Brown et Sarkozy "main dans la main"

La "première priorité" de la France et de la Grande-Bretagne est de stopper la contagion de la crise à l'Europe de l'Est
C'est ce qu'a déclaré à Versailles, mardi, le Premier ministre britannique Gordon Brown avant une rencontre avec Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat français a dit que Paris et Londres travaillaient "main dans la main"pour trouver une position commune face à la crise, avant le sommet européen du 7 novembre qui doit préparer le G20 du 15 novembre.

"Nous travaillons main dans la main depuis bien avant le début de la crise. Mais vraiment, depuis le début de la crise, nous essayons de coordonner nos positions, nous essayons que l'Europe ait une position commune et ensemble de trouver des solutions à la crise financière historique et sans précédent que connaît le monde", a poursuivi le chef de l'Etat français.

Lors du sommet du G20 le 15 novembre, "nous voulons tous deux que des décisions concrètes soient prises pour que les causes qui ont créé la crise que nous connaissons ne se reproduisent plus jamais", a-t-il insisté.

M. Sarkozy a rappelé que lors de sa visite d'Etat en Grande-Bretagne en mars, il avait "dit à Gordon Brown que l'entente cordiale entre les Anglais et les Français, c'était pas suffisant deux siècles après. J'avais proposé une entente amicale, et Gordon avait dit une entente formidable".

Un fonds d'urgence de 20 milliards d'euros
"Je proposerai le 7 novembre, et j'en parlerai avec Gordon Brown, que l'Union européenne qui dispose de 12 milliards (...) de liquidités pour soutenir un certain nombre d'Etats, on passe au moins à 20 milliards, pour augmenter notre capacité de réponse à la crise", a dit le chef de l'Etat français lors d'une déclaration aux côtés du Premier ministre britannique.

Un porte-parole de la présidence de la République a précisé que Nicolas Sarkozy faisait référence à une disposition du traité de Rome qui prévoit une facilité financière mobilisable pour les pays membres et qui est actuellement de 12 milliards d'euros.