L'ONU demande l'ouverture d'une enquête après le bombardement d'une de ses écoles à Gaza

L'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens a annoncé mercredi être certaine que l'école bombardée par l'armée israélienne n'était pas utilisée par le Hamas pour tirer des obus de mortier.

Israël a affirmé que ses hommes ont riposté à des tirs des militants du Mouvement de la Résistance islamique devant cette école de Jebaliya, dans le nord de la Bande de Gaza.

Christopher Gunness de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a précisé que le bilan de cette frappe aérienne s'établissait à 40 morts.

Gunness a souligné que "L'UNRWA est à 99,99% certaine qu'il n'y avait aucun militant ou d'activité militaire dans son école".

Cette affirmation ne contredit pas nécessairement l'affirmation israélienne selon laquelle les militants du Hamas lançaient leurs attaques à proximité de cette école.

Gunness a déclaré que l'UNRWA demandait l'ouverture d'une enquête impartiale sur la base de témoignages, des photographes de l'armée israélienne ou tout autre type de preuves.

La France "consternée" par l'attaque contre une école de l'ONU

Cette tragédie "s'ajoute aux autres drames dont sont victimes les civils dans ce conflit et souligne l'urgence absolue d'un cessez-le-feu", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.


Des Palestiniens se sont réfugiés dans une école de l'ONU, dans le camp de Shati à Gaza-ville. Photo prise le 6 février (AP/Sipa)
La France a pris connaissance avec "consternation" du bombardement d'une école de l'Onu à Gaza, où plus de 40 personnes ont péri mardi, et appelle de nouveau à une trêve humanitaire immédiate, a déclaré mercredi 7 janvier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Eric Chevallier.
"Nous apprenons avec consternation le bombardement d'une école de l'UNRWA à Gaza, qui a causé la mort de plusieurs dizaines de civils et de nombreux blessés, dont des femmes et des enfants, qui étaient venus s'y réfugier pour fuir les combats", a indiqué le porte-parole dans des déclarations à l'AFP.

"Urgence absolue d'un cessez-le-feu"

Cette tragédie "s'ajoute aux autres drames dont sont victimes les civils dans ce conflit et souligne l'urgence absolue d'un cessez-le-feu", a-t-il dit.
"La France en appelle une nouvelle fois à l'instauration immédiate d'une trêve humanitaire afin d'alléger les souffrances des populations civiles. Elle demande aux parties que soient respectés le droit international humanitaire et l'intégrité des personnels et bâtiments des Nations unies et des autres organisations internationales", a-t-il ajouté.
Israël a affirmé de son côté que ses forces avaient riposté à des tirs de mortiers provenant d'une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA).