Somalie: le président démissionne sur fond de chaos sécuritaire et humanitaire
Somalie: le président démissionne sur fond de chaos sécuritaire et humanitaire
Le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed a démissionné lundi pour avoir échoué à "ramener la paix" en Somalie, au terme d'une crise politique majeure qui a paralysé les institutions du pays, plongé dans les pires violences depuis le début de la guerre civile en 1991.
Elu à la présidence de la Somalie le 10 octobre 2004, M. Yusuf a finalement démissionné sous les pressions. Ce personnage clef de la vie politique somalienne n'est jamais parvenu à imposer son autorité sur ce pays, qu'il a plus dirigé en chef de clan qu'en chef d'Etat.
La Somalie est aujourd'hui dans la pire situation sécuritaire depuis le début de la guerre civile et est également plongée dans une situation humanitaire catastrophique.
"J'avais promis de rendre le pouvoir si je ne pouvais pas ramener la paix, la stabilité ainsi que la démocratie en Somalie", a déclaré lundi M. Yusuf dans un discours devant les parlementaires réunis à Baïdoa, siège du Parlement de transition somalien, à 250 km au nord-ouest de la capitale Mogadiscio.
"J'ai signé la lettre de démission et j'ai donné le pouvoir au président du Parlement", Aden Mohamed Nur, qui assure à compter de ce lundi la fonction de président en exercice de Somalie, a ajouté M. Yusuf.
"J'exhorte le Parlement à l'unité et je vous exhorte à tous travailler dans l'harmonie", a-t-il lancé. M. Yusuf a ensuite quitté Baïdoa et s'est envolé pour la région semi-autonome du Puntland (nord-est) dont il a été président de 1989 à 2004.
De son côté, M. Nur a confirmé avoir accepté la démission de M. Yusuf. "Je félicite le président pour sa démarche audacieuse", a lancé le nouveau président en exercice.
Dans un rapport la semaine dernière, l'International Crisis Group (ICG) avait pointé du doigt la responsabilité de M. Yusuf dans le chaos actuel, alors que les insurgés islamistes somaliens ne cessent de gagner du terrain et que les discussions de paix piétinent.
M. Yusuf "a négligé la majorité de la population, exacerbé les divisions; il est devenu un handicap (....) pour la paix et pour la survie du pays, et devrait être encouragé à démissionner", soulignait ICG.
Le Parlement a 30 jours à compter de lundi pour élire un nouveau président.
La démission du président arrive au terme d'une crise politique majeure.
M. Yusuf avait annoncé le 16 décembre avoir désigné un nouveau Premier ministre, Mohamoud Mohamed Gouled, pour remplacer Nur Hassan Hussein, pourtant confirmé dans ses fonctions la veille par un vote de confiance massif des parlementaires somaliens.
Le limogeage de M. Hussein avait été condamné par la communauté internationale et jugé illégal par le Parlement. Le 24 décembre, M. Gouled avait annoncé sa démission.
En outre, depuis début 2007 et la chute des tribunaux islamiques, Mogadiscio et un nombre croissant de régions somaliennes sont le théâtre de violences très meurtrières, opposant les forces gouvernementales et leurs alliés éthiopiens aux insurgés.
Face à l'impuissance du gouvernement somalien, les extrémistes islamistes shebab ont lancé une insurrection acharnée dans le pays et contrôlent désormais une large partie du centre et du sud de la Somalie.
Le gouvernement somalien et l'opposition islamiste modérée ont signé en juin à Djibouti un accord de partage du pouvoir et de trêve, catégoriquement rejeté par les shebab.
L'Ethiopie, intervenue officiellement fin 2006 en Somalie pour chasser les tribunaux, a annoncé le retrait total de son armée de Somalie d'ici début 2009, faisant planer encore plus d'incertitudes sur l'avenir sécuritaire du pays.
La situation humanitaire est désastreuse. Selon l'ONU, 3,2 millions de Somaliens - soit près de la moitié de la population - ont besoin d'aide humanitaire pour survivre
Elu à la présidence de la Somalie le 10 octobre 2004, M. Yusuf a finalement démissionné sous les pressions. Ce personnage clef de la vie politique somalienne n'est jamais parvenu à imposer son autorité sur ce pays, qu'il a plus dirigé en chef de clan qu'en chef d'Etat.
La Somalie est aujourd'hui dans la pire situation sécuritaire depuis le début de la guerre civile et est également plongée dans une situation humanitaire catastrophique.
"J'avais promis de rendre le pouvoir si je ne pouvais pas ramener la paix, la stabilité ainsi que la démocratie en Somalie", a déclaré lundi M. Yusuf dans un discours devant les parlementaires réunis à Baïdoa, siège du Parlement de transition somalien, à 250 km au nord-ouest de la capitale Mogadiscio.
"J'ai signé la lettre de démission et j'ai donné le pouvoir au président du Parlement", Aden Mohamed Nur, qui assure à compter de ce lundi la fonction de président en exercice de Somalie, a ajouté M. Yusuf.
"J'exhorte le Parlement à l'unité et je vous exhorte à tous travailler dans l'harmonie", a-t-il lancé. M. Yusuf a ensuite quitté Baïdoa et s'est envolé pour la région semi-autonome du Puntland (nord-est) dont il a été président de 1989 à 2004.
De son côté, M. Nur a confirmé avoir accepté la démission de M. Yusuf. "Je félicite le président pour sa démarche audacieuse", a lancé le nouveau président en exercice.
Dans un rapport la semaine dernière, l'International Crisis Group (ICG) avait pointé du doigt la responsabilité de M. Yusuf dans le chaos actuel, alors que les insurgés islamistes somaliens ne cessent de gagner du terrain et que les discussions de paix piétinent.
M. Yusuf "a négligé la majorité de la population, exacerbé les divisions; il est devenu un handicap (....) pour la paix et pour la survie du pays, et devrait être encouragé à démissionner", soulignait ICG.
Le Parlement a 30 jours à compter de lundi pour élire un nouveau président.
La démission du président arrive au terme d'une crise politique majeure.
M. Yusuf avait annoncé le 16 décembre avoir désigné un nouveau Premier ministre, Mohamoud Mohamed Gouled, pour remplacer Nur Hassan Hussein, pourtant confirmé dans ses fonctions la veille par un vote de confiance massif des parlementaires somaliens.
Le limogeage de M. Hussein avait été condamné par la communauté internationale et jugé illégal par le Parlement. Le 24 décembre, M. Gouled avait annoncé sa démission.
En outre, depuis début 2007 et la chute des tribunaux islamiques, Mogadiscio et un nombre croissant de régions somaliennes sont le théâtre de violences très meurtrières, opposant les forces gouvernementales et leurs alliés éthiopiens aux insurgés.
Face à l'impuissance du gouvernement somalien, les extrémistes islamistes shebab ont lancé une insurrection acharnée dans le pays et contrôlent désormais une large partie du centre et du sud de la Somalie.
Le gouvernement somalien et l'opposition islamiste modérée ont signé en juin à Djibouti un accord de partage du pouvoir et de trêve, catégoriquement rejeté par les shebab.
L'Ethiopie, intervenue officiellement fin 2006 en Somalie pour chasser les tribunaux, a annoncé le retrait total de son armée de Somalie d'ici début 2009, faisant planer encore plus d'incertitudes sur l'avenir sécuritaire du pays.
La situation humanitaire est désastreuse. Selon l'ONU, 3,2 millions de Somaliens - soit près de la moitié de la population - ont besoin d'aide humanitaire pour survivre
Frodon- Nounou d'enfer
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