Bande de Gaza: les raids israéliens se poursuivent

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à la fin immédiate de toutes les activités militaires dans la bande de Gaza

Cette déclaration non contraignante, adoptée dimanche, ne mentionne nommément ni Israël ni le mouvement islamiste Hamas.

Il n'y a pas eu d'accalmie des hostilités, la nuit dernière, Tsahal ayant poursuivi l'offensive aérienne lancée samedi contre les installations du Hamas dans la bande de Gaza. Au moins 270 Palestiniens ont été tués.

Les raids ont également fait au moins 620 blessés, selon un dernier bilan donné par les services d'urgence palestiniens dans la bande de Gaza.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a décidé d'autoriser dimanche le passage d'un convoi d'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, a indiqué sa porte-parole citée par l'AFP : "Les terminaux routiers reliant Israël à la bande de Gaza resteront fermés dimanche, hormis celui de Kerem Shalom par où un convoi transportant une aide humanitaire et des médicaments pourra transiter."

Le secrétaire général de l'Onu a appelé dès samedi soir à un "arrêt immédiat des violences" et s'est dit "profondément inquiet du bain de sang à Gaza".

Israël envisage une opération terrestre
Une opération terrestre contre le Hamas à Gaza est possible, en plus des raids aériens massifs déjà lancés samedi par Israel, a déclaré dimanche Ehud Barak cité par son porte-parole. "Nous sommes prêts à toute éventualité. S'il est nécessaire de déployer des troupes pour défendre nos citoyens, nous le ferons." La radio publique israélienne a précisé que "des unités blindées supplémentaires de réservistes avaient pris position dans un secteur limitrophe de la bande de Gaza".

Samedi, le ministre israélien de la Défense avait estimé que l'Etat hébreu ne pouvait "vraiment pas accepter" un cessez-le-feu avec le Hamas, lors d'une interview une télévision américaine le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, rejetant ainsi les appels de l'Onu et de l'Union européenne à l'arrêt des raids de son pays sur Gaza. "Nous demander d'observer un cessez-le-feu avec le Hamas, c'est comme vous demander d'observer un cessez-le-feu avec Al-Qaïda. C'est une chose que nous ne pouvons pas vraiment accepter", a dit Barak depuis Tel-Aviv à la chaîne Fox News.

Un bilan très lourd
L'armée de l'air israélienne a affirmé avoir lancé son attaque contre des installations du Hamas en raison de la recrudescence des tirs de roquettes palestiniennes contre le sud d'Israël ces derniers jours, après des mois de relative accalmie. Le Hamas avait annoncé renoncer à la trêve en raison de la poursuite du blocus de la bande de Gaza.

En quelques minutes, une soixantaine d'appareils israéliens ont bombardé une cinquantaine de sites du Hamas, notamment le quartier général de la police dans la ville de Gaza et des camps d'entraînement. Par la suite, l'aviation a attaqué des lanceurs de roquettes.

L'opération israélienne lancée samedi dans la bande de Gaza par l'armée de l'air israélienne "ne fait que commencer", a affirmé samedi le porte-parole militaire israélien Avi Benyahou à la radio militaire. Il a précisé que "l'aviation israélienne a visé des camps d'entraînement militaire, des bureaux gouvernementaux, des arsenaux et des centres de commandement relevant tous du Hamas terroriste". Le ministre de la Défense Ehud Barak a précisé que "l'opération se poursuivra et sera intensifée autant que cela sera nécessaire".

Concernant d'éventuelles pertes civiles, un autre porte-parole a expliqué à l'AFP : "Nous avons prévenu la population civile de la bande de Gaza de nos attaques, et le Hamas qui s'abrite au sein de cette population est le seul responsable de la situation."

Le général Tawfik Jaber, chef de la police du Hamas, a été tué dans ces opérations qui ont tout particulièrement visé le quartier général de la police du Hamas dans la ville de Gaza, selon les sources palestiniennes. Des dizaines de raids ont été lancés simultanément contre les installations du Hamas dans toute la bande de Gaza, selon un reporter de l'AFP.