Trop jeune pour naviguer seule ?
Trop jeune pour naviguer seule ?
Laura Dekker, une Néerlandaise de 13 ans, veut battre le record du plus jeune navigateur ayant fait le tour du monde en solitaire. Un record remporté hier par Mike Perham, un Britannique de 17 ans, après 282 jours en mer, accompagné par une équipe de soutien. «C’est son rêve, explique Dick Dekker, le père de Laura. Avant de lui dire oui, nous lui avons demandé si elle souhaitait vraiment le réaliser.» Le rêve pourrait être brisé aujourd’hui, si le tribunal, saisi par les services néerlandais de protection de l’enfance, retire au père son autorité parentale et place la fille sous la responsabilité du juge pour enfants.
Manifestement, Dick Dekker a toute confiance dans les capacités de sa fille, à qui il a transmis très tôt sa passion pour la voile.
La petite Laura, qui mesure tout de même 1,65 m, est née sur un voilier en Nouvelle-Zélande. Elle a passé ses premières années à voguer sur les mers du monde, entre son père néerlandais et sa mère allemande, aujourd’hui divorcés.
Elle raconte qu’à 6 ans, elle a reçu son premier navire, un Optimist. Et qu’à 10 ans, elle a traversé la Manche toute seule, pour la première fois. Un exploit qu’elle a renouvelé en mai, quitte à se voir brièvement détenue par la police britannique, dans le port de Lowestoft, à l’arrivée. Son père ayant d’abord refusé de venir l’accompagner pour le voyage du retour, Laura a été placée dans un foyer. Dick Dekker s’est donc déplacé, promettant de raccompagner sa fille, pour finalement la laisser filer seule vers les Pays-Bas. Face à ce défi flagrant de l’autorité, la police britannique a contacté la police néerlandaise, qui a alerté les services sociaux.
Déterminée. «Laura ne cessait de revenir à la charge, alors on a fini par dire qu’elle pourrait partir si elle arrivait à tout organiser, a confié Dick Dekker au quotidien régional De Gelderlander.A ma grande surprise, elle a bouclé les préparatifs en un rien de temps.» La mère de Laura se serait résignée, pour ne pas se couper de sa fille, extrêmement déterminée. Aujourd’hui, Laura Dekker se désole de faire un tour du monde médiatique, faisant parler d’elle jusqu’au Japon, alors qu’elle n’a pas «navigué le premier mètre» de son périple. Aux Pays-Bas, la polémique enfle à quelques jours de la date prévue de son départ, le 1er septembre. Son itinéraire prévoit de passer par les îles Canaries, la Caraïbe, l’Australie, puis Ceylan, la mer Rouge et la Méditerranée. Deux ans en plusieurs étapes autour du monde, y compris dans des zones infestées de pirates, au large de la Somalie, sans navire d’accompagnement.
Les Dekker, qui cherchent encore des sponsors pour leur voilier Guppy, un Hurley 800 de 8,3 mètres, n’avaient pas prévu que les services de protection de l’enfance s’opposeraient si catégoriquement à leur aventure. Les services sociaux jugent le soutien paternel au projet de Laura «irresponsable» et rappellent que l’école est obligatoire pour tous, aux Pays-Bas, jusqu’à 16 ans.
Bras de fer. Laura Dekker a promis de suivre des cours par courrier électronique, mais Marja van Bijsterveld, la secrétaire d’Etat à l’Education, a rappelé qu’aucune exception ne serait faite pour la jeune navigatrice. «Nous n’avons pas d’objection à des parents qui font l’école eux-mêmes à leurs enfants pendant une année sabbatique, explique un porte-parole de Wijk bij Duurstede, la commune proche d’Utrecht où réside la famille Dekker. Mais laisser un enfant faire son apprentissage tout seul, avec des contacts occasionnels par téléphone satellitaire, ce n’est pas une alternative acceptable.» Les psychologues des services de protection de l’enfance estiment par ailleurs qu’un voyage en solitaire pourrait faire d’importants dégâts, à un âge où le contact avec les camarades et les parents paraît fondamental. «Je veux juste vivre librement», affirme Laura, tandis que son avocat insiste sur la personnalité exceptionnelle de sa jeune cliente.
Un bras de fer inhabituel s’est engagé, dans un pays où les conflits se règlent en général par la voie du dialogue. Laura Dekker a en effet demandé sa radiation des registres de l’état civil, pour échapper à l’école obligatoire. Elle envisage maintenant d’émigrer en Nouvelle-Zélande, un pays dont elle a également la nationalité, pour justifier son départ. Ce projet pourrait lui aussi être bloqué, si les autorités néerlandaises refusent sa radiation de l’état civil.
L’inflexibilité des services sociaux fait débat aux Pays-Bas. Leur démarche est perçue comme une ingérence étatique dans ce qui relève d’une décision privée. On s’indigne beaucoup moins du choix de Laura que de l’éventuel retrait de l’autorité parentale à son père. Dans le quotidien De Volkskrant, hier, un éditorial, prenant la défense des Dekker, suggérait le retrait de l’autorité parentale pour tous, suivie d’une évaluation à l’échelle nationale de la capacité des parents à s’occuper de leurs enfants… Dans ce pays de grands navigateurs à l’esprit aventurier, le contrôle exercé aujourd’hui par l’Etat paraît d’autant plus intolérable que les interdictions diverses et variées, notamment de fumer dans les cafés, se sont multipliées ces dernières années.
Manifestement, Dick Dekker a toute confiance dans les capacités de sa fille, à qui il a transmis très tôt sa passion pour la voile.
La petite Laura, qui mesure tout de même 1,65 m, est née sur un voilier en Nouvelle-Zélande. Elle a passé ses premières années à voguer sur les mers du monde, entre son père néerlandais et sa mère allemande, aujourd’hui divorcés.
Elle raconte qu’à 6 ans, elle a reçu son premier navire, un Optimist. Et qu’à 10 ans, elle a traversé la Manche toute seule, pour la première fois. Un exploit qu’elle a renouvelé en mai, quitte à se voir brièvement détenue par la police britannique, dans le port de Lowestoft, à l’arrivée. Son père ayant d’abord refusé de venir l’accompagner pour le voyage du retour, Laura a été placée dans un foyer. Dick Dekker s’est donc déplacé, promettant de raccompagner sa fille, pour finalement la laisser filer seule vers les Pays-Bas. Face à ce défi flagrant de l’autorité, la police britannique a contacté la police néerlandaise, qui a alerté les services sociaux.
Déterminée. «Laura ne cessait de revenir à la charge, alors on a fini par dire qu’elle pourrait partir si elle arrivait à tout organiser, a confié Dick Dekker au quotidien régional De Gelderlander.A ma grande surprise, elle a bouclé les préparatifs en un rien de temps.» La mère de Laura se serait résignée, pour ne pas se couper de sa fille, extrêmement déterminée. Aujourd’hui, Laura Dekker se désole de faire un tour du monde médiatique, faisant parler d’elle jusqu’au Japon, alors qu’elle n’a pas «navigué le premier mètre» de son périple. Aux Pays-Bas, la polémique enfle à quelques jours de la date prévue de son départ, le 1er septembre. Son itinéraire prévoit de passer par les îles Canaries, la Caraïbe, l’Australie, puis Ceylan, la mer Rouge et la Méditerranée. Deux ans en plusieurs étapes autour du monde, y compris dans des zones infestées de pirates, au large de la Somalie, sans navire d’accompagnement.
Les Dekker, qui cherchent encore des sponsors pour leur voilier Guppy, un Hurley 800 de 8,3 mètres, n’avaient pas prévu que les services de protection de l’enfance s’opposeraient si catégoriquement à leur aventure. Les services sociaux jugent le soutien paternel au projet de Laura «irresponsable» et rappellent que l’école est obligatoire pour tous, aux Pays-Bas, jusqu’à 16 ans.
Bras de fer. Laura Dekker a promis de suivre des cours par courrier électronique, mais Marja van Bijsterveld, la secrétaire d’Etat à l’Education, a rappelé qu’aucune exception ne serait faite pour la jeune navigatrice. «Nous n’avons pas d’objection à des parents qui font l’école eux-mêmes à leurs enfants pendant une année sabbatique, explique un porte-parole de Wijk bij Duurstede, la commune proche d’Utrecht où réside la famille Dekker. Mais laisser un enfant faire son apprentissage tout seul, avec des contacts occasionnels par téléphone satellitaire, ce n’est pas une alternative acceptable.» Les psychologues des services de protection de l’enfance estiment par ailleurs qu’un voyage en solitaire pourrait faire d’importants dégâts, à un âge où le contact avec les camarades et les parents paraît fondamental. «Je veux juste vivre librement», affirme Laura, tandis que son avocat insiste sur la personnalité exceptionnelle de sa jeune cliente.
Un bras de fer inhabituel s’est engagé, dans un pays où les conflits se règlent en général par la voie du dialogue. Laura Dekker a en effet demandé sa radiation des registres de l’état civil, pour échapper à l’école obligatoire. Elle envisage maintenant d’émigrer en Nouvelle-Zélande, un pays dont elle a également la nationalité, pour justifier son départ. Ce projet pourrait lui aussi être bloqué, si les autorités néerlandaises refusent sa radiation de l’état civil.
L’inflexibilité des services sociaux fait débat aux Pays-Bas. Leur démarche est perçue comme une ingérence étatique dans ce qui relève d’une décision privée. On s’indigne beaucoup moins du choix de Laura que de l’éventuel retrait de l’autorité parentale à son père. Dans le quotidien De Volkskrant, hier, un éditorial, prenant la défense des Dekker, suggérait le retrait de l’autorité parentale pour tous, suivie d’une évaluation à l’échelle nationale de la capacité des parents à s’occuper de leurs enfants… Dans ce pays de grands navigateurs à l’esprit aventurier, le contrôle exercé aujourd’hui par l’Etat paraît d’autant plus intolérable que les interdictions diverses et variées, notamment de fumer dans les cafés, se sont multipliées ces dernières années.
Frodon- Nounou d'enfer
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