Feu rouge pour le XV de France ?
Feu rouge pour le XV de France ?
Les Bleus affrontent vendredi au Stade de France (21h, France 2) le pays de Galles, grand favori de la compétition. Battus en Irlande à l’issue d’un bon match puis petits vainqueurs des Ecossais, les hommes de Marc Lièvremont abordent sans filet (avec une charnière inexpérimentée et sans vrai buteur) ce choc face aux Gallois. Les Diables Rouges, qui restent sur 8 succès consécutifs dans le Tournoi, veulent gagner pour viser le Grand Chelem.
L’équipe de France peut-elle battre le pays de Galles ? La question peut sembler incongrue à tous ceux qui se rappellent des raclées reçues par les joueurs de la Principauté tant à Colombes qu’au Parc des Princes. Mais force est de constater que, depuis 1999 et le premier France/Galles à Saint-Denis, les Bleus ne dominent plus les Dragons comme dans les années 80.
Ces hôtes pas comme les autres, joueurs au possible et capables de retourner des situations mal engagées comme personne en Europe, présentent un bilan favorable au sein de l’enceinte dionysienne au point qu’on pourrait presque parler de Stadium of Wales. Hormis une leçon donnée par un XV de France sans pitié (33-5 en 2003) et le succès d’il y a deux ans (32-21), les Français ont encaissé trois défaites sur leur pelouse contre ces Diables Rouges (1999, 2001 et 2005, année de Grand Chelem).
Et rien ne laisse envisager une issue différente vendredi soir. Une partie du groupe France a disputé dimanche après-midi un Toulouse/Clermont très intense. Les organismes n’ont eu que cinq jours pour s’adapter et se remettre en état de marche pour ce big match. Dans quelle forme seront Dusautoir, Jauzion, Baby, Malzieu et autres Médard ou Heymans au moment où déferleront les hordes galloises, au repos le week end dernier donc forcément beaucoup plus frais.
Mais le plus gros handicap n’est pas là : il réside dans le XV choisi par le staff tricolore. Une charnière nouvelle –une de plus- composée de Morgan Parra, remplaçant de Sébastien Tillous-Borde lors des deux premiers matches, et de Benoît Baby, habituellement trois-quarts centre. Une charnière ne présentant pas toutes les garanties au niveau de l’expérience et (donc) de la gestion du jeu. Sans compter que le demi-de-de mêlée berjallien n’est pas un buteur régulier. Le retour de Sébastien Chabal dans la boîte en compagnie de Lionel Nallet est également une surprise si l’on se réfère à la prestation du joueur de Sale à Croke Park.
Contre un pack gallois redoutable face aux Anglais –quelle troisième ligne !, les Bleus devront d’abord penser à batailler et à arracher les ballons avant de les jouer. Il sera alors temps de prendre les bonnes initiatives afin de ne pas balbutier notre rugby comme contre l’Ecosse. Shane Williams, Lee Byrne et Leight Halfpenny restent les rois des ballons de relance et tout jeu au pied défaillant sera sanctionné par une contre-attaque rouge sang.
Qu’espérer alors ? Que les Français se lâchent, utilisent les ballons à bon escient sans se précipiter, mettent la pression sur le cinq de devant gallois, empêchent Mike Phillips de venir contrarier les sorties de ballon autour des regroupements, bloquent le puissant Tom Shanklin dans son camp et évitent d’offrir des pénalités faciles au métronome Stephen Jones ! Ca fait beaucoup mais, si c’est le cas, une belle et inattendue victoire devrait être au bout. Par les temps qui courent, ça sera déjà beaucoup.
L’équipe de France peut-elle battre le pays de Galles ? La question peut sembler incongrue à tous ceux qui se rappellent des raclées reçues par les joueurs de la Principauté tant à Colombes qu’au Parc des Princes. Mais force est de constater que, depuis 1999 et le premier France/Galles à Saint-Denis, les Bleus ne dominent plus les Dragons comme dans les années 80.
Ces hôtes pas comme les autres, joueurs au possible et capables de retourner des situations mal engagées comme personne en Europe, présentent un bilan favorable au sein de l’enceinte dionysienne au point qu’on pourrait presque parler de Stadium of Wales. Hormis une leçon donnée par un XV de France sans pitié (33-5 en 2003) et le succès d’il y a deux ans (32-21), les Français ont encaissé trois défaites sur leur pelouse contre ces Diables Rouges (1999, 2001 et 2005, année de Grand Chelem).
Et rien ne laisse envisager une issue différente vendredi soir. Une partie du groupe France a disputé dimanche après-midi un Toulouse/Clermont très intense. Les organismes n’ont eu que cinq jours pour s’adapter et se remettre en état de marche pour ce big match. Dans quelle forme seront Dusautoir, Jauzion, Baby, Malzieu et autres Médard ou Heymans au moment où déferleront les hordes galloises, au repos le week end dernier donc forcément beaucoup plus frais.
Mais le plus gros handicap n’est pas là : il réside dans le XV choisi par le staff tricolore. Une charnière nouvelle –une de plus- composée de Morgan Parra, remplaçant de Sébastien Tillous-Borde lors des deux premiers matches, et de Benoît Baby, habituellement trois-quarts centre. Une charnière ne présentant pas toutes les garanties au niveau de l’expérience et (donc) de la gestion du jeu. Sans compter que le demi-de-de mêlée berjallien n’est pas un buteur régulier. Le retour de Sébastien Chabal dans la boîte en compagnie de Lionel Nallet est également une surprise si l’on se réfère à la prestation du joueur de Sale à Croke Park.
Contre un pack gallois redoutable face aux Anglais –quelle troisième ligne !, les Bleus devront d’abord penser à batailler et à arracher les ballons avant de les jouer. Il sera alors temps de prendre les bonnes initiatives afin de ne pas balbutier notre rugby comme contre l’Ecosse. Shane Williams, Lee Byrne et Leight Halfpenny restent les rois des ballons de relance et tout jeu au pied défaillant sera sanctionné par une contre-attaque rouge sang.
Qu’espérer alors ? Que les Français se lâchent, utilisent les ballons à bon escient sans se précipiter, mettent la pression sur le cinq de devant gallois, empêchent Mike Phillips de venir contrarier les sorties de ballon autour des regroupements, bloquent le puissant Tom Shanklin dans son camp et évitent d’offrir des pénalités faciles au métronome Stephen Jones ! Ca fait beaucoup mais, si c’est le cas, une belle et inattendue victoire devrait être au bout. Par les temps qui courent, ça sera déjà beaucoup.
Frodon- Nounou d'enfer
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Re: Feu rouge pour le XV de France ?
Lièvremont : "La meilleure équipe possible"
Face au peu de temps pour préparer ce match contre les Gallois et avec des blessures, Marc Lièvremont et le staff tricolore ont dû innover à la charnière. Mais le sélectionneur veut y croire face aux tenants du titre.
- Les Gallois sont les tenants du titre et favoris de l’épreuve. A quel type de rencontre vous attendez-vous ?
- "Si on se souvient du match qu’on avait joué l’an dernier (défaite 12-29 à Cardiff), ils avaient été méfiants. Ils avaient privilégié l’occupation du terrain au pied et ils nous avaient contrés à l’heure de jeu par l’interception de Shane Williams. Sur ce qu’on a vu d’eux en novembre, c’est une équipe en pleine confiance, maître de son jeu, qui aime bien imposer son rythme. Ils sont parfaitement au courant qu’on a des difficultés. Ils l’ont vu sur le terrain défensivement. Ils savent qu’on n’a eu que cinq jours de récupération. On s’attend à ce qu’ils mettent du rythme."
- Comment composer avec cinq petits jours de préparation et des joueurs éprouvés par la journée de Top 14 du week-end dernier ?
- "L’essentiel du discours et de la préparation s’est fait en salle. Pour
nous, l’enjeu a été de dédramatiser, de travailler la confiance, de miser encore une fois sur un état d’esprit de rébellion et de revanche de nos joueurs. Maintenant, on ne travaille pas depuis un an pour être dans une position d’outsider. On aurait aimé avoir plus de certitudes et un certain nombre de victoires. On aurait aimé partir avec un statut de favori puisqu’on reçoit à Paris."
- Le XV de France présentera une nouvelle charnière, la neuvième depuis votre prise de fonction, et sans ouvreur de métier...
- (agacé) "Benoît Baby travaille régulièrement avec nous à ce poste. Vous savez très bien que c’est les circonstances. Je laisse chacun juge de cette situation. On dira qu’encore une fois, l’équipe de France a joué un match sans buteur spécifique. C’est les évènements, la confiance qu’on a en nos joueurs et le respect qu’on a pour certains d’eux qui dictent nos choix. Pour nous, c’est la meilleure équipe possible pour jouer le pays de Galles vendredi. Si on gagne, on aura raison et si on perd, on passera pour des cons ou des incompétents."
Face au peu de temps pour préparer ce match contre les Gallois et avec des blessures, Marc Lièvremont et le staff tricolore ont dû innover à la charnière. Mais le sélectionneur veut y croire face aux tenants du titre.
- Les Gallois sont les tenants du titre et favoris de l’épreuve. A quel type de rencontre vous attendez-vous ?
- "Si on se souvient du match qu’on avait joué l’an dernier (défaite 12-29 à Cardiff), ils avaient été méfiants. Ils avaient privilégié l’occupation du terrain au pied et ils nous avaient contrés à l’heure de jeu par l’interception de Shane Williams. Sur ce qu’on a vu d’eux en novembre, c’est une équipe en pleine confiance, maître de son jeu, qui aime bien imposer son rythme. Ils sont parfaitement au courant qu’on a des difficultés. Ils l’ont vu sur le terrain défensivement. Ils savent qu’on n’a eu que cinq jours de récupération. On s’attend à ce qu’ils mettent du rythme."
- Comment composer avec cinq petits jours de préparation et des joueurs éprouvés par la journée de Top 14 du week-end dernier ?
- "L’essentiel du discours et de la préparation s’est fait en salle. Pour
nous, l’enjeu a été de dédramatiser, de travailler la confiance, de miser encore une fois sur un état d’esprit de rébellion et de revanche de nos joueurs. Maintenant, on ne travaille pas depuis un an pour être dans une position d’outsider. On aurait aimé avoir plus de certitudes et un certain nombre de victoires. On aurait aimé partir avec un statut de favori puisqu’on reçoit à Paris."
- Le XV de France présentera une nouvelle charnière, la neuvième depuis votre prise de fonction, et sans ouvreur de métier...
- (agacé) "Benoît Baby travaille régulièrement avec nous à ce poste. Vous savez très bien que c’est les circonstances. Je laisse chacun juge de cette situation. On dira qu’encore une fois, l’équipe de France a joué un match sans buteur spécifique. C’est les évènements, la confiance qu’on a en nos joueurs et le respect qu’on a pour certains d’eux qui dictent nos choix. Pour nous, c’est la meilleure équipe possible pour jouer le pays de Galles vendredi. Si on gagne, on aura raison et si on perd, on passera pour des cons ou des incompétents."
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Re: Feu rouge pour le XV de France ?
Le renouveau des Bleus
Alors qu’on leur promettait l’enfer face à cette séduisante équipe du Pays de Galles, les Français ont su réaliser un match plein, laissant passer l’orage avant de dominer une équipe qui restait sur huit victoires consécutives. La victoire (21-16) redonne des couleurs au XV de France et empêche les Gallois de réaliser un deuxième Grand Chelem consécutif.
On peut chanter pour la 72e fois de sa carrière La Marseillaise, et avoir encore l’émotion à fleur de peau. Sylvain Marconnet, après toutes ses blessures, a chaudement pleuré au moment de fêter sa 72e cape, devenant le nouveau recordman français pour un pilier. C’était l’image de l’avant-match. Pour le contenu du début de rencontre, une pénalité de Parra après un bel enchaînement des avants français (5e) répondait à la même œuvre de Jones suite à un hors-jeu de la troisième ligne (2e). Un ballon joué au sol permettait à l’ouvreur gallois de redonner l’avantage (6-3, 9e). En dix minutes, les Bleus étaient pénalisés à trois reprises, comme souvent depuis le début du Tournoi. La première échappée de Phillips intervenait le long de la touche à la 10e, mais Ouedraogo le reprenait aux 15m. Sur une chandelle de Baby, Jauzion poussait Halfpenny à la faute, mais les Tricolores étaient encore sanctionnés pour s’être couchés sur Heymans, victime d’un arrêt-buffet (14e).
La France relevait le défi devant, mais les approximations habituelles derrière demeuraient. Sur une chandelle de Jones, Shanklin venait percuter Harinordoquy en l’air, et sous la bronca, l’arbitre ne sortait pas de carton jaune légitime, ne signalant qu’une pénalité (18e). Sur une succession de passe de main-à-main entre Dusautoir, Parra et Bastareaud, Barcella terminait dans l’en-but, mais la vidéo ne validait pas l’essai et sanctionnait même la France pour un talonnage à la main (20e). Sur une pénétration de Shanklin dans l’axe qui résistait à trois Français, le jeu rebondissait dans le même sens et Byrne, intercalé, faisait exploser le rideau défensif pour aller marquer le premier essai du match (24e, 13-3). Parra réduisait la marque sur une pénalité après un beau mouvement d’envergure français, initié par une relance de Médard (34e, 13-6). Au rayon « poisse », Baby, ouvreur d’occasion mais très appliqué, se blessait et devait abandonner les siens à la 36e minute, remplacé par Trinh-Duc. Juste avant la pause, suite à une mêlée, Harinordoquy, très tranchant depuis le début, réalisait une échappée lumineuse sur 20m et venait percuter Byrne, et c’est Dusautoir, après plusieurs percussions du pack, qui terminait le travail pour le premier essai tricolore juste. Le 100% de Parra au pied remettait la France à égalité à la mi-temps (13-13). Une récompense pour des Français plus pénétrants que lors des deux premiers matches, mais encore maladroits.
La deuxième période débutait par le premier échec de Parra au pied des 40m (47e), et par la confirmation d’un fait : les Gallois étaient régulièrement sanctionnés par l’arbitre sud-africain, M. Lawrence. Les Français étaient même dominateurs. Et sur une mêlée à 20m, Trinh-Duc pénétrait et trouvait Bastareaud qui trouvait Malzieu qui était arrêté à 10m de l’en-but. Le jeu rebondissait tant bien que mal, et Médard redonnait de la vitesse pour libérer sur l’aile Heymans qui parvenait à trouver un trou de souris pour le deuxième essai, mais Parra trouvait le poteau sur sa transformation (52e, 18-13). Le Pays de Galles changeait ses batteries avec trois entrants, dont Peel et Henson, mais semblait perdu, sans solution. Domingo et Millo-Chlusky entraient à leur tour (55e) pour redonner de l’allant à un collectif de plus en plus dominateur. Les petites approximations changeaient de camp, la confiance aussi. A un quart-d’heure du terme, Kayser rentrait au talonnage, au moment où Parra ratait sa troisième tentative au pied du match. Jauzion retrouvait ses jambes pour une percée de 30m, mais Trinh-Duc ne passait pas son drop (67e). Une nouvelle occasion se présentait au demi de mêlée berjalien, qui ne la laissait pas passer (70e, 21-13).
Les Diables rouges se montraient pour la première fois dans le camp tricolore, et héritaient d’une pénalité après que Dusautoir eut agrippé le short de Byrne qui s’en-allait, et Hook la passait (72e, 21-16). La tension montait d’un cran, d’autant que les Dragons jetaient leur va-tout dans la bataille, mettant une énorme pression sur la France. Une défense héroïque sur sa ligne qui permettait aux Bleus de récupérer le ballon après un formidable plaquage de Bastareaud sur Hook alors qu’il y avait surnombre en bout de ligne (78e). Porté par le Stade de France, les Tricolores s’imposaient sur ce score de (21-16) au prix d’un match plein de courage, mettant fin à huit victoires de suite du Pays de Galles, qui ne pourra pas faire le Grand Chelem. Pour sa première sélection, Bastareaud a été brillant, comme Harinordoquy, Parra, Dusautoir ou Szarzewski. Comme souvent au bord du gouffre, la France a réagi. Et ira en Angleterre avec beaucoup plus de certitudes.
Alors qu’on leur promettait l’enfer face à cette séduisante équipe du Pays de Galles, les Français ont su réaliser un match plein, laissant passer l’orage avant de dominer une équipe qui restait sur huit victoires consécutives. La victoire (21-16) redonne des couleurs au XV de France et empêche les Gallois de réaliser un deuxième Grand Chelem consécutif.
On peut chanter pour la 72e fois de sa carrière La Marseillaise, et avoir encore l’émotion à fleur de peau. Sylvain Marconnet, après toutes ses blessures, a chaudement pleuré au moment de fêter sa 72e cape, devenant le nouveau recordman français pour un pilier. C’était l’image de l’avant-match. Pour le contenu du début de rencontre, une pénalité de Parra après un bel enchaînement des avants français (5e) répondait à la même œuvre de Jones suite à un hors-jeu de la troisième ligne (2e). Un ballon joué au sol permettait à l’ouvreur gallois de redonner l’avantage (6-3, 9e). En dix minutes, les Bleus étaient pénalisés à trois reprises, comme souvent depuis le début du Tournoi. La première échappée de Phillips intervenait le long de la touche à la 10e, mais Ouedraogo le reprenait aux 15m. Sur une chandelle de Baby, Jauzion poussait Halfpenny à la faute, mais les Tricolores étaient encore sanctionnés pour s’être couchés sur Heymans, victime d’un arrêt-buffet (14e).
La France relevait le défi devant, mais les approximations habituelles derrière demeuraient. Sur une chandelle de Jones, Shanklin venait percuter Harinordoquy en l’air, et sous la bronca, l’arbitre ne sortait pas de carton jaune légitime, ne signalant qu’une pénalité (18e). Sur une succession de passe de main-à-main entre Dusautoir, Parra et Bastareaud, Barcella terminait dans l’en-but, mais la vidéo ne validait pas l’essai et sanctionnait même la France pour un talonnage à la main (20e). Sur une pénétration de Shanklin dans l’axe qui résistait à trois Français, le jeu rebondissait dans le même sens et Byrne, intercalé, faisait exploser le rideau défensif pour aller marquer le premier essai du match (24e, 13-3). Parra réduisait la marque sur une pénalité après un beau mouvement d’envergure français, initié par une relance de Médard (34e, 13-6). Au rayon « poisse », Baby, ouvreur d’occasion mais très appliqué, se blessait et devait abandonner les siens à la 36e minute, remplacé par Trinh-Duc. Juste avant la pause, suite à une mêlée, Harinordoquy, très tranchant depuis le début, réalisait une échappée lumineuse sur 20m et venait percuter Byrne, et c’est Dusautoir, après plusieurs percussions du pack, qui terminait le travail pour le premier essai tricolore juste. Le 100% de Parra au pied remettait la France à égalité à la mi-temps (13-13). Une récompense pour des Français plus pénétrants que lors des deux premiers matches, mais encore maladroits.
La deuxième période débutait par le premier échec de Parra au pied des 40m (47e), et par la confirmation d’un fait : les Gallois étaient régulièrement sanctionnés par l’arbitre sud-africain, M. Lawrence. Les Français étaient même dominateurs. Et sur une mêlée à 20m, Trinh-Duc pénétrait et trouvait Bastareaud qui trouvait Malzieu qui était arrêté à 10m de l’en-but. Le jeu rebondissait tant bien que mal, et Médard redonnait de la vitesse pour libérer sur l’aile Heymans qui parvenait à trouver un trou de souris pour le deuxième essai, mais Parra trouvait le poteau sur sa transformation (52e, 18-13). Le Pays de Galles changeait ses batteries avec trois entrants, dont Peel et Henson, mais semblait perdu, sans solution. Domingo et Millo-Chlusky entraient à leur tour (55e) pour redonner de l’allant à un collectif de plus en plus dominateur. Les petites approximations changeaient de camp, la confiance aussi. A un quart-d’heure du terme, Kayser rentrait au talonnage, au moment où Parra ratait sa troisième tentative au pied du match. Jauzion retrouvait ses jambes pour une percée de 30m, mais Trinh-Duc ne passait pas son drop (67e). Une nouvelle occasion se présentait au demi de mêlée berjalien, qui ne la laissait pas passer (70e, 21-13).
Les Diables rouges se montraient pour la première fois dans le camp tricolore, et héritaient d’une pénalité après que Dusautoir eut agrippé le short de Byrne qui s’en-allait, et Hook la passait (72e, 21-16). La tension montait d’un cran, d’autant que les Dragons jetaient leur va-tout dans la bataille, mettant une énorme pression sur la France. Une défense héroïque sur sa ligne qui permettait aux Bleus de récupérer le ballon après un formidable plaquage de Bastareaud sur Hook alors qu’il y avait surnombre en bout de ligne (78e). Porté par le Stade de France, les Tricolores s’imposaient sur ce score de (21-16) au prix d’un match plein de courage, mettant fin à huit victoires de suite du Pays de Galles, qui ne pourra pas faire le Grand Chelem. Pour sa première sélection, Bastareaud a été brillant, comme Harinordoquy, Parra, Dusautoir ou Szarzewski. Comme souvent au bord du gouffre, la France a réagi. Et ira en Angleterre avec beaucoup plus de certitudes.
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Re: Feu rouge pour le XV de France ?
Lièvremont : "Cela reste un exploit"
Le sélectionneur de l’équipe de France Marc Lièvremont ne tarissait pas d’éloges son groupe après la victoire sur les Gallois. Mais en n’ayant que cinq jours pour préparer ce match, il n’oubliait pas que ce succès est "presque illogique".
- Vous devez être très content de ce succès…
- "Je suis surtout extrêmement fier de mes joueurs. Ils ont fait preuve d’une générosité dans le combat exceptionnelle."
- Est-ce à dire que la France a encore besoin d’être au pied du mur pour pouvoir réaliser un gros match ?
- "C’est en effet le gros regret ce soir. On ne travaille pas pour jouer un match sur six ou sur huit, on ne travaille pour jouer les matches avec le couteau sous la gorge, on travaille pour gagner en régularité. Les joueurs ont prouvé qu’ils étaient capables de hisser leur niveau, et ils ont placé la barre très haute. Mais la difficulté, cela reste d’enchaîner ce niveau de prestation. J’espère que l’an prochain, quand on ira au Millenium de Cardiff, on sera en position de favori. Cela signifiera qu’on a bien évolué et réalisé une bonne fin de saison 2009."
- Cette semaine a-t-elle été difficile à gérer ?
- "Non, on a passé une semaine agréable, comme toujours. On s’est dit des choses, au-delà du contexte. Le groupe a peut-être montré pour la première fois sur le terrain qu’il vivait bien ensemble."
- Est-ce le match référence que vous attendiez depuis votre arrivée à la tête du XV de France ?
- "Un match-référence, c’est le répéter tous les week-ends. Cela reste un exploit ce soir par rapport aux conditions dans lesquelles on a préparé ce match. Le début de la rencontre a été assez difficile. On était mené 13-3 et cela devenait extrêmement compliqué, mais les joueurs ne se sont pas effondrés, ils sont resté dans les schémas tactiques travaillés. C’est une grosse performance sur le plan de la gestion tactique. On avait déjà travaillé ce système de défense contre l’Ecosse, même si on n’avait pas été aussi loin. Ce soir, on a pris les Gallois à leur propre jeu en les enfermant sur l’extérieur, en montant très vite. On essaye de faire le rugby le plus complet possible."
- Qu’avez-vous pensé de votre charnière inédite ?
- "Je suis super fier de cette charnière. Benoît Baby a prouvé qu’il avait tout le talent pour occuper ce poste d’ouvreur. Et le petit Morgan Parra a été exceptionnel de solidité, de fluidité. Il faut rendre hommage à tout le pack qui les a mis dans de bonnes conditions. Les avants ont été magnifiques, conquérants en touche, dans le combat. On a retrouvé le grand Jauzion, Bastareaud a été impressionnant. Mais on a encore lâché quelques ballons. Pour battre cette équipe galloise qui reste magnifique, il a fallu que tout le monde se mette au diapason."
- Les cinq jours de préparation, ce match en nocturne et les critiques dans la presse, finalement, c’était une bonne chose…
- "Cette victoire est presque illogique par à notre fonctionnement cette semaine. Avec cette préparation, gagner reste un exploit. Quant à la critique, comme tout le monde, je la vis mal. Ca a été difficile à vivre cette semaine. Je regrette la véhémence de la part des gens du milieu, du métier. Je suis plus blessé pour mes joueurs. Mais tant qu’on ne rééditera pas ce genre de match à chaque fois, cela restera un exploit et on ne travaille pas pour ça."
Le sélectionneur de l’équipe de France Marc Lièvremont ne tarissait pas d’éloges son groupe après la victoire sur les Gallois. Mais en n’ayant que cinq jours pour préparer ce match, il n’oubliait pas que ce succès est "presque illogique".
- Vous devez être très content de ce succès…
- "Je suis surtout extrêmement fier de mes joueurs. Ils ont fait preuve d’une générosité dans le combat exceptionnelle."
- Est-ce à dire que la France a encore besoin d’être au pied du mur pour pouvoir réaliser un gros match ?
- "C’est en effet le gros regret ce soir. On ne travaille pas pour jouer un match sur six ou sur huit, on ne travaille pour jouer les matches avec le couteau sous la gorge, on travaille pour gagner en régularité. Les joueurs ont prouvé qu’ils étaient capables de hisser leur niveau, et ils ont placé la barre très haute. Mais la difficulté, cela reste d’enchaîner ce niveau de prestation. J’espère que l’an prochain, quand on ira au Millenium de Cardiff, on sera en position de favori. Cela signifiera qu’on a bien évolué et réalisé une bonne fin de saison 2009."
- Cette semaine a-t-elle été difficile à gérer ?
- "Non, on a passé une semaine agréable, comme toujours. On s’est dit des choses, au-delà du contexte. Le groupe a peut-être montré pour la première fois sur le terrain qu’il vivait bien ensemble."
- Est-ce le match référence que vous attendiez depuis votre arrivée à la tête du XV de France ?
- "Un match-référence, c’est le répéter tous les week-ends. Cela reste un exploit ce soir par rapport aux conditions dans lesquelles on a préparé ce match. Le début de la rencontre a été assez difficile. On était mené 13-3 et cela devenait extrêmement compliqué, mais les joueurs ne se sont pas effondrés, ils sont resté dans les schémas tactiques travaillés. C’est une grosse performance sur le plan de la gestion tactique. On avait déjà travaillé ce système de défense contre l’Ecosse, même si on n’avait pas été aussi loin. Ce soir, on a pris les Gallois à leur propre jeu en les enfermant sur l’extérieur, en montant très vite. On essaye de faire le rugby le plus complet possible."
- Qu’avez-vous pensé de votre charnière inédite ?
- "Je suis super fier de cette charnière. Benoît Baby a prouvé qu’il avait tout le talent pour occuper ce poste d’ouvreur. Et le petit Morgan Parra a été exceptionnel de solidité, de fluidité. Il faut rendre hommage à tout le pack qui les a mis dans de bonnes conditions. Les avants ont été magnifiques, conquérants en touche, dans le combat. On a retrouvé le grand Jauzion, Bastareaud a été impressionnant. Mais on a encore lâché quelques ballons. Pour battre cette équipe galloise qui reste magnifique, il a fallu que tout le monde se mette au diapason."
- Les cinq jours de préparation, ce match en nocturne et les critiques dans la presse, finalement, c’était une bonne chose…
- "Cette victoire est presque illogique par à notre fonctionnement cette semaine. Avec cette préparation, gagner reste un exploit. Quant à la critique, comme tout le monde, je la vis mal. Ca a été difficile à vivre cette semaine. Je regrette la véhémence de la part des gens du milieu, du métier. Je suis plus blessé pour mes joueurs. Mais tant qu’on ne rééditera pas ce genre de match à chaque fois, cela restera un exploit et on ne travaille pas pour ça."
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