GRIPPE A (H1N1): France: 2 nouveaux cas

Deux nouveaux cas de grippe A (H1N1) ont été confirmés lundi
Il s'agit d'une femme de 24 ans et un homme de 23 ans hospitalisés à la Pitié-Salpétrière à Paris, avaient effectué un voyage au Mexique, a indiqué le ministère de la Santé lundi matin.

En tout, la France compte quatre cas de grippe A.

Huit cas probables sont toujours en cours d'investigation, a ajouté l'Institut national de veille sanitaire dans un communiqué.

Les mesures de prévention
Dans le même temps, les autorités françaises affichent "vigilance" et "sérénité" face à la maladie, s'abstenant pour l'instant de prendre des mesures drastiques comme des mises en quarantaine.

Le pays continue néanmoins de se préparer à l'éventualité d'une pandémie, en érigeant des "barrières". A partir de mardi, les avions en provenance du Mexique arriveront à l'aéroport de Roissy "dans une zone dédiée", afin d'éviter les contacts avec les autres voyageurs et réduire les risques de propagation, a annoncé la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. Il n'est pas prévu de généralisation de mesure de quarantaine à ce stade, a-t-elle précisé. Ce week-end, des bagagistes d'Orly ont refusé de décharger des avions arrivant du Mexique et d'Espagne, par peur d'être infectés.

Le ministère de l'Education nationale a recommandé l'annulation des voyages scolaires au Mexique ou passant par New York. Quatre étaient prévus mais ont été annulés "de facto", a indiqué la ministre de l'Intérieur. Les professionnels de la petite enfance et les enfants de moins de un an de retour du Mexique doivent éviter tout contact avec d'autres nourrissons pendant sept jours, pour empêcher toute propagation du virus.

"Tout le système" est "prêt à monter en charge" en cas d'activation du virus à l'automne, a indiqué le professeur Olivier Lortholary, chef de service de médecine infectieuse à l'hôpital Necker, l'un des cinq hôpitaux parisiens de référence pour la grippe A (H1N1). Cet établissement a par exemple déjà stocké 540.000 masques (chirurgicaux et FFP2).

Au centre d'appel du SAMU 75, les capacités téléphoniques ont été renforcées par des médecins retraités bénévoles. En ce moment le SAMU reçoit "30 à 50 appels par jour" concernant le nouveau virus, mais "un petit nombre seulement" sont considérés à risque.

Une campagne publique d'information sera lancée mardi
Les patients à risque doivent appeler le 15, a rappelé le Pr Pierre Carli, chef des SAMU de Paris. "Venir à l'hôpital n'est pas la solution car s'ils rentrent dans les critères ils doivent être isolés" via un circuit spécial, a-t-il expliqué.

Le gouvernement va lancer mardi une campagne publique d'information pour rappeler les bons gestes à adopter.

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a souligné dimanche que les personnes qui pensaient présenter des signes de la grippe A (H1N1) devaient appeler le 15, mais ne surtout pas se rendre chez leur médecin ni aux urgences de l'hôpital, pour éviter de contaminer les autres. "Il ne faut pas aller aux urgences ni dans la salle d'attente de son médecin. On lui téléphone", a déclaré la ministre lors d'un point presse à l'issue d'une visite du dispositif spécial mis en place à l'hôpital Necker de Paris.