EDF: un nouveau patron
EDF: un nouveau patron
L'arrivée à la tête d'EDF d'Henri Proglio, PDG de Véolia Environnement, devrait être annoncée dimanche soir
Le conseil d'administration du premier producteur d'électricité, détenue à 84,4 % par l'Etat, en Europe se réunit à partir de 20 h.
Il devrait annoncer le nom du successeur de Pierre Gadonneix, 66 ans, qui dirige Electricité de France depuis 2004 et dont le mandat arrive à échéance le 22 novembre prochain.
Son mandat aurait théoriquement pu être prolongé de deux ans avant la limite d'âge (69 ans). Mais ses déclarations sur les tarifs de l'électricité en juillet (il avait alors demandé une hausse des prix de 20 % en trois ans) avaient fortement déplu en cette période de crise économique.
L'arrivée de Henri Proglio, 60 ans, pourrait signifier un rapprochement plus poussé entre EDF et Véolia, qui partagent déjà une filiale commune, Dalkia. Elle pourrait aussi raviver les craintes de ceux qui craignent une privatisation à terme de l'entreprise publique d'électricité.
"Nous avons défini le profil idéal : un industriel ayant dirigé un grand groupe. Vous voyez, ce n'est pas un critère politique",
explique le premier ministre, François Fillon dans un entretien au Journal du Dimanche. Il confirme ainsi le départ de Pierre Gadonneix "qui a accompagné la transformation d'EDF avec succès et sans heurts". Le candidat devrait être auditionné par le Parlement, assure-t-il. "Ce président sera choisi sur un critère de compétences", conclut-il.
EDF, qui compte 160.913 salariés, a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 64,3 milliards d'euros (dont 47 % hors de France) pour un bénéfice net de 3,4 milliards d'euros. Il compte 38,1 millions de clients dans le monde dont 26,5 millions en France.
Henri Proglio: de l'eau à l'électricité
A la tête d'un des leaders mondiaux de l'eau, Henri Proglio n'en reste pas moins méconnu du grand public. L'homme, qui a fait son service militaire dans le renseignement, a ainsi refusé de figurer dans le "Who's Who", "un peu par discrétion, un peu par rébellion", dit-il.
Originaires du Piémont, ses parents sont "vendeurs des quatre saisons" sur le marché d'Antibes quand Henri naît le 29 juin 1949, une demi-heure après son frère jumeau René, aujourd'hui dirigeant de Morgan Stanley à Paris. Enfant, Henri rêve d'être astronaute. Il entrera à la prestigieuse école de commerce HEC, comme son frère, "parce que le voisin du dessus avait dit à mon père que c'était ce qu'il y avait de mieux", a-t-il raconté au Point.
Malgré ses convictions de droite, il s'y lie d'amitié avec Dominique Strauss-Kahn. Bien des années plus tard, il soutiendra le ministre de l'économie socialiste, éclaboussé par l'affaire de la mutuelle étudiante MNEF.
En 1971, un peu par hasard, Henri Proglio entre à la Générale des Eaux, en répondant à une petite annonce anonyme intitulée "Grand groupe de services recherche...". "Quand j'ai reçu la réponse, j'ai cru que c'était ma facture d'eau", plaisante-t-il. Recruté comme simple stagiaire, M. Proglio va grimper tous les échelons de la Générale des Eaux, avant d'en prendre la tête. Il y croise Michel Roussin, ancien de la DGSE, et futur directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris. Il réussit à sortir indemne des affaires politico-financières du règne de Guy Dejouany et des turbulences de l'ère Jean-Marie Messier (qui rebaptisera la Générale des Eaux en Vivendi).
En 2000, il prend la tête de la branche environnement de Vivendi, qui rassemble les activités eau, transport, propreté et énergie. Deux ans plus tard, Vivendi Environnement prend son indépendance puis devient Véolia.
A la tête du nouveau groupe membre de l'indice CAC 40, Henri Proglio entretient des rapports tumultueux avec les analystes financiers, dont il fustige la vision à court terme. Dans le même temps, il a ses entrées à l'Elysée, où Jacques Chirac l'invite régulièrement.
En 2004, ce dernier lui propose de prendre la présidence d'EDF. Henri Proglio refuse par amitié pour le PDG sortant, François Roussely, qui souhaite être reconduit. En plein débat sur le contrat première embauche (CPE), le patron de Véolia se voit confier par le gouvernement une mission sur l'"insertion des jeunes sortis de l'enseignement supérieur". Dans un rapport remis en 2006, il appelle les entreprises à faire du CDI la "forme normale d'embauche".
L'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée n'entame pas sa cote, bien au contraire : il est invité au Fouquet's le soir de l'élection du nouveau chef de l'Etat. Un photographe l'y surprend en compagnie de Rachida Dati. Le nouveau locataire de l'Elysée confie une mission sur la formation professionnelle des jeunes à ce patron favorable à "la discrimination au mérite". Très tôt, la presse cite son nom comme éventuel successeur de Pierre Gadonneix à la tête d'Electricité de France (EDF).
Veuf, père de deux filles, Henri Proglio se dit passionné par la cuisine italienne, "les voitures, la vitesse, la compétition".
Le conseil d'administration du premier producteur d'électricité, détenue à 84,4 % par l'Etat, en Europe se réunit à partir de 20 h.
Il devrait annoncer le nom du successeur de Pierre Gadonneix, 66 ans, qui dirige Electricité de France depuis 2004 et dont le mandat arrive à échéance le 22 novembre prochain.
Son mandat aurait théoriquement pu être prolongé de deux ans avant la limite d'âge (69 ans). Mais ses déclarations sur les tarifs de l'électricité en juillet (il avait alors demandé une hausse des prix de 20 % en trois ans) avaient fortement déplu en cette période de crise économique.
L'arrivée de Henri Proglio, 60 ans, pourrait signifier un rapprochement plus poussé entre EDF et Véolia, qui partagent déjà une filiale commune, Dalkia. Elle pourrait aussi raviver les craintes de ceux qui craignent une privatisation à terme de l'entreprise publique d'électricité.
"Nous avons défini le profil idéal : un industriel ayant dirigé un grand groupe. Vous voyez, ce n'est pas un critère politique",
explique le premier ministre, François Fillon dans un entretien au Journal du Dimanche. Il confirme ainsi le départ de Pierre Gadonneix "qui a accompagné la transformation d'EDF avec succès et sans heurts". Le candidat devrait être auditionné par le Parlement, assure-t-il. "Ce président sera choisi sur un critère de compétences", conclut-il.
EDF, qui compte 160.913 salariés, a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 64,3 milliards d'euros (dont 47 % hors de France) pour un bénéfice net de 3,4 milliards d'euros. Il compte 38,1 millions de clients dans le monde dont 26,5 millions en France.
Henri Proglio: de l'eau à l'électricité
A la tête d'un des leaders mondiaux de l'eau, Henri Proglio n'en reste pas moins méconnu du grand public. L'homme, qui a fait son service militaire dans le renseignement, a ainsi refusé de figurer dans le "Who's Who", "un peu par discrétion, un peu par rébellion", dit-il.
Originaires du Piémont, ses parents sont "vendeurs des quatre saisons" sur le marché d'Antibes quand Henri naît le 29 juin 1949, une demi-heure après son frère jumeau René, aujourd'hui dirigeant de Morgan Stanley à Paris. Enfant, Henri rêve d'être astronaute. Il entrera à la prestigieuse école de commerce HEC, comme son frère, "parce que le voisin du dessus avait dit à mon père que c'était ce qu'il y avait de mieux", a-t-il raconté au Point.
Malgré ses convictions de droite, il s'y lie d'amitié avec Dominique Strauss-Kahn. Bien des années plus tard, il soutiendra le ministre de l'économie socialiste, éclaboussé par l'affaire de la mutuelle étudiante MNEF.
En 1971, un peu par hasard, Henri Proglio entre à la Générale des Eaux, en répondant à une petite annonce anonyme intitulée "Grand groupe de services recherche...". "Quand j'ai reçu la réponse, j'ai cru que c'était ma facture d'eau", plaisante-t-il. Recruté comme simple stagiaire, M. Proglio va grimper tous les échelons de la Générale des Eaux, avant d'en prendre la tête. Il y croise Michel Roussin, ancien de la DGSE, et futur directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris. Il réussit à sortir indemne des affaires politico-financières du règne de Guy Dejouany et des turbulences de l'ère Jean-Marie Messier (qui rebaptisera la Générale des Eaux en Vivendi).
En 2000, il prend la tête de la branche environnement de Vivendi, qui rassemble les activités eau, transport, propreté et énergie. Deux ans plus tard, Vivendi Environnement prend son indépendance puis devient Véolia.
A la tête du nouveau groupe membre de l'indice CAC 40, Henri Proglio entretient des rapports tumultueux avec les analystes financiers, dont il fustige la vision à court terme. Dans le même temps, il a ses entrées à l'Elysée, où Jacques Chirac l'invite régulièrement.
En 2004, ce dernier lui propose de prendre la présidence d'EDF. Henri Proglio refuse par amitié pour le PDG sortant, François Roussely, qui souhaite être reconduit. En plein débat sur le contrat première embauche (CPE), le patron de Véolia se voit confier par le gouvernement une mission sur l'"insertion des jeunes sortis de l'enseignement supérieur". Dans un rapport remis en 2006, il appelle les entreprises à faire du CDI la "forme normale d'embauche".
L'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée n'entame pas sa cote, bien au contraire : il est invité au Fouquet's le soir de l'élection du nouveau chef de l'Etat. Un photographe l'y surprend en compagnie de Rachida Dati. Le nouveau locataire de l'Elysée confie une mission sur la formation professionnelle des jeunes à ce patron favorable à "la discrimination au mérite". Très tôt, la presse cite son nom comme éventuel successeur de Pierre Gadonneix à la tête d'Electricité de France (EDF).
Veuf, père de deux filles, Henri Proglio se dit passionné par la cuisine italienne, "les voitures, la vitesse, la compétition".
Frodon- Nounou d'enfer
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