Mandat d'arrêt contre le président soudanais
Mandat d'arrêt contre le président soudanais
La Cour pénale internationale (CPI) a émis mercredi un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir
Omar el-Béchir est accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, région occidentale du Soudan, théâtre d'un conflit qui a fait, selon l'Onu, 300.000 morts.
A Khartoum, des milliers de Soudanais manifestaient leur soutien au président. Dans le camp de réfugiés darfouris au Tchad à Farchana (est), des cris de joie ont retenti.
Le camp de Farchana, situé à 85 km de la frontière soudanaise, rassemble 21.000 réfugiés. Selon des ONG, quelque 260.000 réfugiés darfouris vivent actuellement dans l'est du Tchad en raison du conflit qui a aussi provoqué le déplacement de 190.000 personnes au Tchad.
La France "demande instamment au Soudan de coopérer pleinement avec la CPI pour la mise en oeuvre des décisions prises par les juges, conformément à l'obligation qui lui est faite par la résolution 1593 du Conseil de sécurité", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, dans un communiqué.
"La lutte contre l'impunité est indissociable de la recherche de la paix au Darfour comme ailleurs dans le monde", a-t-il ajouté, en soulignant que la France était "déterminée à poursuivre ses efforts en vue d'un règlement politique".
"Il ne saurait y avoir d'autre solution que politique à la crise du Darfour", a déclaré M. Chevallier.
Pour l'UA, la paix au Soudan est menacée
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a estimé que "les impératifs de justice ne peuvent ignorer les impératifs de paix", jugeant que cette décision de la CPI "menace la paix au Soudan".
Le Soudan n'a pas coopéré jusque-là et ne coopèrera pas avec la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré pour sa part mercredi sur la chaîne Al-Jazira le ministre de la Justice Abdel Basit Sabdarat, en réaction au mandat d'arrêt délivré contre le président Omar el-Béchir sur le Darfour.
Mais, a rappelé le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo : "Le gouvernement soudanais est obligé par le droit international d'exécuter le mandat d'arrêt sur son territoire".
Il s'agit du premier mandat d'arrêt contre un chef d'Etat lancé par la CPI, en fonction depuis 2002.
"Nos gars sur le terrain sentent une tension", avait lancé un responsable de la force de maintien de la paix ONU-Union africaine au Darfour (Minuad). D'après ces agents, l'armée soudanaise prévoit une "démonstration de force" à El-Facher, capitale historique de l'ancien sultanat du Darfour.
Les autorités soudanaises avaient d'ailleurs prévenu la population locale que toute déclaration publique en faveur de la CPI serait passible de répression. Idem du côté des rebelles soudanais.
Khalil Ibrahim, le chef du groupe rebelle le plus militarisé du Darfour, a averti que si les forces gouvernementales "font du mal à des civils" son mouvement sera prêt à intervenir.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), premier tribunal permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, enquête depuis 2005 sur le Darfour, en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le procureur argentin de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, affirme détenir "de lourdes preuves" contre Béchir. "Nous avons plus de trente différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé".
Avant la décision de la Cour, des manifestations d'appui au président Béchir étaient prévues dans différentes villes du Soudan devant les amabassades de France, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, tous membres du Conseil de Sécurité.
L'origine du mandat d'arrêt
Depuis 2003 le Darfour est déchiré par un conflit qui a déjà fait plusieurs centaines de milliers de morts.
1er juillet 2002: Entrée en vigueur du traité instituant la Cour pénale internationale, compétente pour poursuivre les responsables de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis depuis le 1er juillet 2002.
2003: Premières offensives des deux mouvements rebelles du Darfour, l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité. Le gouvernement de Khartoum répond par des massacres de masse.
31 mars 2005: Le Conseil de sécurité de l'ONU saisit le procureur des crimes commis au Darfour.
27 avril 2007: Les juges délivrent des mandats d'arrêt, pour le Darfour, contre Ahmed Haroun, ministre soudanais aux affaires humanitaires, et Ali Kushayb, chef d'une milice pro-gouvernementale.
14 juillet 2008: Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo demande l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar El-Béchir qu'il accuse de génocide.
Omar el-Béchir est accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, région occidentale du Soudan, théâtre d'un conflit qui a fait, selon l'Onu, 300.000 morts.
A Khartoum, des milliers de Soudanais manifestaient leur soutien au président. Dans le camp de réfugiés darfouris au Tchad à Farchana (est), des cris de joie ont retenti.
Le camp de Farchana, situé à 85 km de la frontière soudanaise, rassemble 21.000 réfugiés. Selon des ONG, quelque 260.000 réfugiés darfouris vivent actuellement dans l'est du Tchad en raison du conflit qui a aussi provoqué le déplacement de 190.000 personnes au Tchad.
La France "demande instamment au Soudan de coopérer pleinement avec la CPI pour la mise en oeuvre des décisions prises par les juges, conformément à l'obligation qui lui est faite par la résolution 1593 du Conseil de sécurité", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, dans un communiqué.
"La lutte contre l'impunité est indissociable de la recherche de la paix au Darfour comme ailleurs dans le monde", a-t-il ajouté, en soulignant que la France était "déterminée à poursuivre ses efforts en vue d'un règlement politique".
"Il ne saurait y avoir d'autre solution que politique à la crise du Darfour", a déclaré M. Chevallier.
Pour l'UA, la paix au Soudan est menacée
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a estimé que "les impératifs de justice ne peuvent ignorer les impératifs de paix", jugeant que cette décision de la CPI "menace la paix au Soudan".
Le Soudan n'a pas coopéré jusque-là et ne coopèrera pas avec la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré pour sa part mercredi sur la chaîne Al-Jazira le ministre de la Justice Abdel Basit Sabdarat, en réaction au mandat d'arrêt délivré contre le président Omar el-Béchir sur le Darfour.
Mais, a rappelé le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo : "Le gouvernement soudanais est obligé par le droit international d'exécuter le mandat d'arrêt sur son territoire".
Il s'agit du premier mandat d'arrêt contre un chef d'Etat lancé par la CPI, en fonction depuis 2002.
"Nos gars sur le terrain sentent une tension", avait lancé un responsable de la force de maintien de la paix ONU-Union africaine au Darfour (Minuad). D'après ces agents, l'armée soudanaise prévoit une "démonstration de force" à El-Facher, capitale historique de l'ancien sultanat du Darfour.
Les autorités soudanaises avaient d'ailleurs prévenu la population locale que toute déclaration publique en faveur de la CPI serait passible de répression. Idem du côté des rebelles soudanais.
Khalil Ibrahim, le chef du groupe rebelle le plus militarisé du Darfour, a averti que si les forces gouvernementales "font du mal à des civils" son mouvement sera prêt à intervenir.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), premier tribunal permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, enquête depuis 2005 sur le Darfour, en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le procureur argentin de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, affirme détenir "de lourdes preuves" contre Béchir. "Nous avons plus de trente différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé".
Avant la décision de la Cour, des manifestations d'appui au président Béchir étaient prévues dans différentes villes du Soudan devant les amabassades de France, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, tous membres du Conseil de Sécurité.
L'origine du mandat d'arrêt
Depuis 2003 le Darfour est déchiré par un conflit qui a déjà fait plusieurs centaines de milliers de morts.
1er juillet 2002: Entrée en vigueur du traité instituant la Cour pénale internationale, compétente pour poursuivre les responsables de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis depuis le 1er juillet 2002.
2003: Premières offensives des deux mouvements rebelles du Darfour, l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité. Le gouvernement de Khartoum répond par des massacres de masse.
31 mars 2005: Le Conseil de sécurité de l'ONU saisit le procureur des crimes commis au Darfour.
27 avril 2007: Les juges délivrent des mandats d'arrêt, pour le Darfour, contre Ahmed Haroun, ministre soudanais aux affaires humanitaires, et Ali Kushayb, chef d'une milice pro-gouvernementale.
14 juillet 2008: Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo demande l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar El-Béchir qu'il accuse de génocide.
Frodon- Nounou d'enfer
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