L'Europe suspend les négociations sur un partenariat avec Moscou
L'Europe suspend les négociations sur un partenariat avec Moscou
Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union, a réussi à faire parler les Vingt-sept d’une seule voix à l’égard de la Russie, lors du Conseil européen extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui a eu lieu ce lundi après-midi à Bruxelles.
Ils ont condamné fermement l’agression militaire de la Georgie et la reconnaissance unilatérale par Moscou de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie, ont décidé de geler la négociation d’un accord de partenariat avec la Russie jusqu’à son retrait effectif «sur leurs positions antérieures au 7 août» et ont annoncé l’envoi sur place d’une mission pour vérifier l’application de l’accord de cessez-le-feu du 12 août dernier négocié par le chef de l’Etat français au nom de l’UE. «Yalta, c’est fini», s’est exclamé Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse finale: «le retour des sphères d’influence n’est pas à l’ordre du jour».
Ce consensus était loin d’être acquis, les relations avec Moscou étant «le sujet le plus explosif entre les Etats membres de l’UE, bien plus que les relations avec les Etats-Unis», comme le souligne un diplomate français: les anciennes démocraties populaires et même Républiques soviétiques, dans le cas des pays Baltes, ont quelques raisons de se montrer particulièrement intraitables à l’égard de l’ancienne puissance occupante.
En revanche, l’Italie, l’Allemagne et même la France, ont tendance à se montrer compréhensif à l’égard de la Russie, voire «russophile» dans le cas de Silvio Berlusconi, le Premier ministre italien, qui a réussi à particulièrement agacer le chef de l’Etat. Ainsi, Rome ne voulait pas que l’agression russe soit qualifiée de «disproportionnée».
Au terme d’un exercice de rédaction, le Conseil européen condamne finalement la «réaction disproportionnée» de Moscou, laissant ainsi entendre qu’il y a d’abord eu agression de la part de Tbilissi…De même, l’Allemagne n’était pas très chaude pour que l’Union envoie en Ossétie du sud une mission d’observateurs indépendante de celle de l’OSCE, ainsi que le souhaite Moscou. Elle a fini par accepter «l’envoi immédiat d’une mission exploratoire» afin de préparer l’arrivée d’une mission d’observation européenne du cessez-le-feu.
De leurs côtés, la Pologne et les pays Baltes se sont laissé convaincre, avant le sommet, de ne pas exiger de «sanctions» contre la Russie. Le Président polonais, Lech Kaczynski, a néanmoins proposé qu’un nouveau conseil européen soit convoqué lundi 8 septembre au cas où Moscou n’aurait pas achevé son retrait afin de maintenir la pression. Proposition non retenue. En revanche, Sarkozy, accompagné du président de la Commission, José Manuel Durao Barros, et du Haut représentant pour la politique étrangère, Javier Solana, se rendra de nouveau à Moscou et à Tbilissi le 8 septembre afin de s’assurer de ce retrait définitif.
Finalement, ce qui s’apparente le plus à des «sanctions», mot banni par la diplomatie européenne par crainte de braquer l’ombrageuse Russie, est la suspension de la négociation de l’accord de partenariat qui doit lier Moscou à l’Union. «Que veut la Russie? La défiance et la montée des tensions?», s’est exclamé Nicolas Sarkozy. L’Union, elle, «souhaite un partenariat», mais pas dans les conditions actuelles. Pour l’avenir, si la Russie n’évacue pas la Géorgie, ce qu’il ne croit pas, le chef de l’Etat n’exclut rien: «il faut graduer les choses. Ce qu’on a fait est ce qu’il fallait faire. Le monde a suffisamment de conflits. Il ne faudra pas qu’on dise plus tard qu’on ne s’est pas donné tous les moyens d’éviter le conflit».
Les premières leçons de la crise géorgienne commencent à être tiré par les Européens. Ainsi, Nicolas Sarkozy se voit conforté dans sa détermination de renforcer les capacités militaires de l’Union, l’une des priorités de la présidence française de l’Union, même si, pour le coup, «la solution de la crise entre l’Europe et la Russie n’est pas militaire». Néanmoins, pour être entendue, l’Union doit posséder d’autres armes que la seule diplomatie, chacun en prend conscience.
Ils ont condamné fermement l’agression militaire de la Georgie et la reconnaissance unilatérale par Moscou de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie, ont décidé de geler la négociation d’un accord de partenariat avec la Russie jusqu’à son retrait effectif «sur leurs positions antérieures au 7 août» et ont annoncé l’envoi sur place d’une mission pour vérifier l’application de l’accord de cessez-le-feu du 12 août dernier négocié par le chef de l’Etat français au nom de l’UE. «Yalta, c’est fini», s’est exclamé Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse finale: «le retour des sphères d’influence n’est pas à l’ordre du jour».
Ce consensus était loin d’être acquis, les relations avec Moscou étant «le sujet le plus explosif entre les Etats membres de l’UE, bien plus que les relations avec les Etats-Unis», comme le souligne un diplomate français: les anciennes démocraties populaires et même Républiques soviétiques, dans le cas des pays Baltes, ont quelques raisons de se montrer particulièrement intraitables à l’égard de l’ancienne puissance occupante.
En revanche, l’Italie, l’Allemagne et même la France, ont tendance à se montrer compréhensif à l’égard de la Russie, voire «russophile» dans le cas de Silvio Berlusconi, le Premier ministre italien, qui a réussi à particulièrement agacer le chef de l’Etat. Ainsi, Rome ne voulait pas que l’agression russe soit qualifiée de «disproportionnée».
Au terme d’un exercice de rédaction, le Conseil européen condamne finalement la «réaction disproportionnée» de Moscou, laissant ainsi entendre qu’il y a d’abord eu agression de la part de Tbilissi…De même, l’Allemagne n’était pas très chaude pour que l’Union envoie en Ossétie du sud une mission d’observateurs indépendante de celle de l’OSCE, ainsi que le souhaite Moscou. Elle a fini par accepter «l’envoi immédiat d’une mission exploratoire» afin de préparer l’arrivée d’une mission d’observation européenne du cessez-le-feu.
De leurs côtés, la Pologne et les pays Baltes se sont laissé convaincre, avant le sommet, de ne pas exiger de «sanctions» contre la Russie. Le Président polonais, Lech Kaczynski, a néanmoins proposé qu’un nouveau conseil européen soit convoqué lundi 8 septembre au cas où Moscou n’aurait pas achevé son retrait afin de maintenir la pression. Proposition non retenue. En revanche, Sarkozy, accompagné du président de la Commission, José Manuel Durao Barros, et du Haut représentant pour la politique étrangère, Javier Solana, se rendra de nouveau à Moscou et à Tbilissi le 8 septembre afin de s’assurer de ce retrait définitif.
Finalement, ce qui s’apparente le plus à des «sanctions», mot banni par la diplomatie européenne par crainte de braquer l’ombrageuse Russie, est la suspension de la négociation de l’accord de partenariat qui doit lier Moscou à l’Union. «Que veut la Russie? La défiance et la montée des tensions?», s’est exclamé Nicolas Sarkozy. L’Union, elle, «souhaite un partenariat», mais pas dans les conditions actuelles. Pour l’avenir, si la Russie n’évacue pas la Géorgie, ce qu’il ne croit pas, le chef de l’Etat n’exclut rien: «il faut graduer les choses. Ce qu’on a fait est ce qu’il fallait faire. Le monde a suffisamment de conflits. Il ne faudra pas qu’on dise plus tard qu’on ne s’est pas donné tous les moyens d’éviter le conflit».
Les premières leçons de la crise géorgienne commencent à être tiré par les Européens. Ainsi, Nicolas Sarkozy se voit conforté dans sa détermination de renforcer les capacités militaires de l’Union, l’une des priorités de la présidence française de l’Union, même si, pour le coup, «la solution de la crise entre l’Europe et la Russie n’est pas militaire». Néanmoins, pour être entendue, l’Union doit posséder d’autres armes que la seule diplomatie, chacun en prend conscience.
Frodon- Nounou d'enfer
-
Nombre de messages : 43899
Age : 48
Localisation : Nîmes
Date d'inscription : 05/02/2007
Feuille de personnage
Nom du Personnage: Meriappi Drago
Classe: Roublard
Race: Halfelin
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|