Pour sauver Alitalia, le gouvernement italien va modifier sa législation sur les faillites
Pour sauver Alitalia, le gouvernement italien va modifier sa législation sur les faillites
Le plan de sauvetage de la compagnie transalpine Alitalia est désormais entré dans une phase cruciale où s'entrelacent manoeuvres politiques et relance économique. Lundi 24 août, au cours d'une réunion au siège de la banque Intesa Sanpaolo, à Milan, seize investisseurs se sont dits prêts à mettre plus d'un milliard d'euros sur la table pour sauver la compagnie nationale italienne.
Ce projet, baptisé "Phénix" prévoit de scinder Alitalia en deux sociétés. L'une intégrerait les activités rentables, et l'autre, lestée de dettes, serait mise en faillite. Ce scénario contrevient à la loi Marzano sur la restructuration des grandes entreprises en crise. Le gouvernement de Silvio Berlusconi a prévu de prendre un décret-loi, jeudi 28 août, pour lever cet obstacle.
Dans ce pool d'investisseurs, on retrouve les grands noms de la finance et de l'industrie italiennes. Ils ont répondu présent à l'appel patriotique de M. Berlusconi qui, en pleine campagne électorale, avait refusé, pour des motifs plus politiques qu'économiques, le scénario d'une reprise du transporteur transalpin par Air France-KLM, sur laquelle travaillait le précédent gouvernement Prodi.
Survivant grâce à une aide d'urgence de 300 millions d'euros décidée en avril, la compagnie est dans une situation catastrophique. Ses comptes semestriels - ils seront publiés vendredi 29 août - devraient faire apparaître une perte de 400 millions d'euros.
Les groupes industriels (Piaggio, Air One, Benetton, Ligresti, Riva, Aponte), les fonds d'investissement (Findim, Clessidra, Equinox) ont apporté leur soutien financier au projet "Phénix" dont l'ambition est de faire renaître de ses cendres la compagnie italienne détenue à 49,9 % par l'Etat italien.
UN COÛTEUX "MIRACLE"
Le plus important des investisseurs, Roberto Colaninno, patron de Piaggio (200 millions d'euros), devrait être porté à la présidence du nouveau groupe baptisé "Compagnie aérienne italienne". L'arrivée de Carlo Toto, président d'Air One, devrait aussi permettre à Alitalia de renouveler sa flotte en intégrant Air One, la seconde compagnie italienne. M. Toto s'est dit prêt à réinvestir 100 des 300 millions d'euros obtenus par la vente d'Air One à Alitalia.
Une mauvaise nouvelle est venue ternir ce premier accord. Pressentie, selon le quotidien La Stampa, pour être le partenaire étranger d'Alitalia avec une participation de 20 % à 25 %, la compagnie allemande Lufthansa a finalement choisi d'investir dans Austrian Airlines. Un émissaire de la banque Intesa Sanpaolo devrait présenter, à la fin de cette semaine, le plan de sauvetage à la direction d'Air France-KLM qui pourrait être intéressée par une participation, selon la presse italienne.
Alitalia emploie 18 000 personnes. Or, après sa restructuration, la nouvelle compagnie devra renoncer, selon la presse italienne, à 5 000 salariés, auxquels s'ajoutent 2 000 personnes dont le travail sera externalisé et une partie des 3 000 employés de la compagnie Air One qui ne pourront pas être réintégrés dans Alitalia.
Le plan présenté par Air France-KLM prévoyait "seulement" 2 500 suppressions de poste. Les syndicats attendent avec impatience des chiffres précis avant de réagir.
La nouvelle compagnie devra se défaire également d'une partie de sa flotte vieillissante de 181 appareils. La société Boston Consulting, qui a travaillé sur ce plan de relance, préconise de vendre tous les McDonnell Douglas MD 80 et des Boeing 737.
M. Berlusconi, qui joue une partie de sa crédibilité politique sur ce dossier, avait appelé à un "miracle" pour sauver la compagnie nationale italienne. Il a un prix.
Ce projet, baptisé "Phénix" prévoit de scinder Alitalia en deux sociétés. L'une intégrerait les activités rentables, et l'autre, lestée de dettes, serait mise en faillite. Ce scénario contrevient à la loi Marzano sur la restructuration des grandes entreprises en crise. Le gouvernement de Silvio Berlusconi a prévu de prendre un décret-loi, jeudi 28 août, pour lever cet obstacle.
Dans ce pool d'investisseurs, on retrouve les grands noms de la finance et de l'industrie italiennes. Ils ont répondu présent à l'appel patriotique de M. Berlusconi qui, en pleine campagne électorale, avait refusé, pour des motifs plus politiques qu'économiques, le scénario d'une reprise du transporteur transalpin par Air France-KLM, sur laquelle travaillait le précédent gouvernement Prodi.
Survivant grâce à une aide d'urgence de 300 millions d'euros décidée en avril, la compagnie est dans une situation catastrophique. Ses comptes semestriels - ils seront publiés vendredi 29 août - devraient faire apparaître une perte de 400 millions d'euros.
Les groupes industriels (Piaggio, Air One, Benetton, Ligresti, Riva, Aponte), les fonds d'investissement (Findim, Clessidra, Equinox) ont apporté leur soutien financier au projet "Phénix" dont l'ambition est de faire renaître de ses cendres la compagnie italienne détenue à 49,9 % par l'Etat italien.
UN COÛTEUX "MIRACLE"
Le plus important des investisseurs, Roberto Colaninno, patron de Piaggio (200 millions d'euros), devrait être porté à la présidence du nouveau groupe baptisé "Compagnie aérienne italienne". L'arrivée de Carlo Toto, président d'Air One, devrait aussi permettre à Alitalia de renouveler sa flotte en intégrant Air One, la seconde compagnie italienne. M. Toto s'est dit prêt à réinvestir 100 des 300 millions d'euros obtenus par la vente d'Air One à Alitalia.
Une mauvaise nouvelle est venue ternir ce premier accord. Pressentie, selon le quotidien La Stampa, pour être le partenaire étranger d'Alitalia avec une participation de 20 % à 25 %, la compagnie allemande Lufthansa a finalement choisi d'investir dans Austrian Airlines. Un émissaire de la banque Intesa Sanpaolo devrait présenter, à la fin de cette semaine, le plan de sauvetage à la direction d'Air France-KLM qui pourrait être intéressée par une participation, selon la presse italienne.
Alitalia emploie 18 000 personnes. Or, après sa restructuration, la nouvelle compagnie devra renoncer, selon la presse italienne, à 5 000 salariés, auxquels s'ajoutent 2 000 personnes dont le travail sera externalisé et une partie des 3 000 employés de la compagnie Air One qui ne pourront pas être réintégrés dans Alitalia.
Le plan présenté par Air France-KLM prévoyait "seulement" 2 500 suppressions de poste. Les syndicats attendent avec impatience des chiffres précis avant de réagir.
La nouvelle compagnie devra se défaire également d'une partie de sa flotte vieillissante de 181 appareils. La société Boston Consulting, qui a travaillé sur ce plan de relance, préconise de vendre tous les McDonnell Douglas MD 80 et des Boeing 737.
M. Berlusconi, qui joue une partie de sa crédibilité politique sur ce dossier, avait appelé à un "miracle" pour sauver la compagnie nationale italienne. Il a un prix.
Frodon- Nounou d'enfer
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Date d'inscription : 05/02/2007
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