Bruxelles:un sommet pour mieux intégrer les Roms

Les 27 devraient se mettre d'accord sur une meilleure intégration de ces populations
Le premier sommet de l'UE sur les Roms aujourd'hui à Bruxelles devrait entériner la volonté des 27 d'accélérerl'inclusion de cette minorité, frappée par un fort taux de pauvreté et de chômage et victime de la discrimination et la volonté d'améliorer la scolarisation des enfants roms.

Les participants devraient notamment se mettre d'accord sur un plan d'actions visant à favoriser l'accès à l'école des enfants roms, l'un des principaux défis pour cette communauté.

Selon un rapport du conseil de l'Europe, jusqu'à 50% des enfants roms ne terminent pas leurs études primaires, tandis que 50 à 80% de ceux qui sont scolarisés en Europe centrale et orientale sont orientés vers des "écoles spéciales" créées dans les années 1950-1960 pour accueillir des mineurs présentant des difficultés d'apprentissage.

Les mesures italiennes
Mihai Neascu, responsable de l'association Amare Romentza, espère que ce sommet décidera de la création, à l'horizon 2009-2010, d'un département au sein de la Commission chargé des problèmes des Roms, une communauté qui compte entre 10 et 12 millions de membres en Europe. M. Neascu souligne néanmoins le contexte délicat dans lequel se déroule cette réunion, deux semaines après que Bruxelles eut donné sa bénédiction aux mesures de fichageannoncées par le gouvernement de Silvio Berlusconi dans la lutte contre la criminalité et l'immigration clandestine, jugées par les défenseurs des Droits de l'homme comme "discriminatoires".

En Roumanie, les Roms sont mal-aimés
Les préjugés contre les Roms sont très présents en Roumanie où, selon un récent sondage, 42% des membres de cette communauté affirment avoir été victimes de discriminations au cours des 12 derniers mois, à l'embauche, à l'école, dans certains bars ... Près d'un Romain sur deux estime que les Roms sont "malhonnêtes", "paresseux" et "ternissent l'image de la Roumanie à l'étranger".