Sedan l'a fait, Carquefou y croit

Les Ardennais ont obtenu à Bordeaux leur billet pour les demi-finales de la Coupe de France.
Après avoir tenu la dragée haute aux Girondins pendant le temps réglementaire (0-0), le CSSA s'est montré plus adroit lors des tirs au but (4-3) et montre la voie aux Carquefoliens. L'équipe de CFA 2 visent en effet un nouvel exploit sur la pelouse de la Beaujoire à Nantes : après Nancy et l'OM, les Ligériens peuvent éliminer Paris.

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Sedan montre la voie
Nullement échaudé par son élimination en UEFA après avoir fait tourner son effectif, Laurent Blanc avait procédé à de multiples changements pour ce match de Coupe. S'il veut se donner une chance d'aller chercher Lyon, le coach des Girondins doit préserver ses troupes. Le public a lui préservé ses encouragements et a boudé ce quart. Il est vrai que l'horaire de 17h00 en semaine ne favorise pas le garnissage des gradins. Qu'importe cette maigre affluence, les deux équipes se livraient d'emblée. Dès la première minute de jeu, Obertan déboulait à gauche mettait le feu dans la défense sedanaise. Sedan réagissait par des frappes de loin de Tibéri (3e) et Mokaké (8e). Entre les remplaçants girondins et les pensionnaires de L2, l'écart n'était pas si grand. Heureusement, Balnc pouvait compter sur un de ses cadres, Cavenaghi. L'homme en forme côté Marine et Blanc, exécutait un bon coup franc mais Regnault sauvait son camp en détournant sur la barre (13e). Le pied sur l'accélérateur, Bordeaux cherchait le KO. Cavenaghi décalait parfaitement Obertan qui partait seul au but. Le Bordelais était repris par la main de Baning juste avant la surface de réparation. Obertan tombait mais M. Cailleux laissait le jeu se poursuivre. De plus en plus tendu, le match se musclait. Pas impressionné, Sedan portait le danger sur le but de Ramé. Abdoun faisait parler sa vitesse et tentait un tir en coin mais le portier girondin veillait (32e). Suite à un beau jeu en triangle, Amalfitano décalait Mokaké qui centrait pour Sartre dont la reprise frôlait la barre de Ramé (42e). Le coup n'était pas passé loin.

De quoi donner des sueurs froides à Laurent Blanc, contraint de recadrer ses joueurs à la pause. Le 4-3-3 de départ se transformait en un 4-4-2 plus équilibré, devant permettre aux Bordelais de reprendre l'ascendant au milieu. C'est de là que Diawara s'avançait pour décocher une frappe puissante que Regnault détournait en corner (51e). Wendel frappait lui de 30 mètres mais butait lui aussi sur le gardien des Sangliers (72e). Après son échec en championnat, Sedan n'était pas prêt à lâcher la Coupe et commençait à croire en une qualification pour les demies, comme Amiens. Les hommes de Pasqualetti s'enhardissait à l'image d'Allart, auteur d'une frappe aux 20 mètres que Ramé sortait d'une belle horizontale (82e). Le coup était passé près. C'était la dernière grosse occasion du match car les deux équipes payaient leurs efforts en prolongations. Malgré de nombreux espaces, la partie sombrait lentement jusqu'aux penalties. Cavenaghi devait donner le ton en tirant en premier mais Regnault plongeait du bon côté avant d'écœurer les Bordelais en stoppant le 2e tir de Jurietti. Malgré l'échec d'Amalfitano, Sedan remportait la mise et accédait au dernier carré de la Coupe de France. Bordeaux tombait lui de haut. Autre mauvaise nouvelle pour Laurent Blanc, Cavenaghi écopait en toute fin de rencontre d'un carton jaune synonyme de suspension pour le prochain match de championnat. Dure soirée pour les Girondins…



Carquefou de foot
Huit ans après l'épopée de Calais, Carquefou a redonné de la fierté au foot amateur. En sortant Nancy et Marseille aux tours précédents, c'est à dire deux postulants à la C1, le club de Loire-Atlantique semble en mesure de bouter hors de la Coupe de France le vainqueur de la Coupe de la Ligue, le Paris-Saint-Germain.

Des Parisiens déjà qualifiés pour la prochaine Coupe de l'UEFA mais qui ne peuvent savourer leur statut de "meilleure équipe de France de coupes" à cause de leur position peu enviable en Ligue 1. Relégable à cinq journées de la fin -et avec trois déplacements qui se profilent pour seulement deux réceptions, le club de la capitale ne baigne pas dans la sérénité, c'est le moins qu'on puisse dire.

Paul Le Guen pourrait profiter de ce match pour effectuer quelques changements voire pour aligner l'équipe bis du PSG dont les joueurs évoluent la plupart du temps en CFA, la division juste au dessus de Carquefou. Est-ce cependant une bonne idée ? Reposer les titulaires peut s'avérer salutaire en cas de succès mais, si l'échec survenait, l'ambiance au sein du club se détériorerait encore davantage...

La mentalité est tout autre sur les bords de la Loire. Drapeaux et fanions verts et blancs flottent partout dans les rues de cette petite ville tranquille de 18.000 habitants à la périphérie nantaise, dont les commerçants, des banques aux salons de coiffure, affichent tous dans leurs vitrines écharpes, ballons, maillots et autres produits dérivés aux couleurs du club.

Tout a commencé le 3 février, quand les joueurs amateurs de Carquefou ont battu Nancy, club de Ligue 1, par 2-1 en 16e de finale. "L'équipe de foot n'avait jamais auparavant dépassé les 32e de finale", explique le maire Claude Guillet, "et l'engouement a dépassé toutes les limites du raisonnable depuis la victoire contre Marseille" par 1-0 le 19 mars en 8e de finale. Au Dauphin, le bar qui sert de QG aux joueurs et supporteurs, un coin boutique sera installé mercredi pour vendre les produits du club, comme les écharpes à 10 euros dont des milliers se sont déjà arrachées depuis le match contre Marseille. Et l'hymne des joueurs, "Carquefou de foot", passera en boucle avant le match, qui se jouera à guichets fermés à la Beaujoire