Guinée: Confusion après la mort de Lansana Conté
Guinée: Confusion après la mort de Lansana Conté
Le président de Guinée, le général Lansana Conté, est mort lundi soir à l'âge de 74 ans après 24 ans de pouvoir
Quelques heures plus tard, un groupe de soldats a ordonné à la radio publique de lire un communiqué annonçant l'annulation de la Constitution et la dissolution du gouvernement.
Le règne de Lansana Conté a été marqué par de sanglantes répressions et une gestion calamiteuse d'un pays classé parmi les plus pauvres du monde, malgré un riche sous-sol.
La situation était confuse mardi à Conakry sur la réussite ou l'échec de la tentative de coup d'Etat. Les autorités guinéennes légitimes semblent contrôler la situation dans le pays, où plane la menace d'un coup d'Etat, a déclaré mardi le ministère français des Affaires étrangères.
C'est le président de l'Assemblée nationale Aboubacar Somparé qui devait normalement assumer la gestion des affaires courantes et organiser une élection présidentielle dans les 60 jours.
Mais un capitaine de l'armée, Moussa Dadis Camara, a annoncé la dissolution du gouvernement et la suspension de la Consitution, ainsi que de toute activité politique et syndicale. Il a annoncé la prochaine mise en place d'un "conseil consultatif" composé de civils et de militaires. Son communiqué a évoqué le "désespoir profond de la population", et dénoncé la responsabilité des gouvernants.
"La Guinée a fêté le cinquantenaire de son indépendance le 2 octobre avec un classement dans la catégorie des pays les plus pauvres de la planète. Avec les immenses ressources naturelles dont elle est dotée, la Guinée aurait pu être beaucoup plus prospère", a-t-il déclaré, dénonçant la corruption, les détournements d'argent public et "l'impunité érigée en méthode de gouvernement".
L'Union africaine a déclaré qu'elle suivait la situation en Guinée avec "beaucoup de préoccupation".
Militaire de carrière, Lansana Conté était arrivé au pouvoir en 1984 par un coup d'Etat, une semaine après la mort du premier président de la Guinée indépendante Ahmed Sékou Touré.
Depuis, il dominait la vie politique et économique avec son clan en s'appuyant sur les dirigeants de l'armée. Il s'accrochait au pouvoir malgré un état de santé précaire (une forme de diabète aiguë de diabète et une leucémie) et une contestation croissante.
Lansana Conté, 24 ans de pouvoir sans partage
Né vers 1934 dans une famille paysanne de Moussayah Moumbaya, dans la région de Kindia, Lansana Conté s'était engagé dans l'armée française en 1955. Après avoir servi en Algérie, il choisit de revenir dans son pays quand il devient indépendant, et d'y servir le nouvel Etat.
Quand il prend le pouvoir en 1984, Lansana Conté installe un gouvernement mi-civil, mi-militaire, entreprend de démanteler un Etat policier particulièrement dur et travaille à améliorer les relations avec les pays voisins.
Au début des années 1990, il instaure le pluralisme mais, quand il remporte la présidentielle de 1993, les opposants crient à la manipulation des résultats. En 1996, Conté survit à un coup de force qui fait des dizaines de morts.
En 1998, son principal opposant Alpha Conté est arrêté avant la présidentielle qu'il remporte de nouveau.
En 2001, un référendum constitutionnel relève l'âge limite pour être président et lui permet de rester à la tête du pays jusqu'à la fin de ses jours. En 2003, il est réélu jusqu'en 2010.
Depuis des années l'opposition demandait à Conté de se retirer en raison de son mauvais état de santé.
Début 2007, de grandes manifestations hostiles au régime avaient été violemment réprimées. Au moins 186 personnes avaient été tuées et 1200 blessées. Le mois dernier, de nouveau, des manifestations avaient eu lieu à Conakry et en province contre la cherté du carburant et les coupures d'électricité. Quatre personnes au moins avaient été tuées, selon Human Rights Watch.
53 % des 9 millions d'habitants de la Guinée vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les ONG dénoncent une gestion "calamiteuse" du pays, miné par la corruption et classé parmi les pays les plus pauvres malgré sa richesse en bauxite, fer, or, diamants.
Quelques heures plus tard, un groupe de soldats a ordonné à la radio publique de lire un communiqué annonçant l'annulation de la Constitution et la dissolution du gouvernement.
Le règne de Lansana Conté a été marqué par de sanglantes répressions et une gestion calamiteuse d'un pays classé parmi les plus pauvres du monde, malgré un riche sous-sol.
La situation était confuse mardi à Conakry sur la réussite ou l'échec de la tentative de coup d'Etat. Les autorités guinéennes légitimes semblent contrôler la situation dans le pays, où plane la menace d'un coup d'Etat, a déclaré mardi le ministère français des Affaires étrangères.
C'est le président de l'Assemblée nationale Aboubacar Somparé qui devait normalement assumer la gestion des affaires courantes et organiser une élection présidentielle dans les 60 jours.
Mais un capitaine de l'armée, Moussa Dadis Camara, a annoncé la dissolution du gouvernement et la suspension de la Consitution, ainsi que de toute activité politique et syndicale. Il a annoncé la prochaine mise en place d'un "conseil consultatif" composé de civils et de militaires. Son communiqué a évoqué le "désespoir profond de la population", et dénoncé la responsabilité des gouvernants.
"La Guinée a fêté le cinquantenaire de son indépendance le 2 octobre avec un classement dans la catégorie des pays les plus pauvres de la planète. Avec les immenses ressources naturelles dont elle est dotée, la Guinée aurait pu être beaucoup plus prospère", a-t-il déclaré, dénonçant la corruption, les détournements d'argent public et "l'impunité érigée en méthode de gouvernement".
L'Union africaine a déclaré qu'elle suivait la situation en Guinée avec "beaucoup de préoccupation".
Militaire de carrière, Lansana Conté était arrivé au pouvoir en 1984 par un coup d'Etat, une semaine après la mort du premier président de la Guinée indépendante Ahmed Sékou Touré.
Depuis, il dominait la vie politique et économique avec son clan en s'appuyant sur les dirigeants de l'armée. Il s'accrochait au pouvoir malgré un état de santé précaire (une forme de diabète aiguë de diabète et une leucémie) et une contestation croissante.
Lansana Conté, 24 ans de pouvoir sans partage
Né vers 1934 dans une famille paysanne de Moussayah Moumbaya, dans la région de Kindia, Lansana Conté s'était engagé dans l'armée française en 1955. Après avoir servi en Algérie, il choisit de revenir dans son pays quand il devient indépendant, et d'y servir le nouvel Etat.
Quand il prend le pouvoir en 1984, Lansana Conté installe un gouvernement mi-civil, mi-militaire, entreprend de démanteler un Etat policier particulièrement dur et travaille à améliorer les relations avec les pays voisins.
Au début des années 1990, il instaure le pluralisme mais, quand il remporte la présidentielle de 1993, les opposants crient à la manipulation des résultats. En 1996, Conté survit à un coup de force qui fait des dizaines de morts.
En 1998, son principal opposant Alpha Conté est arrêté avant la présidentielle qu'il remporte de nouveau.
En 2001, un référendum constitutionnel relève l'âge limite pour être président et lui permet de rester à la tête du pays jusqu'à la fin de ses jours. En 2003, il est réélu jusqu'en 2010.
Depuis des années l'opposition demandait à Conté de se retirer en raison de son mauvais état de santé.
Début 2007, de grandes manifestations hostiles au régime avaient été violemment réprimées. Au moins 186 personnes avaient été tuées et 1200 blessées. Le mois dernier, de nouveau, des manifestations avaient eu lieu à Conakry et en province contre la cherté du carburant et les coupures d'électricité. Quatre personnes au moins avaient été tuées, selon Human Rights Watch.
53 % des 9 millions d'habitants de la Guinée vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les ONG dénoncent une gestion "calamiteuse" du pays, miné par la corruption et classé parmi les pays les plus pauvres malgré sa richesse en bauxite, fer, or, diamants.
Frodon- Nounou d'enfer
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Re: Guinée: Confusion après la mort de Lansana Conté
Tentative de coup d'Etat militaire en Guinée
Une tentative de coup d'Etat militaire, menée par le capitaine Moussa Dadis Camara, a eu lieu mardi en Guinée, quelques heures après l'annonce de la mort du chef de l'Etat, le général Lansana Conté, qui était au pouvoir depuis 1984. Le capitaine Camara était jusqu'à présent chef de la section carburant à l'intendance des armées.
Aucune violence signalée
Les putschistes regroupés dans un «Conseil national pour la démocratie et le développement» (CNDD) ont demandé mardi en fin de matinée aux «membres du gouvernement et à tous les officiers généraux de se rendre» au principal camp militaire du pays, à Conakry, «en vue d'assurer leur sécurité». «Le CNDD invite la paisible population de Conakry et de l'intérieur du pays à rester chez elle et à éviter tout acte de vandalisme et de pillage. Les regroupements sont formellement interdits», ont ajouté les putschistes dans une série de communiqués lus à la radio.
Aucune violence n'a été signalée dans le pays depuis le décès présidentiel et la tentative de coup d'Etat.
Confusion à la tête du pouvoir
Un peu plus tôt dans la matinée, le capitaine Moussa Dadis Camara avait lu un premier communiqué: «A compter d'aujourd'hui, la Constitution est suspendue, ainsi que toute activité politique et syndicale». «Le gouvernement et les institutions républicaines sont dissous», avait-il ajouté en annonçant qu'un «conseil consultatif» allait être mis en place, «composé de civils et militaires».
De son côté, le pouvoir en place a voulu rassurer la population. Le président de l'Assemblée nationale guinéenne, Aboubacar Somparé, a affirmé que les putschistes n'étaient qu'une «minorité de soldats et d'officiers» et que «la grande majorité est encore loyaliste», dans un entretien à la chaîne France 24. C'est à lui que devait revenir temporairement la gestion des affaires, en attendant l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours. Quant au Premier ministre guinéen Ahmed Tidiane Souaré, il a assuré sur Radio France Internationale (RFI) que le gouvernement n'était «pas dissous».
Divisions au sein de l'armée
La tentative de coup d'Etat souligne les divisions entre les généraux et la troupe au sein de l'armée guinéenne, considérée comme le pilier du régime. «Les généraux n'ont pas de pouvoir réel sur la troupe. Un coup d'Etat pouvait venir de n'importe où, sauf de la hiérarchie militaire, car les généraux participaient au système de Lansana Conté», a estimé Alioune Tine, responsable de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), l'une des plus importantes organisations de défense des droits de l'Homme en Afrique.
Le gouvernement accusé de corruption
Dans un communiqué de teneur résolument sociale, le capitaine Camara a évoqué le «désespoir profond de la population» et accusé les gouvernants d'en être responsables. «Les détournements de deniers publics, la corruption généralisée, l'impunité érigée en méthode de gouvernement, l'anarchie dans l'appareil de l'Etat ont fini par plonger notre pays dans une situation économique catastrophique, particulièrement dramatique pour la grande majorité des Guinéens», a-t-il poursuivi.
Africains et Européens inquiets
L'Union africaine (UA) s'est montrée inquiète, appelant les Guinéens, «notamment les forces armées, à assurer une transition constitutionnelle, pacifique et consensuelle, dans le respect de l'ordre démocratique». Un appel repris par l'Europe : «L'Union européenne appelle tous les responsables politiques ainsi que toutes les institutions civiles et militaires à respecter, dans l'intérêt du pays et du peuple guinéen, les dispositions constitutionnelles afin d'assurer une transition pacifique en vue de l'organisation rapide d'élections libres et transparentes.»
Une tentative de coup d'Etat militaire, menée par le capitaine Moussa Dadis Camara, a eu lieu mardi en Guinée, quelques heures après l'annonce de la mort du chef de l'Etat, le général Lansana Conté, qui était au pouvoir depuis 1984. Le capitaine Camara était jusqu'à présent chef de la section carburant à l'intendance des armées.
Aucune violence signalée
Les putschistes regroupés dans un «Conseil national pour la démocratie et le développement» (CNDD) ont demandé mardi en fin de matinée aux «membres du gouvernement et à tous les officiers généraux de se rendre» au principal camp militaire du pays, à Conakry, «en vue d'assurer leur sécurité». «Le CNDD invite la paisible population de Conakry et de l'intérieur du pays à rester chez elle et à éviter tout acte de vandalisme et de pillage. Les regroupements sont formellement interdits», ont ajouté les putschistes dans une série de communiqués lus à la radio.
Aucune violence n'a été signalée dans le pays depuis le décès présidentiel et la tentative de coup d'Etat.
Confusion à la tête du pouvoir
Un peu plus tôt dans la matinée, le capitaine Moussa Dadis Camara avait lu un premier communiqué: «A compter d'aujourd'hui, la Constitution est suspendue, ainsi que toute activité politique et syndicale». «Le gouvernement et les institutions républicaines sont dissous», avait-il ajouté en annonçant qu'un «conseil consultatif» allait être mis en place, «composé de civils et militaires».
De son côté, le pouvoir en place a voulu rassurer la population. Le président de l'Assemblée nationale guinéenne, Aboubacar Somparé, a affirmé que les putschistes n'étaient qu'une «minorité de soldats et d'officiers» et que «la grande majorité est encore loyaliste», dans un entretien à la chaîne France 24. C'est à lui que devait revenir temporairement la gestion des affaires, en attendant l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours. Quant au Premier ministre guinéen Ahmed Tidiane Souaré, il a assuré sur Radio France Internationale (RFI) que le gouvernement n'était «pas dissous».
Divisions au sein de l'armée
La tentative de coup d'Etat souligne les divisions entre les généraux et la troupe au sein de l'armée guinéenne, considérée comme le pilier du régime. «Les généraux n'ont pas de pouvoir réel sur la troupe. Un coup d'Etat pouvait venir de n'importe où, sauf de la hiérarchie militaire, car les généraux participaient au système de Lansana Conté», a estimé Alioune Tine, responsable de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), l'une des plus importantes organisations de défense des droits de l'Homme en Afrique.
Le gouvernement accusé de corruption
Dans un communiqué de teneur résolument sociale, le capitaine Camara a évoqué le «désespoir profond de la population» et accusé les gouvernants d'en être responsables. «Les détournements de deniers publics, la corruption généralisée, l'impunité érigée en méthode de gouvernement, l'anarchie dans l'appareil de l'Etat ont fini par plonger notre pays dans une situation économique catastrophique, particulièrement dramatique pour la grande majorité des Guinéens», a-t-il poursuivi.
Africains et Européens inquiets
L'Union africaine (UA) s'est montrée inquiète, appelant les Guinéens, «notamment les forces armées, à assurer une transition constitutionnelle, pacifique et consensuelle, dans le respect de l'ordre démocratique». Un appel repris par l'Europe : «L'Union européenne appelle tous les responsables politiques ainsi que toutes les institutions civiles et militaires à respecter, dans l'intérêt du pays et du peuple guinéen, les dispositions constitutionnelles afin d'assurer une transition pacifique en vue de l'organisation rapide d'élections libres et transparentes.»
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