Mugabe: "Le Zimbabwe m'appartient"
Mugabe: "Le Zimbabwe m'appartient"
Le président du Zimbabwe a défié ainsi vendredi les appels à sa démission qui se multiplient
"Jamais, au grand jamais je ne vendrai mon pays. Jamais, jamais, je ne me rendrai jamais", a affirmé M. Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir.
Le pays est frappé par une épidémie de choléra qui a fait depuis août 746 morts, selon un bilan de l'OMS le 10 décembre, et 5 millions de personnes auraient besoin d'une aide alimentaire.
"Vous ne m'intimiderez pas", a-t-il lancé aux pays, occidentaux ou africains, qui réclament son départ. "Vous pouvez menacer de me décapiter, je crois ceci, et rien ne m'en fera démordre : le Zimbabwe nous appartient, il n'appartient pas aux Britanniques."
Dans le quotidien d'Etat The Herald, il avait déja fait fi des pays africains qui, à l'instar du Kenya, tentent de le pousser à démissionner ou à accepter un gouvernement d'union avec son rival Morgan Tsvangirai.
Lundi, l'Union européenne a durci ses propres sanctions en allongeant la liste de personnalités du régime interdites d'entrée dans l'UE.
"Je dis aujourd'hui que le président Mugabe doit partir", avait déclaré lundi Nicolas Sarkozy, à l'occasion du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, devant l'ancien président américain Jimmy Carter et l'ex-secrétaire général des Nations-Unies Kofi Annan, tous deux également favorables à une démission du vieux dirigeant africain.
Quelques heures avant Nicolas Sarkozy, le diplomate en chef de l'UE Javier Solana avait jugé à Bruxelles que "le moment (était) venu" d'exercer "une pression maximale" sur le président du Zimbabwe "pour qu'il s'en aille".
Les Européens avaient averti le Zimbabwe dès la mi-octobre que si l'accord de partage de pouvoir signé le 15 septembre entre M.Mugabe et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) de Morgan Tsvangirai n'était pas mis en oeuvre, ils durciraient leurs sanctions.
Le Zimbabwe au bord de l'implosion
Englué dans une crise politique depuis la réélection contestée et émaillée de violences de Mugabe, qui dirige ce pays enclavé d'Afrique australe depuis 28 ans, le Zimbabwe est au bord de l'implosion, avec un taux de chômage et une inflation records ainsi que des difficultés d'approvisionnement.
De plus, il est en proie à une épidémie de choléra que son système de santé très précaire n'est pas en mesure d'endiguer. La situation a conduit le gouvernement à décréter l'état d'urgence et demander une aide étrangère. Les autorités zimbabwéennes ont estimé le 9 décembre que l'épidémie est désormais "contrôlée".
Aide internationale demandée
Le 4 décembre, le Zimbabwe avait lancé jeudi un appel à l'aide internationale, en raison de la crise humanitaire et sanitaire sans précédent dans ce pays, au système de santé délabré, tout comme ses réseaux d'eau et d'assainissement.
Le Royaume-Uni, ancien tuteur colonial du Zimbabwe, avait aussitôt répondu à cet appel en annonçant un accroissement de son aide à Harare. Et en débloquant une aide supplémentaire de 11,5 millions d'euros, notamment sous forme de médicaments, pour aider la population du Zimbabwe.
Les Etats-Unis avaient indiqué le même jour apporter une aide de 600.000 dollars. Le gouvernement du Zimbabwe avait demandé cette aide après avoir déclaré l'état d'"urgence nationale". Une équipe US d'experts avait été envoyée dans le même temps au Zimbabwe. En tout, l'aide humanitaire américaine s'élève à 220 millions de dollars depuis octobre 2007.
Retour sur une catastrophe humanitaire
L'épidémie de choléra qui frappe le Zimbabwe touche la plupart des régions du pays, avec un pourcentage de décès de 50% dans certaines zones. La région la plus affectée par la maladie est celle de Budirio, dans la province de Harare. La précédente épidémie d'importance dans le pays, en 1992, avait affecté quelque 3.000 personnes.
Pour l'OMS, la pénurie d'eau potable et de latrines adéquates sont à l'origine de cette épidémie, qui se manifeste par des diarrhées souvent fatales pour les enfants.
Par ailleurs, l'Onu s'est inquiétée la semaine dernière de la "dimension régionale alarmante" que prend l'épidémie, avec des cas diagnostiqués au Botswana et en Afrique du Sud. L'épidémie de choléra va probablement s'étendre à l'Afrique du Sud si les conditions de vie des réfugiés ne sont pas améliorées. 455 cas de choléra y ont été signalés et 7 personnes en sont mortes.
En outre, l'anthrax aurait réapparu dans le nord du pays, faisant trois morts dans la vallée de Zambezi, selon l'ONG Save the Children le 2 décembre dernier. L'ONG avait signalé 32 cas d'anthrax chez l'homme dans le district de Binga. Cette maladie, d'origine animale, menace au moins 60.000 têtes de bétail dans le nord du pays. L'homme est contaminé en mangeant de la viande avariée.
Frodon- Nounou d'enfer
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