Mort au commissariat : sept ans ferme pour le policier
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Mort au commissariat : sept ans ferme pour le policier
La cour d'assises de Loire-Atlantique a condamné jeudi à sept ans de prison le brigadier-chef Jean-Luc Guillermic, jugé depuis lundi par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour avoir tué un collègue avec une arme de service à l'issue d'une soirée alcoolisée au commissariat. A 0h35, après 2h30 de délibéré, les jurés ont jugé Jean-Luc Guillermic, 49 ans et père de trois enfants, coupable de violences volontaires avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Il encourait pour ces chefs jusqu'à 20 ans de réclusion.
Les débats n'ont pas permis d'éclairer complètement les circonstances de la mort du gardien de la paix Frédéric Ruaux, 34 ans, décédé dans la nuit du 16 au 17 octobre 2004 dans le commissariat de Nantes. Il avait été mortellement atteint d'une balle dans le bas du visage, tirée par son arme de service que tenait Jean-Luc Guillermic, alors que les deux hommes avaient bu de fortes quantités d'alcool. Roulette russe, défi stupide, geste meurtrier ? L'ambiance de rivalité professionnelle entre la victime et son meurtrier semblait avoir été exacerbée par les circonstances de cette soirée tragique.
Quelques heures avant le drame, en début d'après-midi, une dizaine de fonctionnaires placés sous les ordres du brigadier-chef Guillermic, et dont faisait partie Frédéric Ruaux, avaient été mobilisés pour la surveillance d'un match à risque Nantes-PSG. Ils avaient consommé à cette occasion dans leur fourgon cinq litres de punch, avec l'accord du brigadier-chef qui n'avait pas demandé l'autorisation de sa hiérarchie comme le stipule le règlement. Le pot s'était prolongé à la bière à 23h30 dans une salle de repos du commissariat où l'accusé et la victime s'étaient retrouvés avec quatre autres fonctionnaires. Au moment du drame, l'accusé et la victime avaient chacun plus de 2 grammes d'alcool par litre de sang.
"Pas chiche"
L'accusé a expliqué que le coup mortel était parti alors qu'il essayait d'enlever l'arme que Frédéric Ruaux avait "enfoncée dans sa bouche" après en avoir retiré cinq des six cartouches. Une version mise à mal autant par les conclusions de l'expert en balistique que par le témoignage d'un des policiers présents, qui affirmait avoir vu le brigadier-chef Guillermic avec l'arme à la main quelques secondes avant le coup de feu et après que la victime lui eut lancé "pas chiche".
A l'audience, les défenseurs du brigadier-chef Guillermic ont tenté de faire partager la responsabilité du drame à la hiérarchie policière qui n'a pas su, selon eux, éviter la forte consommation d'alcool par les policiers. Mais à la barre, des témoins ont assuré que la hiérarchie avait au contraire engagé une lutte "implacable" contre l'alcool. Les avocats ont aussi pointé du doigt pendant trois heures de plaidoiries les failles du dossier. Ils ont défendu la thèse du tir accidentel, estimant entre autres que l'accusé n'avait pas "d'intention, de volonté de nuire, de faire mal à M. Ruaux". "Jean-Luc Guillermic n'est pas un meurtrier, c'est un criminel", a affirmé pour sa part l'avocat général Yves Gambert lors de son réquisitoire mercredi soir. "Il s'est montré indigne de ses fonctions, de ses responsabilités. Il a déshonoré la police".
L'accusé, hautain et sans aucune compassion pour la famille de la victime, partie civile, a gardé pendant ces trois jours de procès un visage fermé. Mercredi soir à 21h45, juste avant que les jurés ne partent délibérer, il a pris la parole une dernière fois et expliqué à la famille de la victime qu'il partageait leur souffrance, leur assurant : "Chaque fois que je pose un pied à terre je pense à lui".
Les débats n'ont pas permis d'éclairer complètement les circonstances de la mort du gardien de la paix Frédéric Ruaux, 34 ans, décédé dans la nuit du 16 au 17 octobre 2004 dans le commissariat de Nantes. Il avait été mortellement atteint d'une balle dans le bas du visage, tirée par son arme de service que tenait Jean-Luc Guillermic, alors que les deux hommes avaient bu de fortes quantités d'alcool. Roulette russe, défi stupide, geste meurtrier ? L'ambiance de rivalité professionnelle entre la victime et son meurtrier semblait avoir été exacerbée par les circonstances de cette soirée tragique.
Quelques heures avant le drame, en début d'après-midi, une dizaine de fonctionnaires placés sous les ordres du brigadier-chef Guillermic, et dont faisait partie Frédéric Ruaux, avaient été mobilisés pour la surveillance d'un match à risque Nantes-PSG. Ils avaient consommé à cette occasion dans leur fourgon cinq litres de punch, avec l'accord du brigadier-chef qui n'avait pas demandé l'autorisation de sa hiérarchie comme le stipule le règlement. Le pot s'était prolongé à la bière à 23h30 dans une salle de repos du commissariat où l'accusé et la victime s'étaient retrouvés avec quatre autres fonctionnaires. Au moment du drame, l'accusé et la victime avaient chacun plus de 2 grammes d'alcool par litre de sang.
"Pas chiche"
L'accusé a expliqué que le coup mortel était parti alors qu'il essayait d'enlever l'arme que Frédéric Ruaux avait "enfoncée dans sa bouche" après en avoir retiré cinq des six cartouches. Une version mise à mal autant par les conclusions de l'expert en balistique que par le témoignage d'un des policiers présents, qui affirmait avoir vu le brigadier-chef Guillermic avec l'arme à la main quelques secondes avant le coup de feu et après que la victime lui eut lancé "pas chiche".
A l'audience, les défenseurs du brigadier-chef Guillermic ont tenté de faire partager la responsabilité du drame à la hiérarchie policière qui n'a pas su, selon eux, éviter la forte consommation d'alcool par les policiers. Mais à la barre, des témoins ont assuré que la hiérarchie avait au contraire engagé une lutte "implacable" contre l'alcool. Les avocats ont aussi pointé du doigt pendant trois heures de plaidoiries les failles du dossier. Ils ont défendu la thèse du tir accidentel, estimant entre autres que l'accusé n'avait pas "d'intention, de volonté de nuire, de faire mal à M. Ruaux". "Jean-Luc Guillermic n'est pas un meurtrier, c'est un criminel", a affirmé pour sa part l'avocat général Yves Gambert lors de son réquisitoire mercredi soir. "Il s'est montré indigne de ses fonctions, de ses responsabilités. Il a déshonoré la police".
L'accusé, hautain et sans aucune compassion pour la famille de la victime, partie civile, a gardé pendant ces trois jours de procès un visage fermé. Mercredi soir à 21h45, juste avant que les jurés ne partent délibérer, il a pris la parole une dernière fois et expliqué à la famille de la victime qu'il partageait leur souffrance, leur assurant : "Chaque fois que je pose un pied à terre je pense à lui".
Soso- Bras droit du Chef invisible
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