Clotilde Reiss a été suivie dès son arrivée en Iran

Dans un entretien au Parisien mardi matin, l'ambassadeur d'Iran en France affirme que la présence de l'étudiante française à Ispahan n'aurait rien d'anodin.

"Nous la surveillions dès lors qu’elle était sur le territoire iranien", a affirmé mardi l'ambassadeur d'Iran en France, Ali Ahani, à propos de Clotilde Reiss, dans le Parisien. "Cette jeune femme a effectué entre juin et septembre 2007 un stage sur les technologies nucléaires à la direction des applications militaires du CEA et a rédigé un mémoire intitulé : "Comprendre la politique iranienne dans la crise nucléaire". Ce document justifie nos doutes à son égard", a-t-il ajouté.

Autre point qui a soulevé la méfiance du gouvernement iranien : Clotilde Reiss "a fait des études de géopolitique, elle s’intéresse à l’Iran, elle parle persan, mais elle n’est pas professeur de français", détaille l'ambassadeur de France en Iran. Par ailleurs " elle a continué à séjourner illégalement avec un visa périmé et a assisté aux manifestations", souligne encore Ali Ahani.

Des accusations rejetées une fois encore par Bernard Kouchner mardi sur Europe1. "Serions-nous assez fou pour envoyer une jeune fille de cette qualité espionner (…) Elle n’a vraiment pas le profil d’une espionne. Le reste est faribole", a martelé le chef de la diplomatie française. Bernard Kouchner indique que la jeune femme devrait "attendre quelques semaines" avant une éventuelle libération. (Source Europe 1/AFP)