Crise politique et violences en Ouganda
Crise politique et violences en Ouganda
La police a arrêté 550 personnes après les émeutes qui ont eu lieu de jeudi à samedi à Kampala et ont fait 14 morts
Il a été confronté, à la surprise générale, à des manifestations spontanées de partisans du Kabaka (roi) Ronald Muwenda Mutebi II, puissant souverain coutumier des Bagandas, principale ethnie d'Ouganda.
A deux ans de l'élection présidentielle, le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, fait face à une grave crise politique.
Difficilement contenues par la police et l'armée, les affrontements ont fait au moins 14 tués, selon un nouveau bilan de la police établi dimanche, marquant une très nette crispation de la situation politique.
Les Bagandas peuplent le Buganda, puissant royaume pré-colonial du sud du pays qui a tenu tête à l'envahisseur britannique, et donné son nom à l'Ouganda contemporain. Largement majoritaires dans la capitale, ils ont toujours eu une influence politique et économique déterminante au sein de "l'Ouganda utile", le sud prospère et développé du pays.
Dans la traditionnelle rivalité Nord nilotique/Sud bantou qui structure depuis l'indépendance tous les soubresauts de la vie politique ougandaise, les Bagandas, malgré leur rayonnement, n'ont que brièvement accédé au pouvoir à l'indépendance.
Opprimés sous les présidents nordistes (Milton Obote, Idi Amin Dada et Tito Okello), ils ont trouvé en Museveni, un sudiste de l'ethnie minoritaire des Banyankole, un allié de circonstance qui, fort opportunément, a rétabli symboliquement en 1993 la royauté du Buganda, sous le contrôle de l'Etat fédéral.
Museveni perd ses alliés
Depuis deux ans cependant, de nombreux Bagandas aspirent à s'émanciper de la tutelle de Museveni. Les sujets du Kabaka estiment également avoir été trahis par "un gouvernement autocratique qui tente de monopoliser les ressources", selon un récent manifeste baganda, de leur terre natale, et instrumentalise à son profit les rivalités ethniques.
Dans son bras de fer avec le Kabaka, Museveni semble avoir choisi pour le moment l'épreuve de force. Il entend passer une nouvelle loi définissant les royaumes coutumiers comme de simples "institutions culturelles".
Museveni doit par ailleurs faire face à un nouvel adversaire redoutable: l'opposant Olara Otunnu, de retour au pays depuis fin août après 23 ans d'exil. Ancien ministre, ex-secrétaire général adjoint de l'ONU, M.Otunnu (un Acholi du nord) est une personnalité compétente et très respectée sur la scène internationale.
Il a été confronté, à la surprise générale, à des manifestations spontanées de partisans du Kabaka (roi) Ronald Muwenda Mutebi II, puissant souverain coutumier des Bagandas, principale ethnie d'Ouganda.
A deux ans de l'élection présidentielle, le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, fait face à une grave crise politique.
Difficilement contenues par la police et l'armée, les affrontements ont fait au moins 14 tués, selon un nouveau bilan de la police établi dimanche, marquant une très nette crispation de la situation politique.
Les Bagandas peuplent le Buganda, puissant royaume pré-colonial du sud du pays qui a tenu tête à l'envahisseur britannique, et donné son nom à l'Ouganda contemporain. Largement majoritaires dans la capitale, ils ont toujours eu une influence politique et économique déterminante au sein de "l'Ouganda utile", le sud prospère et développé du pays.
Dans la traditionnelle rivalité Nord nilotique/Sud bantou qui structure depuis l'indépendance tous les soubresauts de la vie politique ougandaise, les Bagandas, malgré leur rayonnement, n'ont que brièvement accédé au pouvoir à l'indépendance.
Opprimés sous les présidents nordistes (Milton Obote, Idi Amin Dada et Tito Okello), ils ont trouvé en Museveni, un sudiste de l'ethnie minoritaire des Banyankole, un allié de circonstance qui, fort opportunément, a rétabli symboliquement en 1993 la royauté du Buganda, sous le contrôle de l'Etat fédéral.
Museveni perd ses alliés
Depuis deux ans cependant, de nombreux Bagandas aspirent à s'émanciper de la tutelle de Museveni. Les sujets du Kabaka estiment également avoir été trahis par "un gouvernement autocratique qui tente de monopoliser les ressources", selon un récent manifeste baganda, de leur terre natale, et instrumentalise à son profit les rivalités ethniques.
Dans son bras de fer avec le Kabaka, Museveni semble avoir choisi pour le moment l'épreuve de force. Il entend passer une nouvelle loi définissant les royaumes coutumiers comme de simples "institutions culturelles".
Museveni doit par ailleurs faire face à un nouvel adversaire redoutable: l'opposant Olara Otunnu, de retour au pays depuis fin août après 23 ans d'exil. Ancien ministre, ex-secrétaire général adjoint de l'ONU, M.Otunnu (un Acholi du nord) est une personnalité compétente et très respectée sur la scène internationale.
Frodon- Nounou d'enfer
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