Vrésil: Belem accueille le Forum social mondial
Vrésil: Belem accueille le Forum social mondial
Des milliers de personnes ont commencé à affluer lundi à Belem, dans le nord du Brésil
Plus de 100.000 militants du monde entier, dont des milliers d'Indiens d'Amérique latine, sont attendus dans la ville d'Amazonie pour le grand rendez-vous altermondialiste de mardi à dimanche.
Cette année, le forum, qui revient au Brésil, devrait être dominé par la crise économique. Cinq présidents latino-américains de gauche sont attendus à Belem.
Le forum met l'Amazonie, un grand enjeu écologique, sur le devant de la scène. Les indigènes y sont particulièrement impliqués cette année. Dans l'enceinte de l'école Mario Barbosa, plus de 800 indiens brésiliens de diverses nations étaient déjà rassemblés lundi sous de grandes tentes où ils ont accroché leurs hamacs côte à côte. Les Caiapos - une des 49 tribus de l'Etat amazonien du Para dont Belem est la capitale - parés de coiffes en plumes colorées, ont exécuté des danses traditionnelles, se déclarant "décidés à faire respecter leurs droits et leurs terres".
Mardi, 3.000 Indiens des neuf pays pan-amazoniens (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela et Guyane française), doivent participer à la grande marche d'ouverture du FSM "pour faire entendre leur voix au monde entier", souligne Maria Miquelina, une des responsables de l'organisation des peuples indigènes d'Amazonie brésilienne (Coaiab).
Cinq présidents latino-américains de gauche sont attendus à Belem pour apporter leur soutien au mouvement altermondialiste: Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Evo Morales (Bolivie), Rafael Correa (Equateur), Hugo Chavez (Venezuela) et Fernando Lugo (Paraguay).
Au total, plus de 2.000 ateliers, séminaires, conférences, réunions et événements divers se tiendront pendant le Forum. Le gouvernement du Para, dirigé par le Parti des travailleurs, a investi quelque 63 millions de dollars dans l'événément. Il espère que le forum fera de la publicité à la ville et que le tourisme s'y développera.
La crise mondiale pourrait donner un coup de fouet au mouvement altermondialiste, qui avait perdu de la vigueur ces dernières années. "Nous sommes dans une phase de rassemblement de nos forces et je pense qu'il peut y avoir un nouvel élan", a estimé Candido Grzybowski, un des organisateurs du Forum.
L'axe central des altermondialistes à Belem sera la triple crise économique, climatique et de gouvernance que subit la planète, selon eux.
Le Forum social mondial est né au Brésil, en 2001, à Porto Alegre, pour coordonner les mouvements du monde entier, avec la volonté de faire entendre la voix des citoyens, sous la devise "Un autre monde est possible". Après trois années à Porto Alegre, il a été organisé à Bombay (Inde) en 2004, de nouveau à Porto Alegre en 2005. En 2006 il avait lieu en même temps au Venezuela, à Karachi et à Bamako. En 2007 il était à Nairobi. En 2008, il n'y avait eu que des actions "décentralisées". Cette année, le mouvement altermondialiste renoue donc avec les grands rendez-vous centralisés.
L'Amazonie, un symbole
En décidant se se réunir au coeur de l'Amazonie, les altermondialistes veulent faire de la plus grande forêt du monde, menacée par l'agro-industrie, le symbole de leur lutte pour la protection de l'environnement et des peuples indigènes.
La première journée de débats, mercredi, sera consacrée à la sauvegarde du "poumon de la planète que le marché, dans son aveuglement, cherche à posséder et à anéantir", a déclaré Graça Costa, responsable de l'ONG brésilienne FASE pour l'Amazonie.
La plus grande forêt tropicale de la planète s'étend sur 5,5 millions de km2, dont 60% au Brésil. Elle est partagée entre neuf pays: Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela et Guyane française.
Elle est le plus grand réservoir de biodiversité de la Terre, avec un dixième de la faune connue et plus de 40.000 espèces végétales, et joue un rôle essentiel dans l'équilibre climatique de la planète. Elle a déjà été amputée de 17% de sa surface, selon l'Institut national de recherches spatiales brésilien et perd tous les ans des milliers de kilomètres carrés, sous la pression de la culture intensive de soja, de l'élevage et de l'exploitation forestière illégale.
Le gouvernement de Lula s'est engagé en décembre dernier à réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018. Celle-ci représente 75% des émissions de gaz à effet de serre, dont le Brésil est le quatrième émetteur.
Le choix de Belem vise aussi à soutenir les luttes des peuples indigènes, qui tentent de préserver leurs modes de vie traditionnels. Même en Amazonie, où vivent 80% des indigènes brésiliens, ils ne sont plus qu'une petite minorité (600.000 sur 25 millions d'habitants). Leurs vastes réserves théoriquement protégées sont grignotées par l'avancée de colons fuyant la misère. Les conflits sont fréquents entre fermiers blancs et Indiens.
Les puissants groupes privés brésiliens et multinationaux sont également en cause, s'appropriant les terres, détruisant faune et flore et anéantissant les modes de vie des Indiens.
Le mouvement altermondialiste
Les manifestations en marge du sommet de l'OMC à Seattle, en décembre 1999, constituent l'acte de naissance médiatique du mouvement, qui a évolué de "l'antimondialisation" à "l'altermondialisation" pour marquer sa volonté de se présenter, au-delà de la contestation, comme une force de proposition.
Il s'est organisé sur les thèmes de la souveraineté alimentaire et du commerce équitable. L'organisation paysanne internationale Via Campesina, créée en 1992, regroupe ainsi une centaine d'organisations de paysans dans le monde, dont le Mouvement des sans-terre brésilien. En France, la Confédération paysanne, même après le retrait de son porte-parole emblématique José Bové, constitue un pilier de la lutte contre la "malbouffe" et l'agriculture extensive.
Les liens avec les groupes écologistes (Greenpeace, le World Wildlife Fund, les Amis de la Terre, Narmada...), sont nombreux, en particulier dans le combat contre les OGM, pour le développement durable, contre le nucléaire.
Le mouvement pacifiste, en déclin depuis la fin des années 80, a trouvé un nouveau souffle avec la guerre en Irak. Proches de ce courant, on trouve les organisations de défense des droits de l'Homme, comme Amnesty international ou la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH).
Le courant libertaire (Reclaim the Streets en Grande-Bretagne, les centres sociaux italiens...) regroupe les militants les plus radicaux, réunis autour de la lutte pour les "sans": sans-papier, sans-logement, sans-emploi...
Le courant économique (CADTM, Jubile 2000, Attac) s'attache à dénoncer les politiques économiques libérales et ses inspirateurs (OMC, G8), les grands organismes financiers (FMI, Banque mondiale...), la "tyrannie des marques" et milite pour l'annulation de la dette du tiers-monde.
Plus de 100.000 militants du monde entier, dont des milliers d'Indiens d'Amérique latine, sont attendus dans la ville d'Amazonie pour le grand rendez-vous altermondialiste de mardi à dimanche.
Cette année, le forum, qui revient au Brésil, devrait être dominé par la crise économique. Cinq présidents latino-américains de gauche sont attendus à Belem.
Le forum met l'Amazonie, un grand enjeu écologique, sur le devant de la scène. Les indigènes y sont particulièrement impliqués cette année. Dans l'enceinte de l'école Mario Barbosa, plus de 800 indiens brésiliens de diverses nations étaient déjà rassemblés lundi sous de grandes tentes où ils ont accroché leurs hamacs côte à côte. Les Caiapos - une des 49 tribus de l'Etat amazonien du Para dont Belem est la capitale - parés de coiffes en plumes colorées, ont exécuté des danses traditionnelles, se déclarant "décidés à faire respecter leurs droits et leurs terres".
Mardi, 3.000 Indiens des neuf pays pan-amazoniens (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela et Guyane française), doivent participer à la grande marche d'ouverture du FSM "pour faire entendre leur voix au monde entier", souligne Maria Miquelina, une des responsables de l'organisation des peuples indigènes d'Amazonie brésilienne (Coaiab).
Cinq présidents latino-américains de gauche sont attendus à Belem pour apporter leur soutien au mouvement altermondialiste: Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Evo Morales (Bolivie), Rafael Correa (Equateur), Hugo Chavez (Venezuela) et Fernando Lugo (Paraguay).
Au total, plus de 2.000 ateliers, séminaires, conférences, réunions et événements divers se tiendront pendant le Forum. Le gouvernement du Para, dirigé par le Parti des travailleurs, a investi quelque 63 millions de dollars dans l'événément. Il espère que le forum fera de la publicité à la ville et que le tourisme s'y développera.
La crise mondiale pourrait donner un coup de fouet au mouvement altermondialiste, qui avait perdu de la vigueur ces dernières années. "Nous sommes dans une phase de rassemblement de nos forces et je pense qu'il peut y avoir un nouvel élan", a estimé Candido Grzybowski, un des organisateurs du Forum.
L'axe central des altermondialistes à Belem sera la triple crise économique, climatique et de gouvernance que subit la planète, selon eux.
Le Forum social mondial est né au Brésil, en 2001, à Porto Alegre, pour coordonner les mouvements du monde entier, avec la volonté de faire entendre la voix des citoyens, sous la devise "Un autre monde est possible". Après trois années à Porto Alegre, il a été organisé à Bombay (Inde) en 2004, de nouveau à Porto Alegre en 2005. En 2006 il avait lieu en même temps au Venezuela, à Karachi et à Bamako. En 2007 il était à Nairobi. En 2008, il n'y avait eu que des actions "décentralisées". Cette année, le mouvement altermondialiste renoue donc avec les grands rendez-vous centralisés.
L'Amazonie, un symbole
En décidant se se réunir au coeur de l'Amazonie, les altermondialistes veulent faire de la plus grande forêt du monde, menacée par l'agro-industrie, le symbole de leur lutte pour la protection de l'environnement et des peuples indigènes.
La première journée de débats, mercredi, sera consacrée à la sauvegarde du "poumon de la planète que le marché, dans son aveuglement, cherche à posséder et à anéantir", a déclaré Graça Costa, responsable de l'ONG brésilienne FASE pour l'Amazonie.
La plus grande forêt tropicale de la planète s'étend sur 5,5 millions de km2, dont 60% au Brésil. Elle est partagée entre neuf pays: Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela et Guyane française.
Elle est le plus grand réservoir de biodiversité de la Terre, avec un dixième de la faune connue et plus de 40.000 espèces végétales, et joue un rôle essentiel dans l'équilibre climatique de la planète. Elle a déjà été amputée de 17% de sa surface, selon l'Institut national de recherches spatiales brésilien et perd tous les ans des milliers de kilomètres carrés, sous la pression de la culture intensive de soja, de l'élevage et de l'exploitation forestière illégale.
Le gouvernement de Lula s'est engagé en décembre dernier à réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018. Celle-ci représente 75% des émissions de gaz à effet de serre, dont le Brésil est le quatrième émetteur.
Le choix de Belem vise aussi à soutenir les luttes des peuples indigènes, qui tentent de préserver leurs modes de vie traditionnels. Même en Amazonie, où vivent 80% des indigènes brésiliens, ils ne sont plus qu'une petite minorité (600.000 sur 25 millions d'habitants). Leurs vastes réserves théoriquement protégées sont grignotées par l'avancée de colons fuyant la misère. Les conflits sont fréquents entre fermiers blancs et Indiens.
Les puissants groupes privés brésiliens et multinationaux sont également en cause, s'appropriant les terres, détruisant faune et flore et anéantissant les modes de vie des Indiens.
Le mouvement altermondialiste
Les manifestations en marge du sommet de l'OMC à Seattle, en décembre 1999, constituent l'acte de naissance médiatique du mouvement, qui a évolué de "l'antimondialisation" à "l'altermondialisation" pour marquer sa volonté de se présenter, au-delà de la contestation, comme une force de proposition.
Il s'est organisé sur les thèmes de la souveraineté alimentaire et du commerce équitable. L'organisation paysanne internationale Via Campesina, créée en 1992, regroupe ainsi une centaine d'organisations de paysans dans le monde, dont le Mouvement des sans-terre brésilien. En France, la Confédération paysanne, même après le retrait de son porte-parole emblématique José Bové, constitue un pilier de la lutte contre la "malbouffe" et l'agriculture extensive.
Les liens avec les groupes écologistes (Greenpeace, le World Wildlife Fund, les Amis de la Terre, Narmada...), sont nombreux, en particulier dans le combat contre les OGM, pour le développement durable, contre le nucléaire.
Le mouvement pacifiste, en déclin depuis la fin des années 80, a trouvé un nouveau souffle avec la guerre en Irak. Proches de ce courant, on trouve les organisations de défense des droits de l'Homme, comme Amnesty international ou la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH).
Le courant libertaire (Reclaim the Streets en Grande-Bretagne, les centres sociaux italiens...) regroupe les militants les plus radicaux, réunis autour de la lutte pour les "sans": sans-papier, sans-logement, sans-emploi...
Le courant économique (CADTM, Jubile 2000, Attac) s'attache à dénoncer les politiques économiques libérales et ses inspirateurs (OMC, G8), les grands organismes financiers (FMI, Banque mondiale...), la "tyrannie des marques" et milite pour l'annulation de la dette du tiers-monde.
Frodon- Nounou d'enfer
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Localisation : Nîmes
Date d'inscription : 05/02/2007
Feuille de personnage
Nom du Personnage: Meriappi Drago
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