Sommet bilatéral entre l'UE et l'Inde

Les discussions en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Inde vont s'accélérer
C'est ce qu'on souhaité lundi le Premier ministre indien Singh, Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne Barroso, réunis à Marseille pour donner une nouvelle impulsion au partenariat stratégique signé en 2004.

Le nucléaire civil, la sécurité énergétique, le changement climatique, figuraient notamment au menu des discussions.

"Ce sommet marquera un temps fort de la relation entre l'UE et l'Inde", a déclaré Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'exécutif européen José Manuel Barroso a de son côté annoncé le lancement d'un programme conjoint sur le développement durable et le changement climatique, portant notamment sur les énergies solaire et nucléaire.

Sur ce dernier point, l'UE et l'Inde ont trouvé un accord précisant à la fois les relations de New Delhi avec Euratom, la communauté européenne de l'énergie atomique, et les modalités de sa participation au projet du réacteur expérimental Iter, à Cadarache, près de Marseille.

Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, s'est réjoui de cet accord et a rappelé que l'Inde cherchait à "coopérer avec tous les pays du monde pour développer le nucléaire civil".

En janvier dernier, lors du voyage de Nicolas Sarkozy en Inde, Paris et New Delhi avaient paraphé un accord cadre de coopération dans le nucléaire civil.

La rencontre bilatérale France-Inde de mardi devrait à son tour déboucher sur la signature d'un accord sur la fourniture de combustible nucléaire pour les réacteurs achetés à la France.

De son côté, Areva a dit lundi espérer la signature prochaine avec l'Inde d'un protocole d'accord en vue de la fourniture de deux réacteurs nucléaires EPR et de leur combustible.

Les négociations commerciales dites du cycle de Doha, qui durent depuis sept ans, ont échoué en juillet à Genève notamment sur la question de l'ouverture des marchés agricoles et industriels des grands pays émergents comme l'Inde , la Chine ou le Brésil.

Depuis 2000, date du premier sommet UE-Inde, le volume des échanges entre le bloc communautaire et l'Inde a plus que doublé, passant de 25,6 milliards à 55,6 milliards d'euros en 2007, faisant de ce dernier l'un des neuf plus importants partenaires commerciaux de l'Union européenne.

Le développement de cette relation ne se fait cependant pas sans heurts. Bruxelles a ainsi annoncé le 22 septembre l'ouverture d'une nouvelle procédure contre l'Inde auprès de l'OMC en raison de taxes élevées qui bloquent l'accès à son marché des vins et spiritueux européens.

Outre cet accord de libre-échange, le nucléaire civil, la sécurité énergétique, le changement climatique, la sécurité alimentaire, la crise financière ou encore le terrorisme figuraient au menu des discussions.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a indiqué que la rencontre avait été l'occasion d'une révision du plan d'action conjoint entre l'Union européenne et l'Inde , qui porte sur quatre points : paix et sécurité, développement durable, recherche, échanges culturels.

Le chef de l'exécutif européen a par ailleurs annoncé le lancement d'un programme conjoint sur le développement durable et le changement climatique, portant notamment sur les énergies solaire et nucléaire.