Sauvetage d'AIG: Obama met les pieds dans le plat
Sauvetage d'AIG: Obama met les pieds dans le plat
Le président américain veut bloquer les grosses primes promises à des traders de l'assureur en faillite AIG
Barack Obama a dit lundi qu'il emploierait tous les moyens légaux pour empêcher le géant de l'assurance, sauvé de la faillite par l'Etat, de verser des centaines de milliers de dollars de primes à des cadres.
La polémique enfle par ailleurs sur le fait que l'argent versé par l'Etat à AIG a surtout servi à dédommager les banques européennes.
Les deux affaires risquent de braquer davantage l'opinion américaine déjà très remontée contre l'assureur.
Obam a veut bloquer les primes
Le secteur est en état de "détresse financière à cause de comportements inconsidérés et de l'appât du gain", a souligné lundi le président Obama. "Dans ces conditions, il est difficile de comprendre comment des traders de produits dérivés chez AIG ont pu mériter de quelconques primes, a fortiori 165 millions" en rémunérations supplémentaires, a déclaré le locataire de la Maison Blanche.
"Au cours des six derniers mois, AIG a reçu du Trésor des sommes importantes. J'ai demandé au secrétaire (au Trésor Tim) Geithner de se servir de ce moyen de pression et d'employer tous les moyens légaux pour bloquer ces primes et veiller au bon usage de l'argent du contribuable américain", a-t-il dit.
Primes aux cadres qui ont provoqué la chute
AIG va devoir verser 450 millions de dollars de primes aux responsables de sa débâcle financière. Le Wall Street Journal indiquait dimanche que les bonus sont destinés aux cadres de la filiale londonienne AIG Financial Products, qui ont provoqué la chute, puis la nationalisation de l'ancien numéro un mondial de l'assurance.
Les pertes d'AIG sont évaluées à 99,3 milliards de dollars en 2008. Les responsables des pertes avaient souscrit des contrats protégeant les investisseurs contre le risque de non-remboursement d'investissements à risque.
Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a écrit au président d'AIG Edward Liddy, mis en place par le gouvernement en septembre après la quasi-faillite du groupe, pour se plaindre de cette situation, ajoute le journal, qui a amplifié les informations d'autres médias. M.Liddy, tout en reconnaissant que le versement de ces primes était "de mauvais goût et difficile à recommander", a souligné qu'il lui fallait aller de l'avant pour des raisons légales.
L'intervention ministérielle a toutefois permis de réduire le montant des primes qui seront versées cette année. Certaines d'entre elles ne dépassent pas 1.000 dollars mais sept responsables d'AIG Financial Product devraient recevoir plus de 3 millions de dollars de primes, selon le New York Times.
Au total, en incluant les primes versées aux cadres des autres activités du groupe (activités en général rentables) au titre de 2008 et 2009, AIG devrait débourser cette année 1,2 milliard de dollars de rémunérations variables.
Les pouvoirs publics ont dû mobiliser plus de 170 milliards de dollars pour éviter une faillite du groupe, qui aurait pu avoir des répercussions en cascade sur l'ensemble de la finance mondiale.
Dédommagement de banques européennes
Un autre thème soulève la colère des contribuables américains: le fait que l'argent versé par Washington pour sauver l'assureur AIG a surtout servi à dédommager les banques européennes.
Trois institutions ont reçu 70 % des 52 milliards de dollars de fonds publics : Goldman Sachs, Société Générale (11,9 mds) et Deutsche Bank. BNP Paribas a reçu 4,9 milliards et Calyon, la banque d'affaires du Crédit Agricole 2,3 milliards.
Parmi les autres gros bénéficiaires de fonds attribués par l'Etat fédéral à AIG figurent la britannique Barclays (7 milliards de dollars), la banque d'affaires américaine Merrill Lynch (6,8 milliards) et la suisse UBS (5 milliards).
AIG a expliqué sa décision de publier la liste de ses contreparties par la nécessité de "maintenir un haut niveau de transparence en ce qui concerne l'utilisation de fonds publics". Le groupe précise n'avoir pris la décision de la diffuser qu'après consultation de la Réserve fédérale pour déterminer l'impact que pourrait avoir cette annonce sur le secret des affaires.
Quatre plans de sauvetage très critiqués
AIG a fait l'objet de quatre plans de sauvetage successifs, entraînant la mobilisation de plus de 170 milliards de dollars de fonds publics.
L'assureur a affiché des pertes inouïes de 99,3 milliards au titre de l'année écoulée. Les autorités américaines avaient défendu leur choix de le sauver par le fait que sa faillite pourrait avoir des conséquences en cascade sur le reste de la finance mondiale.
Le groupe avait en effet souscrit des milliers de milliards de dollars de contrats assurant le bon remboursement d'emprunts à risques, devenus sans valeur avec l'intensification de la crise.
Ce sauvetage est vivement contesté au sein de l'opinion et de la classe politique américaines et nombre de voix s'étaient faites entendre ces dernières semaines pour savoir à qui avait profité l'argent du contribuable.
Lors d'une émission télévisée, le président de la Réserve fédérale, le très pondéré Ben Bernanke, a lui-même reconnu dimanche que, parmi toutes les initiatives prises depuis le déclenchement de la crise, "ce qui le mettait le plus en colère" était le sauvetage contraint et forcé d'AIG .
"C'est totalement injuste que l'argent du contribuable aille soutenir une compagnie qui a fait ces paris fous, qui opérait sans supervision des régulateurs. Mais nous n'avions pas d'autre choix que de la stabiliser, sous peine d'un impact énorme, pas seulement sur le système financier mais sur l'ensemble de l'économie américaine", a déclaré M. Bernanke.
Les pertes potentielles des banques françaises
La banque française Société Générale est l'une des principales bénéficiaires du sauvetage sur fonds publics du groupe AIG, car une faillite de l'assureur américain lui aurait coûté 11,9 milliards de dollars, selon des documents publiés dimanche par AIG. D'autres banques françaises comme la BNP ou Calyon figurent parmi les bénéficiaires indirects de son renflouement par l'Etat fédéral américain.
Au total, plus de 90 milliards de dollars ont été redistribués à des banques depuis qu'AIG a échappé à la faillite en septembre grâce à l'intervention des pouvoirs publics. Parmi elles figurent Deutsche Bank, UBS, Goldman Sachs, Merrill Lynch et Bank of America.
AIG précise dans un communiqué que la décision de rendre publiques ces contreparties a été prise en accord avec la Réserve fédérale et après des discussions avec les établissements financiers concernés.
La révélation de ces montants risquent de nourrir le concert de protestations en cours aux Etats-Unis sur les circonstances et les répercussions du sauvetage de l'assureur. Le montant total des fonds publics engagés par les autorités américaines pour renflouer AIG depuis septembre approche 180 milliards de dollars.
Barack Obama a dit lundi qu'il emploierait tous les moyens légaux pour empêcher le géant de l'assurance, sauvé de la faillite par l'Etat, de verser des centaines de milliers de dollars de primes à des cadres.
La polémique enfle par ailleurs sur le fait que l'argent versé par l'Etat à AIG a surtout servi à dédommager les banques européennes.
Les deux affaires risquent de braquer davantage l'opinion américaine déjà très remontée contre l'assureur.
Obam a veut bloquer les primes
Le secteur est en état de "détresse financière à cause de comportements inconsidérés et de l'appât du gain", a souligné lundi le président Obama. "Dans ces conditions, il est difficile de comprendre comment des traders de produits dérivés chez AIG ont pu mériter de quelconques primes, a fortiori 165 millions" en rémunérations supplémentaires, a déclaré le locataire de la Maison Blanche.
"Au cours des six derniers mois, AIG a reçu du Trésor des sommes importantes. J'ai demandé au secrétaire (au Trésor Tim) Geithner de se servir de ce moyen de pression et d'employer tous les moyens légaux pour bloquer ces primes et veiller au bon usage de l'argent du contribuable américain", a-t-il dit.
Primes aux cadres qui ont provoqué la chute
AIG va devoir verser 450 millions de dollars de primes aux responsables de sa débâcle financière. Le Wall Street Journal indiquait dimanche que les bonus sont destinés aux cadres de la filiale londonienne AIG Financial Products, qui ont provoqué la chute, puis la nationalisation de l'ancien numéro un mondial de l'assurance.
Les pertes d'AIG sont évaluées à 99,3 milliards de dollars en 2008. Les responsables des pertes avaient souscrit des contrats protégeant les investisseurs contre le risque de non-remboursement d'investissements à risque.
Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a écrit au président d'AIG Edward Liddy, mis en place par le gouvernement en septembre après la quasi-faillite du groupe, pour se plaindre de cette situation, ajoute le journal, qui a amplifié les informations d'autres médias. M.Liddy, tout en reconnaissant que le versement de ces primes était "de mauvais goût et difficile à recommander", a souligné qu'il lui fallait aller de l'avant pour des raisons légales.
L'intervention ministérielle a toutefois permis de réduire le montant des primes qui seront versées cette année. Certaines d'entre elles ne dépassent pas 1.000 dollars mais sept responsables d'AIG Financial Product devraient recevoir plus de 3 millions de dollars de primes, selon le New York Times.
Au total, en incluant les primes versées aux cadres des autres activités du groupe (activités en général rentables) au titre de 2008 et 2009, AIG devrait débourser cette année 1,2 milliard de dollars de rémunérations variables.
Les pouvoirs publics ont dû mobiliser plus de 170 milliards de dollars pour éviter une faillite du groupe, qui aurait pu avoir des répercussions en cascade sur l'ensemble de la finance mondiale.
Dédommagement de banques européennes
Un autre thème soulève la colère des contribuables américains: le fait que l'argent versé par Washington pour sauver l'assureur AIG a surtout servi à dédommager les banques européennes.
Trois institutions ont reçu 70 % des 52 milliards de dollars de fonds publics : Goldman Sachs, Société Générale (11,9 mds) et Deutsche Bank. BNP Paribas a reçu 4,9 milliards et Calyon, la banque d'affaires du Crédit Agricole 2,3 milliards.
Parmi les autres gros bénéficiaires de fonds attribués par l'Etat fédéral à AIG figurent la britannique Barclays (7 milliards de dollars), la banque d'affaires américaine Merrill Lynch (6,8 milliards) et la suisse UBS (5 milliards).
AIG a expliqué sa décision de publier la liste de ses contreparties par la nécessité de "maintenir un haut niveau de transparence en ce qui concerne l'utilisation de fonds publics". Le groupe précise n'avoir pris la décision de la diffuser qu'après consultation de la Réserve fédérale pour déterminer l'impact que pourrait avoir cette annonce sur le secret des affaires.
Quatre plans de sauvetage très critiqués
AIG a fait l'objet de quatre plans de sauvetage successifs, entraînant la mobilisation de plus de 170 milliards de dollars de fonds publics.
L'assureur a affiché des pertes inouïes de 99,3 milliards au titre de l'année écoulée. Les autorités américaines avaient défendu leur choix de le sauver par le fait que sa faillite pourrait avoir des conséquences en cascade sur le reste de la finance mondiale.
Le groupe avait en effet souscrit des milliers de milliards de dollars de contrats assurant le bon remboursement d'emprunts à risques, devenus sans valeur avec l'intensification de la crise.
Ce sauvetage est vivement contesté au sein de l'opinion et de la classe politique américaines et nombre de voix s'étaient faites entendre ces dernières semaines pour savoir à qui avait profité l'argent du contribuable.
Lors d'une émission télévisée, le président de la Réserve fédérale, le très pondéré Ben Bernanke, a lui-même reconnu dimanche que, parmi toutes les initiatives prises depuis le déclenchement de la crise, "ce qui le mettait le plus en colère" était le sauvetage contraint et forcé d'AIG .
"C'est totalement injuste que l'argent du contribuable aille soutenir une compagnie qui a fait ces paris fous, qui opérait sans supervision des régulateurs. Mais nous n'avions pas d'autre choix que de la stabiliser, sous peine d'un impact énorme, pas seulement sur le système financier mais sur l'ensemble de l'économie américaine", a déclaré M. Bernanke.
Les pertes potentielles des banques françaises
La banque française Société Générale est l'une des principales bénéficiaires du sauvetage sur fonds publics du groupe AIG, car une faillite de l'assureur américain lui aurait coûté 11,9 milliards de dollars, selon des documents publiés dimanche par AIG. D'autres banques françaises comme la BNP ou Calyon figurent parmi les bénéficiaires indirects de son renflouement par l'Etat fédéral américain.
Au total, plus de 90 milliards de dollars ont été redistribués à des banques depuis qu'AIG a échappé à la faillite en septembre grâce à l'intervention des pouvoirs publics. Parmi elles figurent Deutsche Bank, UBS, Goldman Sachs, Merrill Lynch et Bank of America.
AIG précise dans un communiqué que la décision de rendre publiques ces contreparties a été prise en accord avec la Réserve fédérale et après des discussions avec les établissements financiers concernés.
La révélation de ces montants risquent de nourrir le concert de protestations en cours aux Etats-Unis sur les circonstances et les répercussions du sauvetage de l'assureur. Le montant total des fonds publics engagés par les autorités américaines pour renflouer AIG depuis septembre approche 180 milliards de dollars.
Frodon- Nounou d'enfer
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