La performance d'Alain Bernard fait des vagues

par **Soso** Ven 24 Avr 2009 - 10:30

Si le public a exulté hier lorsque Alain Bernard a touché le mur d’arrivée, son record du monde a été accueilli avec plus de retenue de la part de quelques-uns. Il régnait une drôle d’ambiance à l’heure de commenter cet énorme chrono. La faute au déballage des derniers jours sur les combinaisons. « Ce que j’éprouve ? Aucune sensation particulière, a commencé par lâcher Lionel Horter, le coach d’Amaury Leveaux, habillé, lui, d’une combinaison Tyr homologuée et deuxième temps des demies en 47’’76.

l y a neuf dixièmes d’écart entre le temps des séries d’Alain et la demi-finale, c’est énorme (47’’86 contre 46’’94). Tout le monde est plus ou moins victime de cette situation. Les responsables ne sont pas ici, ni même en France... On est face à des combis non autorisées. Demain ( aujourd’hui), celui qui enfilera une combinaison à hélices partira à Rome (aux Mondiaux) ! » Une charge sévère pour celui qui est aussi responsable des entraîneurs nationaux.

« Je dis respect »

Romain Barnier, entraîneur des Marseillais Gilot, Bousquet, Meynard et Mallet, tous finalistes et tous équipés d’une Jaked entièrement recouverte de polyuréthane, se montrait fair-play... et pragmatique : « Moins de 47 secondes, je dis respect. Ça marquera l’histoire de la natation mondiale. Au-delà de toutes les polémiques, c’est extraordinaire. Et puis le reste du monde nage avec des équipements similaires ! »
Profondément satisfait, Denis Auguin avait l’intelligence de s’imposer une pointe de retenue face à la performance de son poulain : « Ce que ça représente 46’’94 ? Je n’en sais rien. On ne saura jamais si Alain aurait été capable de faire aussi bien avec la combi des séries. Mais ce qui me rassure, c’est qu’il a nagé très vite le matin, plus vite qu’à Pékin. » Au bout du compte, il a surtout nagé beaucoup plus vite que tous les autres.