Bouclier antimissile abandonné: Moscou satisfait
Bouclier antimissile abandonné: Moscou satisfait
Vladimir Poutine a jugé "juste et courageuse" la décision de Washington de renoncer à son projet de bouclier
Le président américain a annoncé jeudi l'abandon du projet de bouclier antimissile américain en Europe, qui avait été élaboré sous l'ère George W. Bush.
Moscou voyait ce projet comme une menace, alors que Washington assurait qu'il était dirigé contre l'Iran. Si Paris, Berlin et Londres saluent son abandon, Varsovie et Prague le déplorent.
La menace de missiles iraniens de longue portée n'est "pas aussi immédiate qu'imaginé auparavant", a estimé le secrétaire à la Défense Robert Gates. Jeudi, Barack Obama a donc expliqué que les Etats-Unis avaient revu à la baisse cette menace, au profit de ce qu'il a qualifié de "nouvelle approche" adaptée à des missiles de courte et moyenne portée.
A l'annonce de cette nouvelle, les dirigeants européens se sont félicités jeudi de l'abandon du projet actuel américain de bouclier antimissile, y voyant à l'instar de Paris et Berlin, un signal de rapprochement avec la Russie. De leur côté, Varsovie et Prague font contre mauvaise fortune bon coeur.
"Le meilleur moyen d'améliorer notre sécurité et la sécurité de nos alliés de manière responsable, c'est de déployer un système de défense antimissile qui réponde mieux aux menaces auxquelles nous faisons face et qui utilise des technologies éprouvées que nous paierons le juste prix", a déclaré Barack Obama dans une déclaration à la Maison Blanche. Il a cependant affirmé que les Etats-Unis continuaient à voir "une menace importante" dans les activités balistiques iraniennes et que son prédécesseur George W. Bush avait raison sur ce point.
Le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, confirmant des informations révélées plus tôt par le Wall Street Journal, avait auparavant promis l'annonce d'"un ajustement majeur" du système de défense antimissile européen, qui prévoyait jusqu'ici le déploiement d'ici à 2013 d'un radar en République Tchèque et d'intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne.
L'Otan réagit à la décision de Washington
Au lendemain de l'annonce de Barack Obama, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen s'est prononcé vendredi pour relier "le moment venu" les systèmes de défense antimissile des Etats-Unis, de l'Otan et de la Russie. "Nos pays et nos armées vont toutes devenir de plus en plus vulnérables à des attaques de missiles et l'intérêt fondamental de l'Otan et de la Russie est d'explorer la possibilité de relier, le moment venu, les systèmes de défense antimissile des Etats-Unis, de l'Otan et de la Russie."
Le dirigeant de l'Otan a par ailleurs proposé d'apaiser les "inquiétudes" de la Russie sur son éventuelle "marginalisation" en Europe en discutant avec elle de la nouvelle architecture de sécurité euro-atlantique promue par le président russe Dmitri Medvedev.
La menace de missiles iraniens de longue portée n'est "pas aussi immédiate" qu'imaginé
"Le projet précédent reposait sur l'estimation selon laquelle l'Iran était déterminé à développer un programme de missiles à longue portée (ICBM)" mais "d'après les derniers renseignements, ils sont beaucoup plus concentrés sur le développement de capacités de courte et moyenne portée", a expliqué Geoff Morrell. Washington compte en conséquence déployer en 2015 en Pologne et en République Tchèque des missiles SM-3, conçus pour détruire des missiles balistiques à courte et moyenne portée, dans le cadre de leur nouveau système antimissile, a expliqué Robert Gates.
L'annonce de l'abandon du projet datant de l'ère Bush a immédiatement suscité la désapprobation d'élus républicains du Congrès, à l'image du sénateur John McCain, pour qui cette décision "unilatérale est une grave erreur" qui "risque de saper la perception du leadership américain en Europe de l'Est".
Vers une détente avec Moscou
Le Premier ministre -et ancien président- russe Vladimir Poutine a salué vendredi la décision "juste et courageuse" de Washington de renoncer à son projet de bouclier antimissile en Europe décrié en Russie. "La récente décision du président américain Barack Obama, qui annule le projet de construction d'un système de défense antimissile en Europe nous inspire des pensées positives, et j'espère vraiment, qu'après cette décision juste et courageuse, il y en aura d'autres", a déclaré Vladimir Poutine.
Le Pentagone s'est défendu de céder aux exigences de Moscou, qui s'est toujours dit farouchement opposé au projet. Moscou a nié de son côté avoir conclu tout accord secret en échange de la décision américaine. Une décision qualifiée de "responsable" par le président Medvedev.
Les Russes insistaient pour que la question du bouclier antimissile soit réglée, afin qu'avec Washington, ils puissent aboutir à un compromis sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires avant l'expiration à la fin de l'année du traité START.
Pour les Européens, l'abandon du bouclier pourrait peut-être aussi convaincre les Russes de se montrer plus ouverts à l'idée de sanctions renforcées contre l'Iran sur le nucléaire. Jusqu'ici, Moscou et Pékin, qui siègent au Conseil de sécurité de l'ONU, ne veulent pas en entendre parler.
Déception en Pologne et en République tchèque
En Pologne et en République tchèque, les réactions de déception ont été immédiates. "Si cela se confirme ce serait un échec de la réflexion à long terme de l'administration américaine dans cette partie de l'Europe", a déclaré jeudi à la télévision TVN24 Aleksander Szczyglo, le chef du bureau pour la sécurité nationale de la présidence polonaise."Ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'Etat tchèque, pour la liberté et l'indépendance de la République tchèque", a déclaré l'ex-Premier ministre tchèque Mirek Topolanek dont le gouvernement de centre-droit avait signé avec Washington un accord sur l'installation dans son pays d'un radar.
Vendredi, la presse polonaise n'était pas tendre avec les Etats-Unis, des tabloïdes parlant même de "trahison". Le quotidien de droite Rzeczpospolita estime quant à lui que l'abandon du projet de bouclier antimissile "peut ouvrir une époque de froid dans les relations polono-américaines".
Satisfaction à Londres, Berlin et Paris
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a dit jeudi soutenir "pleinement" la décision des Etats-Unis.
Pour sa part, Nicolas Sarkozy a qualifié d'"excellente" la décision américaine d'abandonner le projet de bouclier antimissile. "J'espère que nos amis russes attacherons de l'importance à cette décision", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande Angela Merkel a également salué la nouvelle. "Je considère que cette décision aujourd'hui est un signal d'espoir" susceptible de permettre notamment de "surmonter les difficultés avec la Russie."
Le président américain a annoncé jeudi l'abandon du projet de bouclier antimissile américain en Europe, qui avait été élaboré sous l'ère George W. Bush.
Moscou voyait ce projet comme une menace, alors que Washington assurait qu'il était dirigé contre l'Iran. Si Paris, Berlin et Londres saluent son abandon, Varsovie et Prague le déplorent.
La menace de missiles iraniens de longue portée n'est "pas aussi immédiate qu'imaginé auparavant", a estimé le secrétaire à la Défense Robert Gates. Jeudi, Barack Obama a donc expliqué que les Etats-Unis avaient revu à la baisse cette menace, au profit de ce qu'il a qualifié de "nouvelle approche" adaptée à des missiles de courte et moyenne portée.
A l'annonce de cette nouvelle, les dirigeants européens se sont félicités jeudi de l'abandon du projet actuel américain de bouclier antimissile, y voyant à l'instar de Paris et Berlin, un signal de rapprochement avec la Russie. De leur côté, Varsovie et Prague font contre mauvaise fortune bon coeur.
"Le meilleur moyen d'améliorer notre sécurité et la sécurité de nos alliés de manière responsable, c'est de déployer un système de défense antimissile qui réponde mieux aux menaces auxquelles nous faisons face et qui utilise des technologies éprouvées que nous paierons le juste prix", a déclaré Barack Obama dans une déclaration à la Maison Blanche. Il a cependant affirmé que les Etats-Unis continuaient à voir "une menace importante" dans les activités balistiques iraniennes et que son prédécesseur George W. Bush avait raison sur ce point.
Le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, confirmant des informations révélées plus tôt par le Wall Street Journal, avait auparavant promis l'annonce d'"un ajustement majeur" du système de défense antimissile européen, qui prévoyait jusqu'ici le déploiement d'ici à 2013 d'un radar en République Tchèque et d'intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne.
L'Otan réagit à la décision de Washington
Au lendemain de l'annonce de Barack Obama, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen s'est prononcé vendredi pour relier "le moment venu" les systèmes de défense antimissile des Etats-Unis, de l'Otan et de la Russie. "Nos pays et nos armées vont toutes devenir de plus en plus vulnérables à des attaques de missiles et l'intérêt fondamental de l'Otan et de la Russie est d'explorer la possibilité de relier, le moment venu, les systèmes de défense antimissile des Etats-Unis, de l'Otan et de la Russie."
Le dirigeant de l'Otan a par ailleurs proposé d'apaiser les "inquiétudes" de la Russie sur son éventuelle "marginalisation" en Europe en discutant avec elle de la nouvelle architecture de sécurité euro-atlantique promue par le président russe Dmitri Medvedev.
La menace de missiles iraniens de longue portée n'est "pas aussi immédiate" qu'imaginé
"Le projet précédent reposait sur l'estimation selon laquelle l'Iran était déterminé à développer un programme de missiles à longue portée (ICBM)" mais "d'après les derniers renseignements, ils sont beaucoup plus concentrés sur le développement de capacités de courte et moyenne portée", a expliqué Geoff Morrell. Washington compte en conséquence déployer en 2015 en Pologne et en République Tchèque des missiles SM-3, conçus pour détruire des missiles balistiques à courte et moyenne portée, dans le cadre de leur nouveau système antimissile, a expliqué Robert Gates.
L'annonce de l'abandon du projet datant de l'ère Bush a immédiatement suscité la désapprobation d'élus républicains du Congrès, à l'image du sénateur John McCain, pour qui cette décision "unilatérale est une grave erreur" qui "risque de saper la perception du leadership américain en Europe de l'Est".
Vers une détente avec Moscou
Le Premier ministre -et ancien président- russe Vladimir Poutine a salué vendredi la décision "juste et courageuse" de Washington de renoncer à son projet de bouclier antimissile en Europe décrié en Russie. "La récente décision du président américain Barack Obama, qui annule le projet de construction d'un système de défense antimissile en Europe nous inspire des pensées positives, et j'espère vraiment, qu'après cette décision juste et courageuse, il y en aura d'autres", a déclaré Vladimir Poutine.
Le Pentagone s'est défendu de céder aux exigences de Moscou, qui s'est toujours dit farouchement opposé au projet. Moscou a nié de son côté avoir conclu tout accord secret en échange de la décision américaine. Une décision qualifiée de "responsable" par le président Medvedev.
Les Russes insistaient pour que la question du bouclier antimissile soit réglée, afin qu'avec Washington, ils puissent aboutir à un compromis sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires avant l'expiration à la fin de l'année du traité START.
Pour les Européens, l'abandon du bouclier pourrait peut-être aussi convaincre les Russes de se montrer plus ouverts à l'idée de sanctions renforcées contre l'Iran sur le nucléaire. Jusqu'ici, Moscou et Pékin, qui siègent au Conseil de sécurité de l'ONU, ne veulent pas en entendre parler.
Déception en Pologne et en République tchèque
En Pologne et en République tchèque, les réactions de déception ont été immédiates. "Si cela se confirme ce serait un échec de la réflexion à long terme de l'administration américaine dans cette partie de l'Europe", a déclaré jeudi à la télévision TVN24 Aleksander Szczyglo, le chef du bureau pour la sécurité nationale de la présidence polonaise."Ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'Etat tchèque, pour la liberté et l'indépendance de la République tchèque", a déclaré l'ex-Premier ministre tchèque Mirek Topolanek dont le gouvernement de centre-droit avait signé avec Washington un accord sur l'installation dans son pays d'un radar.
Vendredi, la presse polonaise n'était pas tendre avec les Etats-Unis, des tabloïdes parlant même de "trahison". Le quotidien de droite Rzeczpospolita estime quant à lui que l'abandon du projet de bouclier antimissile "peut ouvrir une époque de froid dans les relations polono-américaines".
Satisfaction à Londres, Berlin et Paris
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a dit jeudi soutenir "pleinement" la décision des Etats-Unis.
Pour sa part, Nicolas Sarkozy a qualifié d'"excellente" la décision américaine d'abandonner le projet de bouclier antimissile. "J'espère que nos amis russes attacherons de l'importance à cette décision", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande Angela Merkel a également salué la nouvelle. "Je considère que cette décision aujourd'hui est un signal d'espoir" susceptible de permettre notamment de "surmonter les difficultés avec la Russie."
Frodon- Nounou d'enfer
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