Londres et Berlin s'interrogent sur les relations avec la Russie
Londres et Berlin s'interrogent sur les relations avec la Russie
L'Allemagne et la Grande-Bretagne, deux poids lourds de l'Europe, s'interrogent sur la pertinence des liens entre la Russie et les grandes institutions internationales à la lumière de l'intervention militaire de Moscou dans le conflit géorgien.
Dans une tribune publiée dans le journal dominical The Observer, Gordon Brown annonce qu'il fera pression en faveur d'un réexamen minutieux des rapports avec la Russie lors du Conseil européen extraordinaire de lundi à Bruxelles.
De son côté, un allié politique de la chancelière allemande Angela Merkel s'est prononcé pour une suspension de Moscou du G8.
Pour le Premier ministre britannique, il faut empêcher que la Russie "étrangle" l'Europe en manipulant le robinet énergétique. Mais l'Otan, ajoute-t-il dans les colonnes de l'Observer, doit réexaminer ses relations avec Moscou à la lumière de ses actes en Géorgie.
Brown indique avoir prévenu le président russe Dmitri Medvedev qu'il devra s'attendre à une réplique ferme des Vingt-Sept lors de la réunion de lundi.
A Bruxelles, les dirigeants européens débattront de la riposte de l'Union européenne à l'intervention militaire russe en Géorgie et sa décision de reconnaître l'indépendance des régions sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
L'incursion russe en Géorgie - et la poursuite de sa présence en certains points de ce pays - fait craindre à l'Occident qu'un important oléoduc reliant la Caspienne à la côte méditerranéenne turque, via la Géorgie, ne tombe sous le contrôle de la Russie.
Brown déclare dans The Observer qu'il pressera ses collègues européens d'augmenter les financements censés aider les pays de l'UE à s'approvisionner en énergie provenant de la Caspienne, afin de réduire leur dépendance envers la Russie.
"Aucune nation ne peut étrangler l'Europe avec son énergie", estime Brown, dans l'article publié en première page.
"Sans une action urgente, nous risquons de tomber, comme des somnambules, sous la dépendance énergétique de partenaires moins stables ou moins fiables", ajoute Brown.
"L'UE N'EST PAS EN ÉTAT DE CHASSER LA RUSSIE"
La Russie, continue le chef du gouvernement britannique, doit respecter les règles du jeu si elle veut bénéficier des avantages d'institutions comme le G8, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
"Et, à la lumière des actes de la Russie, l'UE doit réexaminer de fond en comble nos rapports avec la Russie", propose-t-il.
Ainsi, à ses yeux, pourrait-il s'avérer nécessaire d'exclure la Russie lorsque les autres pays du G8 se réuniront, et il importe aussi de réévaluer les relations entre l'Otan et Moscou.
"L'Occident a fait de la Russie un membre du G8, groupe des plus importantes nations industrielles démocratiques, bien qu'elle ne remplisse ni les conditions économiques ni les conditions politiques", écrit de son côté Eckart von Kläden, porte-parole au Bundestag de la CDU pour la politique étrangère, dans le Bild am Sonntag.
"Aussi, ces nations devraient se réunir en G7 tant que la Russie n'est pas prête à trouver une solution dans le cadre des Nations unies", ajoute cet allié de la chancelière.
Réaction sans nuance de l'ambassadeur de la Russie auprès de l'UE, Vladimir Tchijov: "L'Union européenne n'est pas en état de bouter la Russie hors de nulle part."
"Toute tentative visant à isoler la Russie manquerait non seulement de clairvoyance, mais aussi de réalisme", a ajouté le diplomate russe interrogé par Reuters en jugeant "hautement improbable" la perspective de sanctions européennes contre son pays.
Il a fait valoir que les informations sur de possibles représailles russes portant sur des restrictions aux fournitures de gaz et de pétrole à l'Europe étaient de "simples rumeurs", Moscou n'ayant jamais selon lui usé de l'énergie comme arme politique.
Dans un entretien que publiera lundi la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, propose pour sa part un renforcement des liens entre l'UE et l'Europe de l'Est sur le modèle de l'Union pour la Méditerranée (UPM), portée en juillet à Paris sur les fonts baptismaux par Nicolas Sarkozy et qui rassemble 43 pays.
"J'espère que l'initiative pour un Partenariat avec l'Est gagnera du terrain après les tragiques événements de ces dernières semaines. Nous devrions évoquer de la possibilité d'un sommet pour un Partenariat de l'Est similaire au sommet de Paris de l'UPM", suggère-t-il.
Dans une tribune publiée dans le journal dominical The Observer, Gordon Brown annonce qu'il fera pression en faveur d'un réexamen minutieux des rapports avec la Russie lors du Conseil européen extraordinaire de lundi à Bruxelles.
De son côté, un allié politique de la chancelière allemande Angela Merkel s'est prononcé pour une suspension de Moscou du G8.
Pour le Premier ministre britannique, il faut empêcher que la Russie "étrangle" l'Europe en manipulant le robinet énergétique. Mais l'Otan, ajoute-t-il dans les colonnes de l'Observer, doit réexaminer ses relations avec Moscou à la lumière de ses actes en Géorgie.
Brown indique avoir prévenu le président russe Dmitri Medvedev qu'il devra s'attendre à une réplique ferme des Vingt-Sept lors de la réunion de lundi.
A Bruxelles, les dirigeants européens débattront de la riposte de l'Union européenne à l'intervention militaire russe en Géorgie et sa décision de reconnaître l'indépendance des régions sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
L'incursion russe en Géorgie - et la poursuite de sa présence en certains points de ce pays - fait craindre à l'Occident qu'un important oléoduc reliant la Caspienne à la côte méditerranéenne turque, via la Géorgie, ne tombe sous le contrôle de la Russie.
Brown déclare dans The Observer qu'il pressera ses collègues européens d'augmenter les financements censés aider les pays de l'UE à s'approvisionner en énergie provenant de la Caspienne, afin de réduire leur dépendance envers la Russie.
"Aucune nation ne peut étrangler l'Europe avec son énergie", estime Brown, dans l'article publié en première page.
"Sans une action urgente, nous risquons de tomber, comme des somnambules, sous la dépendance énergétique de partenaires moins stables ou moins fiables", ajoute Brown.
"L'UE N'EST PAS EN ÉTAT DE CHASSER LA RUSSIE"
La Russie, continue le chef du gouvernement britannique, doit respecter les règles du jeu si elle veut bénéficier des avantages d'institutions comme le G8, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
"Et, à la lumière des actes de la Russie, l'UE doit réexaminer de fond en comble nos rapports avec la Russie", propose-t-il.
Ainsi, à ses yeux, pourrait-il s'avérer nécessaire d'exclure la Russie lorsque les autres pays du G8 se réuniront, et il importe aussi de réévaluer les relations entre l'Otan et Moscou.
"L'Occident a fait de la Russie un membre du G8, groupe des plus importantes nations industrielles démocratiques, bien qu'elle ne remplisse ni les conditions économiques ni les conditions politiques", écrit de son côté Eckart von Kläden, porte-parole au Bundestag de la CDU pour la politique étrangère, dans le Bild am Sonntag.
"Aussi, ces nations devraient se réunir en G7 tant que la Russie n'est pas prête à trouver une solution dans le cadre des Nations unies", ajoute cet allié de la chancelière.
Réaction sans nuance de l'ambassadeur de la Russie auprès de l'UE, Vladimir Tchijov: "L'Union européenne n'est pas en état de bouter la Russie hors de nulle part."
"Toute tentative visant à isoler la Russie manquerait non seulement de clairvoyance, mais aussi de réalisme", a ajouté le diplomate russe interrogé par Reuters en jugeant "hautement improbable" la perspective de sanctions européennes contre son pays.
Il a fait valoir que les informations sur de possibles représailles russes portant sur des restrictions aux fournitures de gaz et de pétrole à l'Europe étaient de "simples rumeurs", Moscou n'ayant jamais selon lui usé de l'énergie comme arme politique.
Dans un entretien que publiera lundi la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, propose pour sa part un renforcement des liens entre l'UE et l'Europe de l'Est sur le modèle de l'Union pour la Méditerranée (UPM), portée en juillet à Paris sur les fonts baptismaux par Nicolas Sarkozy et qui rassemble 43 pays.
"J'espère que l'initiative pour un Partenariat avec l'Est gagnera du terrain après les tragiques événements de ces dernières semaines. Nous devrions évoquer de la possibilité d'un sommet pour un Partenariat de l'Est similaire au sommet de Paris de l'UPM", suggère-t-il.
Frodon- Nounou d'enfer
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