire assure ainsi un ancien détenu saoudien, dans la lignée d’autres anciens prisonniers qui ont fait état de coups, d’aspergement d’eau extrêmement froide sur le corps ou encore plusieurs atteintes à la dignité de la personne comme l’obligation de se dévêtir ou le port de couche-culotte.
Si la publication des mémos de la CIA a été unanimement saluée, la décision du président américain de n’engager aucune poursuite judiciaire a elle été contestée, l’Union Américaine pour les Libertés Civiles, dont la procédure qu’elle avait initiée avait contraint Barack Obama de publier les mémos de la CIA, a ainsi regretté l’absence de procédure estimant que ces mémos fournissent la preuve irréfutable que des responsables de l’administration Bush ont autorisé et donné leur bénédiction légale à des actes de torture qui violent les lois internationales et nationales.
La décision de ne pas poursuivre les agents de la CIA ayant pratiqué des actes de torture peut être acceptable car ne punir qu’eux ne constituerait pas une solution étant donné qu’elle ne s’attaquerait pas aux géniteurs mais aux maillons de cette chaîne peu conventionnelle qu’ont été les pratiques de tortures de la CIA sous le mandat de George W.Bush. A l’inverse, ce dernier, qui a donné son aval, voire, qui a impulsé la mise en place de telles pratiques dans les prisons anti-terroristes de la CIA devrait être inculpé pour ces actes.
Tel un symbole, une poursuite judiciaire contre George W.Bush permettrait de légitimer l’interventionnisme de l’Administration Américaine, prête à condamner tel ou tel acte d’un président étranger, impulsant la condamnation à mort de Saddam Hussein, sans que cela ne s’applique à ces propres dirigeants. Car ce que les Etats-Unis n’ont toujours pas compris, c’est qu’il est impossible de demander l’application de telle ou telle règle à un pays, sans s’appliquer cette même règle à soi-même.
Comment les Etats-Unis ainsi que les puissances nucléaires peuvent-elles ainsi prier les pays étrangers de cesser toute prolifération nucléaire sans que ces mêmes puissances nucléaires ne renoncent à leur potentiel atomique ? Les éternelles règles de conduite américaines qu’ils appliquent à tous sauf à eux doivent cesser. L’avenir de George W.Bush doit par conséquent se tenir...derrière les barreaux.
La maison blanche a pris l’initiative de rendre public les méthodes anti-terroristes de la Central Intelligence Agency (CIA) sous la forme de quatre mémos de l’agence flanqués d’une inscription "top-secrets", et qui rassemblent l’ensemble des tortures infligées aux présumés terroristes sous l’ère de George W. Bush. Barack Obama a accompagné cette publication d’un communiqué, affirmant que ces carnets témoignaient d’un chapitre noir et douloureux de l’histoire des Etats-Unis et ont miné notre autorité morale et n’ont pas amélioré notre sécurité. Le président américain a cependant exclu toute poursuite judiciaire à l’encontre des agents ayant pratiqué ce genre de châtiments, justifiant que les agents ont fait leur devoir en se basant avec bonne foi sur les conseils légaux du département de la justice, assurant par la suite que le moment est venu de la réflexion, pas du châtiment.
Parmi les méthodes retranscrites dans les mémos, un rituel dit de base qui consiste à dévêtir le prisonnier, puis à l’enchaîner, tout en l’empêchant de dormir étant donné que les seuls murs contre lesquels le détenu a la possibilité de s’adosser sont flexibles. La perturbation de l’appareil digestif, la simulation de noyade ainsi que l’incarcération dans des cellules en compagnie d’insectes hostiles sont aussi évoqués.
La publication de ces mémos intervient quelques jours après la publication d’un rapport du Comité international de la Croix-Rouge qui fait état d’actes cruels, inhumains et dégradants vis à vis des présumés terroristes, et qui emploie pour la première fois le mot torture à l’égard des prisons anti-terroristes de la CIA. La Croix-Rouge s’est basée sur des entretiens individuels avec 14 anciens prisonniers de Guantanomo, qui ont tous décrit des procédés similaires.
J’avais un collier attaché au cou qui servait à me projeter contre les murs de la salle d’interrogatoire assure ainsi un ancien détenu saoudien, dans la lignée d’autres anciens prisonniers qui ont fait état de coups, d’aspergement d’eau extrêmement froide sur le corps ou encore plusieurs atteintes à la dignité de la personne comme l’obligation de se dévêtir ou le port de couche-culotte.
Si la publication des mémos de la CIA a été unanimement saluée, la décision du président américain de n’engager aucune poursuite judiciaire a elle été contestée, l’Union Américaine pour les Libertés Civiles, dont la procédure qu’elle avait initiée avait contraint Barack Obama de publier les mémos de la CIA, a ainsi regretté l’absence de procédure estimant que ces mémos fournissent la preuve irréfutable que des responsables de l’administration Bush ont autorisé et donné leur bénédiction légale à des actes de torture qui violent les lois internationales et nationales.
La décision de ne pas poursuivre les agents de la CIA ayant pratiqué des actes de torture peut être acceptable car ne punir qu’eux ne constituerait pas une solution étant donné qu’elle ne s’attaquerait pas aux géniteurs mais aux maillons de cette chaîne peu conventionnelle qu’ont été les pratiques de tortures de la CIA sous le mandat de George W.Bush. A l’inverse, ce dernier, qui a donné son aval, voire, qui a impulsé la mise en place de telles pratiques dans les prisons anti-terroristes de la CIA devrait être inculpé pour ces actes.
Tel un symbole, une poursuite judiciaire contre George W.Bush permettrait de légitimer l’interventionnisme de l’Administration Américaine, prête à condamner tel ou tel acte d’un président étranger, impulsant la condamnation à mort de Saddam Hussein, sans que cela ne s’applique à ces propres dirigeants. Car ce que les Etats-Unis n’ont toujours pas compris, c’est qu’il est impossible de demander l’application de telle ou telle règle à un pays, sans s’appliquer cette même règle à soi-même.
Comment les Etats-Unis ainsi que les puissances nucléaires peuvent-elles ainsi prier les pays étrangers de cesser toute prolifération nucléaire sans que ces mêmes puissances nucléaires ne renoncent à leur potentiel atomique ? Les éternelles règles de conduite américaines qu’ils appliquent à tous sauf à eux doivent cesser. L’avenir de George W.Bush doit par conséquent se tenir...derrière les barreaux.
Soso- Bras droit du Chef invisible
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