Armstrong sur le Tour Down Under avec Astana

Le septuple vainqueur du Tour de France devrait faire son grand retour pour la course australienne, en janvier.
Après l'annonce du retour de Lance Armstrong, il ne manquait plus que la date... et l'équipe. C'est désormais chose faite, le Premier ministre de l'Etat d'Australie-méridionale, Mike Rann, ayant confirmé la présence du Texan au départ de la course australienne (20 au 25 janvier 2009). L'équipe Astana a indiqué de son côté avoir engagé Armstrong.

Et c'est d'ailleurs sous les couleurs de la formation kazakh qu'Amstrong s'élancera pour le Tour de France 2009. A l'évocation d'un possible 8ème titre, Lance Amstrong reste toutefois prudent: "Honnêtement, je ne sais pas. Je me suis tenu loin du vélo pendant 3 ans. J'aurai presque 38 ans. Alors, je ne sais pas." Avant de poursuivre: "Je vais essayer d'être aussi prêt que possible. Je ne sais pas si cela suffira pour gagner. En 2001 je pouvais dire, oui, je vais gagner, ou je veux gagner. Je ne peux pas le dire aujourd'hui. Oui j'ai une certaine confiance, mais pas jusqu'à une telle affirmation."

En rejoignant l'équipe Astana, l'Américain retrouvera son ex-directeur Johan Bruyneel. Le Belge avait en effet dirigé les équipes US Postal et Discovery Channel lorsque le coureur américain y courait. "En 1998, Lance m'avait demandé de diriger son équipe US Postal et là, dix ans plus tard, il m'a demandé de faire son retour avec l'équipe Astana. Je suis vraiment très honoré et il me tarde vraiment de travailler à nouveau à ses côtés", a déclaré Bruyneel.

Dès lors, la question d'un éventuel départ d'Alberto Contador d'Astana se pose. Contador s'est toujours montré réticent à l'idée de ne plus être considéré comme le seul leader de l'équipe, laissant entendre un éventuel départ. "Actuellement, il y a une certaine tension dans l'équipe mais j'espère que nous pourrons garder la situation sous contrôle", a estimé Proskurin qui a précisé que "Armstrong ne sera pas la seule star, il sera l'un des leaders de l'équipe."

De son côté, le vainqueur de la Vuelta 2008 tente de relativiser l'annonce: "Quand on considère les sports professionnels, c'est très logique d'avoir deux ou trois champions dans une même équipe. Les gens cherchent à créer des controverses mais honnêtement, je n'ai pas de mauvais sentiments vis-à-vis de Lance." Pour l'Américain Levi Leipheimer, la présence des deux hommes dans la même formation n'est pas problématique : "Alberto (Contador) et moi avons fini ensemble sur le podium d'un grand tour". La preuve que la coopération se passera sans encombre ? Affaire à suivre.


McQuaid: "Laissez-lui une chance"
Quelques heures avant la tenue d'une conférence de presse très attendue à New York, M. Rann n'a pas caché sa satisfaction de voir le champion américain participer au Tour Down Under. "Lance participant au Tour Down Under va signifier le plus grand afflux de visiteurs étrangers et australiens qu'aucune autre compétition sud-australienne n'a jamais connu", a déclaré le Premier ministre de l'Etat d'Australie-méridionale.

"Attirer l'icône du cyclisme mondial Lance Arsmtrong pour son retour à la compétition en Australie-méridionale est un coup majeur pour l'Etat et va placer le Tour Down Under sur le devant de la scène des événements de cyclisme professionnels. (...) "Nous avons maintenant aussi vaincu plusieurs rivaux internationaux qui se disputaient tous pour organiser la course du retour de Lance", a expliqué M. Rann.

Au lendemain de sa septième victoire sur le Tour de France en 2005, Armstrong avait décidé de mettre un terme à sa carrière, une carrière qui suscite toujours des doutes quant à l'éventuelle utilisation de produits dopants. A ce jour, il n'a jamais été démontré qu'il avait utilisé ce genre de substances. A la surprise générale, le Texan âgé de 37 ans a annoncé ce mois-ci son retour à la compétition, avec l'ambition de remporter un huitième Tour de France.

Interrogé sur les suspicions de dopage à l'égard d'Armstrong, le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Pat McQuaid s'est montré rassurant. "Je dirais à tous les sceptiques: +Laissez-lui une chance+. Je ne crois pas qu'il soit un tricheur", a-t-il dit à la BBC. "Il exposera son programme de contrôle, qui sera mené par des groupes indépendants, totalement transparents. Il sera soumis aux mêmes conditions que les autres. Il doit déjà être dans le système depuis plusieurs mois, et ces deux derniers mois, il a déjà été testé hors-compétition, et cela continuera toute la saison", a affirmé McQuaid.

Armstrong veut rassurer, Lemond doute

Lance Armstrong a déclaré qu'il jouerait la carte de la transparence vis-à-vis du dopage.
Au lendemain de la confirmation de son retour dans les pelotons (et sa participation au prochain Tour de France), le Texan a expliqué qu'il comptait travailler avec le fondateur du laboratoire antidopage américain de Los Angeles, Don Catlin. Mais son compatriote Greg Lemond, triple vainqueur du Tour, voit d'un très mauvais oeil ce retour.


"Je souhaite avoir un niveau de transparence. Je ne veux pas laisser de place au doute", a dit Armstrong. Présent au côté du cycliste, Catlin s'est montré très rassurant. "Tout sera public. Tout le monde pourra voir les évolutions de ses données et dire +il y a des changements. Que se passe-t-il ?+. Ses échantillons seront aussi congelés pour être analysés dans plusieurs années s'il faut".

Au lendemain de sa septième victoire sur le Tour de France en 2005, Armstrong avait décidé de mettre un terme à sa carrière, une carrière qui suscite toujours des doutes quant à l'éventuelle utilisation de produits dopants. A ce jour, il n'a jamais été démontré qu'il avait utilisé ce genre de substances.

En 2005, le quotidien sportif L'Equipe avait publié une enquête dans laquelle il révélait que six échantillons d'urine d'Armstrong datant du Tour de France 1999, son premier succès, contenaient de l'EPO. Lance Armstrong a toujours nié s'être dopé. L'Union Cycliste Internationale l'avait blanchi en 2006.

A la surprise générale, le Texan âgé de 37 ans a annoncé ce mois-ci son retour à la compétition, avec l'ambition de remporter un huitième Tour de France. Avec ce retour, Armstrong dit vouloir mettre en lumière la lutte contre le cancer, maladie dont il a lui-même souffert en 1996. Le coureur américain, âgé de 37 ans, a précisé qu'il courrait pour l'équipe kazhake Astana, dirigé par son ancien directeur sportif, Johan Bruyneel.

Lemond très critique
Pour Greg Lemond, triple vainqueur de la Grande Boucle (1986, 1989 et 1990), le retour d'Armstrong "n'est pas une bonne nouvelle. C'est le cauchemar que nous avons vécu de si longues années qui revient", a affirmé à l'AFP Lemond qui était présent à la conférence de presse organisée par Armstrong à l'occasion d'un salon du vélo. La relation entre Armstrong et Lemond n'a jamais été au beau fixe, notamment depuis une interview dans le Sunday Times dans laquelle Lemond mettait en garde Armstrong contre son médecin italien Michele Ferrari (son préparateur en 1997).

Assis au premier rang, Greg Lemond était visiblement décidé à obtenir des précisions sur ce retour et cette collaboration avec M. Catlin. Il est intervenu dès qu'Armstrong a ouvert la salle aux questions, mais ce dernier lui a coupé la parole sans répondre. Lemond a tenté à deux reprises d'interroger Catlin, mais également sans succès...