PS: la candidature Royal officielle

par **Frodon** Sam 15 Nov 2008 - 11:46

Ségolène Royal est officiellement candidate au poste de premier secrétaire, a annoncé son lieutenant Emmanuel Valls
"Elle le fera au nom du vote qui a placé note motion en tête, elle le fera avec Vincent Peillon qui sera, si elle est désignée, premier secrétaire délégué", a-t-il précisé vendredi soir.

Elle a ainsi pris tout le monde de vitesse en étant la première à annoncer sa candidature après Benoît Hamon, leader de la motion de gauche.

De leur côté, ses adversaires restent divisés. Bertrand Delanoë et ses partisans ont décidé un peu plus tard de ne soutenir ni Benoît Hamon ni Martine Aubry au poste de premier secrétaire.

Il n'a cependant pas exclu un accord avec les partisans de Martine Aubry et de Benoît Hamon sur un texte commun, mais "à condition que ce candidat de rassemblement soit issu de la motion A" (la sienne soutenue notamment par François Hollande), a rapporté le député Michel Sapin. Le maire de Paris attend "une réponse d'ici" samedi matin de Martine Aubry et de Benoît Hamon, a-t-il précisé.

En clair, la motion Delanoë demande un retrait des motions Aubry et Hamon et précise qu'elle ne se ralliera pas à Ségolène Royal. Toujours dans la même hypothèse, il n'est pas certain que le courant Delanoë présentera un candidat au poste de numéro un du parti. "Il y a une interrogation" sur ce point, a ajouté Michel Sapin.

En réaction, le courant Aubry s'est "félicité", dans un communiqué publié vendredi soir, "que les amis de Bertrand Delanoë et Benoît Hamon aient décidé d'engager" des discussions avec lui en vue d'une alliance majoritaire.

Vendredi soir, Jean-Christophe Cambadèlis a confirmé que les partisans de Martine Aubry, de Bertrand Delanoë et de Benoît Hamon, étaient "d'accord pour discuter ensemble" d'un texte et d'une candidature commune à la tête du PS.

Un (dernier ?) discours, unitaire, de Hollande devant le congrès
Le premier secrétaire sortant du PS a lancé vendredi un appel à l'unité des socialistes, au premier jour du congrès de Reims, estimant qu'un parti "ne peut pas être dans le 'tous pour', ou le 'tous contre'", mais doit être dans "le tous ensemble".

"Il n'y aura pas de victoire possible en 2012 sans un Parti socialiste fort, convaincant et uni, alors soyons unis", a-t-il dit. "L'unité c'est le respect des votes et des décisions (...), évitons les exclusives, les stigmatisations et suspicions. Les questions de personnes ont aussi leur place" dans le débat, mais "un parti ne peut pas être dans le 'tous pour', ou dans le 'tous contre', il ne peut être que dans le 'tous ensemble', une fois que la décision est prise collectivement", a réclamé François Hollande, dans une mise en garde à ceux qui sont tentés pas un front anti-Ségolène Royal.

"L'objet de notre congrès c'est de trouver une majorité, voire une synthèse sur une orientation, une stratégie, une gouvernance", a souligné le premier secrétaire, longuement applaudi à la fin de son discours.