Crash de l'A310: Moroni sollicite l'aide de Paris

par **Frodon** Sam 11 Juil 2009 - 19:52

Le président comorien a demandé samedi à la France de renforcer les recherches des boîtes noires de l'airbus de Yemenia
Ahmed Abdallah Sambi a profité d'une entrevue avec François Fillon pour requérir le soutien du gouvernement français.

Le Premier ministre français a indiqué être venu présenter au nom de la France toutes les condoléances au pays et annoncé que des familles de victimes pourront se rendre aux Comores lundi, depuis la France.

"Nous avons regardé comment assurer ensemble toutes les conséquences de ce drame et en particulier mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour retrouver les causes de cet accident et faire toute la lumière dans l'intérêt des familles, dans l'intérêt aussi de la sécurité du transport aérien," a indiqué M. Fillon.

Les deux hommes n'ont publiquement pas abordé les critiques émises par M. Sambi qui avait reproché à Paris de ne pas avoir communiqué d'informations sur l'état exact de l'appareil, qui était interdit de vol en France et qualifié "d'avion poubelle" par des associations de Comoriens. M. Fillon avait réfuté ces critiques.

Le premier ministre français a, par ailleurs, précisé les conditions du "voyage" des proches des victimes. Il s'agira d'un vol affrété par la compagnie Yemenia, mais pas avec un de ses propres avions, dont l'état a été très critiqué, ont précisé les services de Matignon.

"Cela correspondait à une demande pressante des familles des victimes qui veulent vivre leur deuil aux Comores. La France est attachée à ce qu'il soit fait droit à cette demande légitime", a souligné M. Fillon.

Les boîtes noires toujours introuvables
Depuis que l'Airbus A310 de Yemenia s'est abîmé en mer le 30 juin dernier près des côtes comoriennes, avec à son bord 153 passagers et membres d'équipage, les boîtes noires ont été détectées (le 5 juillet) mais n'ont toujours pas été repêchées.

Une seule passagère, une jeune femme de 12 ans vivant dans la région parisienne, a été retrouvée vivante et transférée à Paris. Elle y est toujours hospitalisée.