Israël touché par le drame en direct d’un médecin palestinien
Israël touché par le drame en direct d’un médecin palestinien
Les cris d’un père palestinien face à la mort de ses enfants, retransmis en direct à la télévision, ont bouleversé une opinion israélienne jusque-là généralement peu encline à la compassion pour les souffrances des Gazaouis. Vendredi vers 17 heures, lors du journal télévisé de la 10e chaîne israélienne, l’interview du docteur Ezzedine Abu al-Aish, 55 ans, habitant de Gaza et militant de la paix, tourne au drame. «Personne ne peut arriver jusqu’à nous, mon Dieu. […] Mes filles, que quelqu’un vienne nous aider s’il te plaît. Viens vite, viens, viens !» En liaison avec le journaliste Shlomi Eldar, le docteur palestinien hurle de douleur en direct. Trois de ses filles et une nièce viennent d’être tuées dans un tir de char israélien sur sa maison de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Le journaliste, décomposé, quitte précipitamment le studio pour organiser des secours. Il parvient à obtenir de l’armée israélienne qu’une ambulance palestinienne évacue directement les blessés - une fille, une nièce et le frère de Ezzedine Abu al-Aish -, jusqu’au point de passage d’Erez entre Israël et la bande de Gaza. De là, ils sont pris en charge par des ambulances israéliennes et transférés en hélicoptère à l’hôpital de Tel Hashomer, près de Tel-Aviv.
Permis spécial. Cet hôpital, Abu al-Aish le connaît bien car il y exerce comme gynécologue, spécialisé dans les traitements de fertilité. Parallèlement, il y mène des recherches sur le traitement des enfants palestiniens en Israël, souvent hospitalisés pour de longues périodes en raison de l’absence de suivi médical dans les territoires palestiniens. Il bénéficie d’un permis spécial qui lui permet de faire des allers-retours entre le territoire palestinien et son lieu de travail. Pendant les plus de trois semaines d’offensive militaire israélienne à Gaza, Abu al-Aish, qui parle couramment l’hébreu, était devenu une des rares voix gazaouies à parvenir aux téléspectateurs israéliens. Il rendait compte régulièrement par téléphone pour la télévision israélienne des souffrances et des tragédies endurées par les civils palestiniens. Il parlait aussi de sa peur pour ses huit enfants.
«Pourquoi ont-ils fait ça ? Pourquoi ont-ils tué mes filles, des soldats de la paix à qui j’avais donné la meilleure éducation, qui avaient été dans des camps avec les enfants israéliens ?» répète Abu al-Aish, la voix tremblante, assis au chevet de sa fille Shatha, 17 ans, grièvement blessée à l’œil. Selon l’armée israélienne, la maison d’Abu al-Aish a été visée vendredi par un tir d’artillerie en réponse à des tirs de snipers depuis le bâtiment (ou à proximité de celui-ci). Une version réfutée par le médecin lors d’une conférence de presse samedi à l’hôpital. «S’il y avait des snipers pourquoi ne leur ont-ils pas tiré dessus ? Pourquoi ont-ils visé la chambre [où se trouvaient ses filles et sa nièce, ndlr]», s’interroge-t-il.
«En sécurité». Alors qu’il s’adresse aux journalistes, il est pris à partie par la mère de trois parachutistes israéliens qui le somme d’expliquer pourquoi il y avait des armes chez lui. Elle expliquera ensuite comprendre la douleur du médecin mais ne pas croire que l’armée avait visé le bâtiment sans raison. «Quelques jours avant, lorsqu’un char s’est approché, j’ai appelé des amis journalistes israéliens et le bureau de coordination de l’armée à Erez pour donner le signalement de la maison. Je pensais que nous étions en sécurité», précise Abu al-Aish.
Lorsque l’obus a frappé son domicile, il était en train de «jouer à l’âne» avec son plus jeune fils, Mohammed, âgé de 6 ans, agrippé sur son dos. Ses trois filles Bisan, 20 ans, Mayar, 15 ans, Aya, 14 ans, et sa nièce Nur, 17 ans, ont été tuées sur le coup, alors qu’elles se trouvaient dans une pièce adjacente, touchée de plein fouet. Veuf depuis quelques mois - son épouse est décédée d’un cancer en septembre -, Abu al-Aish parle d’une voix brisée, qui contraste avec sa carrure trapue et ses traits vigoureux. «A l’hôpital, les gens me demandent souvent d’où je suis, de Haïfa ou de Nazareth [villes arabes israéliennes] ? Je veux qu’ils sachent que je viens du camp de réfugiés de Jabaliya, que je suis Palestinien et que nous pouvons vivre ensemble. Je pense que la médecine peut être un pont pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. J’ai d’ailleurs reçu de nombreuses marques de sympathies de collègues israéliens. Je continuerai à travailler pour la paix», assure-t-il. Et d’ajouter : «Mais en tuant mes filles, ils ont tué mes espoirs et mon rêve. Nous devions tous partir au Canada où je venais de trouver du travail. Mes filles étaient d’excellentes étudiantes, je suis sûr qu’elles auraient très bien réussi.»
Le journaliste, décomposé, quitte précipitamment le studio pour organiser des secours. Il parvient à obtenir de l’armée israélienne qu’une ambulance palestinienne évacue directement les blessés - une fille, une nièce et le frère de Ezzedine Abu al-Aish -, jusqu’au point de passage d’Erez entre Israël et la bande de Gaza. De là, ils sont pris en charge par des ambulances israéliennes et transférés en hélicoptère à l’hôpital de Tel Hashomer, près de Tel-Aviv.
Permis spécial. Cet hôpital, Abu al-Aish le connaît bien car il y exerce comme gynécologue, spécialisé dans les traitements de fertilité. Parallèlement, il y mène des recherches sur le traitement des enfants palestiniens en Israël, souvent hospitalisés pour de longues périodes en raison de l’absence de suivi médical dans les territoires palestiniens. Il bénéficie d’un permis spécial qui lui permet de faire des allers-retours entre le territoire palestinien et son lieu de travail. Pendant les plus de trois semaines d’offensive militaire israélienne à Gaza, Abu al-Aish, qui parle couramment l’hébreu, était devenu une des rares voix gazaouies à parvenir aux téléspectateurs israéliens. Il rendait compte régulièrement par téléphone pour la télévision israélienne des souffrances et des tragédies endurées par les civils palestiniens. Il parlait aussi de sa peur pour ses huit enfants.
«Pourquoi ont-ils fait ça ? Pourquoi ont-ils tué mes filles, des soldats de la paix à qui j’avais donné la meilleure éducation, qui avaient été dans des camps avec les enfants israéliens ?» répète Abu al-Aish, la voix tremblante, assis au chevet de sa fille Shatha, 17 ans, grièvement blessée à l’œil. Selon l’armée israélienne, la maison d’Abu al-Aish a été visée vendredi par un tir d’artillerie en réponse à des tirs de snipers depuis le bâtiment (ou à proximité de celui-ci). Une version réfutée par le médecin lors d’une conférence de presse samedi à l’hôpital. «S’il y avait des snipers pourquoi ne leur ont-ils pas tiré dessus ? Pourquoi ont-ils visé la chambre [où se trouvaient ses filles et sa nièce, ndlr]», s’interroge-t-il.
«En sécurité». Alors qu’il s’adresse aux journalistes, il est pris à partie par la mère de trois parachutistes israéliens qui le somme d’expliquer pourquoi il y avait des armes chez lui. Elle expliquera ensuite comprendre la douleur du médecin mais ne pas croire que l’armée avait visé le bâtiment sans raison. «Quelques jours avant, lorsqu’un char s’est approché, j’ai appelé des amis journalistes israéliens et le bureau de coordination de l’armée à Erez pour donner le signalement de la maison. Je pensais que nous étions en sécurité», précise Abu al-Aish.
Lorsque l’obus a frappé son domicile, il était en train de «jouer à l’âne» avec son plus jeune fils, Mohammed, âgé de 6 ans, agrippé sur son dos. Ses trois filles Bisan, 20 ans, Mayar, 15 ans, Aya, 14 ans, et sa nièce Nur, 17 ans, ont été tuées sur le coup, alors qu’elles se trouvaient dans une pièce adjacente, touchée de plein fouet. Veuf depuis quelques mois - son épouse est décédée d’un cancer en septembre -, Abu al-Aish parle d’une voix brisée, qui contraste avec sa carrure trapue et ses traits vigoureux. «A l’hôpital, les gens me demandent souvent d’où je suis, de Haïfa ou de Nazareth [villes arabes israéliennes] ? Je veux qu’ils sachent que je viens du camp de réfugiés de Jabaliya, que je suis Palestinien et que nous pouvons vivre ensemble. Je pense que la médecine peut être un pont pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. J’ai d’ailleurs reçu de nombreuses marques de sympathies de collègues israéliens. Je continuerai à travailler pour la paix», assure-t-il. Et d’ajouter : «Mais en tuant mes filles, ils ont tué mes espoirs et mon rêve. Nous devions tous partir au Canada où je venais de trouver du travail. Mes filles étaient d’excellentes étudiantes, je suis sûr qu’elles auraient très bien réussi.»
Frodon- Nounou d'enfer
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