Afghanistan: La campagne électorale est close
Afghanistan: La campagne électorale est close
La campagne électorale s'est terminée lundi en Afghanistan, où la présidentielle de jeudi est menacée par les talibans
Le président sortant Hamid Karzai est donné favori, mais la campagne dynamique de l'ex-ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah pourrait provoquer un second tour.
Les talibans ont de nouveau défié les autorités mardi, en tirant des roquettes sur Kaboul, après avoir annoncé dimanche qu'ils n'hésiteraient pas à attaquer les bureaux de vote.
Quelque 17 millions d'Afghans sont appelés à se rendre dans les 7.000 bureaux de vote où se tiendront également des élections provinciales, protégés par 300.000 policiers et soldats afghans et étrangers.
Depuis deux mois, les Afghans ont assisté à la première véritable campagne électorale nationale dans leur pays, les principaux candidats ayant multiplié déplacements et meetings de campagne, devant des foule parfois très nombreuses (10.000, voire 15.000 personnes) et enthousiastes.
Des progrès ont été accomplis depuis 2001, mais beaucoup d'Afghans se disent frustrés : malgré les milliards de dollars de l'aide internationale, la majorité n'ont toujours pas d'électricité, les routes sont défoncées, les emplois rares et la corruption endémique.
Tirs de roquettes sur Kaboul
Les talibans ont lancé deux roquettes mardi sur Kaboul. L'une s'est abattue sur le palais présidentiel et une seconde sur le quartier général des forces de police. Ces tirs n'ont pas fait de victimes mais ont causé des dégâts au siège fortifié de la présidence.
41 candidats
41 candidats, dont deux femmes, concourent pour la fonction suprême. Le président sortant Hamid Karzai, au pouvoir depuis la chute des talibans, est le favori. Il avait été facilement élu lors de la première présidentielle de 2004, avec 55% des voix dès le premier tour.
L'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah s'est affirmé comme son principal challenger, sillonnant villes et villages avec acharnement. Ce médecin ophtalmo a déployé lors de ses meetings une rhétorique conservatrice parsemée de souvenirs du jihad contre les Soviétiques et des exploits du "héros" de la résistance Ahmad Shah Massoud dont il a été le bras droit. Il a souvent dénoncé la "déconnexion" entre le gouvernement Karzaï et la population qui subit corruption et violences rebelles.
Ramazan Bashardost, 48 ans, ancien ministre lui aussi, aura marqué la campagne présidentielle afghane par ses discours enflammés contre la corruption et les chefs de guerre. Candidat considéré au départ comme marginal, tant par son style de vie - il vit dans une tente et sans le sou - que par sa personnalité imprévisible et ses emportements, il a gagné un certain respect par sa campagne remarquée, sans toutefois pouvoir prétendre à la victoire finale.
Autre candidat remarqué, Ashraf Ghani, un économiste internationalement respecté, promet de tirer son pays de la pauvreté et des griffes des chefs de guerre. Cet universitaire de 60 ans, qui a renoncé à sa nationalité américaine pour pouvoir concourir, a promis aux Afghans "un nouveau départ". Son programme sur 20 ans vise à doper l'économie, l'une des plus pauvres au monde, et détourner sa jeunesse de la guerre. Ashraf Ghani a été ministre des Finances entre 2002 et 2004.
Un sondage publié vendredi par un institut américain donnait Hamid Karzaï en tête avec 44% des intentions de vote, devant Abdullah Abdullah (26%), Ramazan Bashardost (10%) et Ashraf Ghani (6%).
Menaces sur les électeurs afghans
Les talibans, qui considèrent ces élections comme "une imposture orchestrée par les Américains", ont menacé dimanche d'attaquer directement les bureaux de vote lors des élections de jeudi.
Ils se sont juré de perturber l'élection, durant la campagne comme le jour du vote, particulièrement dans le sud du pays où les Pachtounes soutiennent Karzaï en grande majorité.
Ils ont déposé et affiché des tracts dans des villages du sud du pays pour avertir les habitants. Jusque-là, ils avaient appelé au boycott des scrutins présidentiel et provincial mais ne parlaient pas d'attaquer les bureaux.
Les électeurs, en tant qu'alliés du gouvernement afghan et des troupes étrangères, seront considérés comme des ennemis de l'islam, a averti le texte que les talibans ont fait circuler dimanche. "Nous utilisons de nouvelles tactiques visant les centres de vote. Quiconque sera blessé dans et autour des centres de vote en sera responsable, car il en aura été informé à l'avance", a déclaré à l'AFP un porte-parole des talibans Yousud Ahmadi.
L'insécurité risque d'entraîner une forte abstention parmi les 17 millions d'électeurs afghans appelés jeudi à élire leur président pour la deuxième fois. Selon les autorités, plus de 10% des bureaux de vote pourraient rester fermés, essentiellement dans les régions où les insurgés sont nombreux.
Les talibans ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, toujours déployée dans le pays et chargée de veiller à la sécurité des élections. Ils mènent depuis cette époque une sanglante rébellion qui a gagné du terrain ces deux dernières années, en particulier dans leurs bastions du sud et de l'est du pays. Mais ils ont également étendu leur influence dans le reste du pays, jusque-là plutôt calme.
Les femmes particulièrement visées
En théorie, la Constitution afghane réserve aux femmes un quart des sièges des conseils de province pour leur garantir une place dans la vie politique du pays. Or, dans les régions profondément conservatrices de l'Afghanistan, où les femmes sont censées se voiler et rester chez elles, les candidates peuvent rapidement devenir des cibles.
Quelque 350 femmes sont candidates aux élections provinciales du 20 août, soit 10% environ de l'ensemble des candidats. Deux femmes se présentent contre Hamid Karzaï à l'élection présidentielle qui a lieu le même jour. L'Onu a indiqué que de nombreuses candidates avaient reçu des menaces, que certaines avaient dû se cacher, d'autres interrompre leur campagne.
Attaque contre des soldats britanniques
Trois soldats britanniques ont été tués dimanche dans l'explosion d'une bombe dans la province du Helmand (sud).Ces trois morts portent à 204 le nombre de soldats britanniques tués en Afghanistan depuis l'invasion alliée de la fin 2001 pour chasser le régime des talibans. Le mois de juillet dernier a été le plus sanglant pour le contingent britannique depuis le début des opérations, avec 21 tués.
Le président sortant Hamid Karzai est donné favori, mais la campagne dynamique de l'ex-ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah pourrait provoquer un second tour.
Les talibans ont de nouveau défié les autorités mardi, en tirant des roquettes sur Kaboul, après avoir annoncé dimanche qu'ils n'hésiteraient pas à attaquer les bureaux de vote.
Quelque 17 millions d'Afghans sont appelés à se rendre dans les 7.000 bureaux de vote où se tiendront également des élections provinciales, protégés par 300.000 policiers et soldats afghans et étrangers.
Depuis deux mois, les Afghans ont assisté à la première véritable campagne électorale nationale dans leur pays, les principaux candidats ayant multiplié déplacements et meetings de campagne, devant des foule parfois très nombreuses (10.000, voire 15.000 personnes) et enthousiastes.
Des progrès ont été accomplis depuis 2001, mais beaucoup d'Afghans se disent frustrés : malgré les milliards de dollars de l'aide internationale, la majorité n'ont toujours pas d'électricité, les routes sont défoncées, les emplois rares et la corruption endémique.
Tirs de roquettes sur Kaboul
Les talibans ont lancé deux roquettes mardi sur Kaboul. L'une s'est abattue sur le palais présidentiel et une seconde sur le quartier général des forces de police. Ces tirs n'ont pas fait de victimes mais ont causé des dégâts au siège fortifié de la présidence.
41 candidats
41 candidats, dont deux femmes, concourent pour la fonction suprême. Le président sortant Hamid Karzai, au pouvoir depuis la chute des talibans, est le favori. Il avait été facilement élu lors de la première présidentielle de 2004, avec 55% des voix dès le premier tour.
L'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah s'est affirmé comme son principal challenger, sillonnant villes et villages avec acharnement. Ce médecin ophtalmo a déployé lors de ses meetings une rhétorique conservatrice parsemée de souvenirs du jihad contre les Soviétiques et des exploits du "héros" de la résistance Ahmad Shah Massoud dont il a été le bras droit. Il a souvent dénoncé la "déconnexion" entre le gouvernement Karzaï et la population qui subit corruption et violences rebelles.
Ramazan Bashardost, 48 ans, ancien ministre lui aussi, aura marqué la campagne présidentielle afghane par ses discours enflammés contre la corruption et les chefs de guerre. Candidat considéré au départ comme marginal, tant par son style de vie - il vit dans une tente et sans le sou - que par sa personnalité imprévisible et ses emportements, il a gagné un certain respect par sa campagne remarquée, sans toutefois pouvoir prétendre à la victoire finale.
Autre candidat remarqué, Ashraf Ghani, un économiste internationalement respecté, promet de tirer son pays de la pauvreté et des griffes des chefs de guerre. Cet universitaire de 60 ans, qui a renoncé à sa nationalité américaine pour pouvoir concourir, a promis aux Afghans "un nouveau départ". Son programme sur 20 ans vise à doper l'économie, l'une des plus pauvres au monde, et détourner sa jeunesse de la guerre. Ashraf Ghani a été ministre des Finances entre 2002 et 2004.
Un sondage publié vendredi par un institut américain donnait Hamid Karzaï en tête avec 44% des intentions de vote, devant Abdullah Abdullah (26%), Ramazan Bashardost (10%) et Ashraf Ghani (6%).
Menaces sur les électeurs afghans
Les talibans, qui considèrent ces élections comme "une imposture orchestrée par les Américains", ont menacé dimanche d'attaquer directement les bureaux de vote lors des élections de jeudi.
Ils se sont juré de perturber l'élection, durant la campagne comme le jour du vote, particulièrement dans le sud du pays où les Pachtounes soutiennent Karzaï en grande majorité.
Ils ont déposé et affiché des tracts dans des villages du sud du pays pour avertir les habitants. Jusque-là, ils avaient appelé au boycott des scrutins présidentiel et provincial mais ne parlaient pas d'attaquer les bureaux.
Les électeurs, en tant qu'alliés du gouvernement afghan et des troupes étrangères, seront considérés comme des ennemis de l'islam, a averti le texte que les talibans ont fait circuler dimanche. "Nous utilisons de nouvelles tactiques visant les centres de vote. Quiconque sera blessé dans et autour des centres de vote en sera responsable, car il en aura été informé à l'avance", a déclaré à l'AFP un porte-parole des talibans Yousud Ahmadi.
L'insécurité risque d'entraîner une forte abstention parmi les 17 millions d'électeurs afghans appelés jeudi à élire leur président pour la deuxième fois. Selon les autorités, plus de 10% des bureaux de vote pourraient rester fermés, essentiellement dans les régions où les insurgés sont nombreux.
Les talibans ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, toujours déployée dans le pays et chargée de veiller à la sécurité des élections. Ils mènent depuis cette époque une sanglante rébellion qui a gagné du terrain ces deux dernières années, en particulier dans leurs bastions du sud et de l'est du pays. Mais ils ont également étendu leur influence dans le reste du pays, jusque-là plutôt calme.
Les femmes particulièrement visées
En théorie, la Constitution afghane réserve aux femmes un quart des sièges des conseils de province pour leur garantir une place dans la vie politique du pays. Or, dans les régions profondément conservatrices de l'Afghanistan, où les femmes sont censées se voiler et rester chez elles, les candidates peuvent rapidement devenir des cibles.
Quelque 350 femmes sont candidates aux élections provinciales du 20 août, soit 10% environ de l'ensemble des candidats. Deux femmes se présentent contre Hamid Karzaï à l'élection présidentielle qui a lieu le même jour. L'Onu a indiqué que de nombreuses candidates avaient reçu des menaces, que certaines avaient dû se cacher, d'autres interrompre leur campagne.
Attaque contre des soldats britanniques
Trois soldats britanniques ont été tués dimanche dans l'explosion d'une bombe dans la province du Helmand (sud).Ces trois morts portent à 204 le nombre de soldats britanniques tués en Afghanistan depuis l'invasion alliée de la fin 2001 pour chasser le régime des talibans. Le mois de juillet dernier a été le plus sanglant pour le contingent britannique depuis le début des opérations, avec 21 tués.
Frodon- Nounou d'enfer
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