Grèce: Majorité absolue pour l'opposition socialiste
Grèce: Majorité absolue pour l'opposition socialiste
Les socialistes du Pasok ont remporté la majorité absolue à l'issue des législatives de dimanche en Grèce
Après décompte dans 58% des bureaux de vote, les socialistes remportent 43,7% des voix. Costas Caramanlis, chef de la Nouvelle Démocratie (droite), 1er ministre sortant, a reconnu sa défaite et a démissionné de la direction de son parti.
Le Pasok de Georges Papandréou remporte, selon ces résultats partiels, 159 sièges sur les 300 du Parlement.
"Nous sommes unis devant la grande responsabilité que j'assume (...) nous appelons les Grecs à unir leurs forces (...) nous savons que nous allons réussir", a lancé en proclamant sa victoire Georges Papandréou, 57 ans, à une foule de partisans en liesse devant le siège de son parti dans le centre d'Athènes.
Le parti rival de la Nouvelle Démocratie (ND) chute à 33,8%, avec soit 92 sièges. "La seule voie honnête et responsable pour moi est d'assumer la responsabilité de cette défaite et de mettre en route la procédure pour convoquer un congrès exceptionnel du parti dans un mois", a déclaré M. Caramanlis dans une brève allocution, pedant que Georges Papandréou proclamait la victoire de son parti.
Au pouvoir depuis 2004, il avait provoqué ces élections pour prendre, selon ses termes, les "mesures nécessaires pour sortir de la crise".
Face à lui, Georges Papandreou, leader du parti socialiste grec, fils et petit-fils d'anciens premiers ministres, partait favori de ces législatives. Il n'y a pas de chiffres plus récents car la loi grecque interdit toute publication des intentions de vote dans les 15 jours précédant le scrutin.
Papandreou envisageait dans son programme gouvernemental avant l'élection d'augmenter les impôts des plus riches et d'injecter trois milliards d'euros dans l'économie pour relancer la croissance et alimenter les recettes publiques.
Costas Caramanlis, dont le gouvernement a baissé dans les sondages à la suite de scandales de corruption et de mesures économiques qui ont échoué, a accusé le Pasok de manquer de réalisme. "Le Pasok et ses dirigeants promettent des choses qui ne sont pas réalistes et qui, si elles sont appliquées, imposeront un énorme fardeau à la population et acculeront l'économie dans une impasse".
Selon les analystes, qui ne lui prédisent aucun état de grâce, Georges Papandréou a avant tout bénéficié du rejet de la droite, après cinq ans d'une gestion sans relief et entachée de scandales.
En plus des soupçons de corruption qui planent sur le gouvernement de Caramanlis, sa popularité a également été égratignée par les troubles urbains menés par la jeunesse grecque et qui ont secoué le pays en décembre 2008 après la mort d'un adolescent lors d'une bavure policière. De même, le Pasok a profité de la déception des citoyens face à la gestion du gouvernement lors des grands incendies de cet été qui ont ravagé plus de 21.000 hectares dans la région d'Athènes.
Georges Papandréou
Georges Papandréou grand vainqueur des élections législatives anticipées de dimanche va être à 57 ans le troisième du nom à diriger le pays.
Petit-fils et homonyme du grand dirigeant centriste de l'après-guerre, Georges Papandréou a entamé sa carrière politique à 29 ans sous la houlette de son père, Andréas, fondateur du Pasok en 1974. Il suivra un parcours similaire, entre rupture filiale et exploitation de la légitimité familiale.
Après quelques postes secondaires dans les gouvernements de son père (1981-89, 1993-96), ce sociologue de formation, marqué par l'expérience de la social-démocratie scandinave, tourne le dos dans les années 90 à la vieille garde populiste du Pasok.
Il adhère alors au camp moderniste de Costas Simitis, Premier ministre de 1996 à 2004. Ce dernier, avec lequel il prendra ensuite ses distances, l'écartant du parti, lui confie les Affaires étrangères. Réputé pour son amabilité et son sens du compromis, M. Papandréou s'y fera l'artisan en 1999 de la détente avec la Turquie et les voisins balkaniques.
Né en juin 1952 à Saint-Paul (Minnesota) d'une mère américaine, cet aîné d'une fratrie de quatre enfants veillera aussi dans ses divers postes au maintien de bonnes relations transatlantiques, en dépit du virulent antiaméricanisme des Grecs.
Question intérieur, il a formulé un programme des premiers "100 jours" de gouvernement, incluant des "mesures immédiates pour tonifier l'économie, injecter des liquidités sur le marché et soutenir les revenus des travailleurs".
Détaillant son programme à l'AFP, il dit vouloir gouverner dans "une double direction": "remise en ordre" de l'Etat, plombé par le clientélisme et la corruption, et relance de l'économie. Cet adepte du vélo et du jogging, au pays de la voiture et du foot, veut aussi convertir les Grecs au "développement vert".
Après décompte dans 58% des bureaux de vote, les socialistes remportent 43,7% des voix. Costas Caramanlis, chef de la Nouvelle Démocratie (droite), 1er ministre sortant, a reconnu sa défaite et a démissionné de la direction de son parti.
Le Pasok de Georges Papandréou remporte, selon ces résultats partiels, 159 sièges sur les 300 du Parlement.
"Nous sommes unis devant la grande responsabilité que j'assume (...) nous appelons les Grecs à unir leurs forces (...) nous savons que nous allons réussir", a lancé en proclamant sa victoire Georges Papandréou, 57 ans, à une foule de partisans en liesse devant le siège de son parti dans le centre d'Athènes.
Le parti rival de la Nouvelle Démocratie (ND) chute à 33,8%, avec soit 92 sièges. "La seule voie honnête et responsable pour moi est d'assumer la responsabilité de cette défaite et de mettre en route la procédure pour convoquer un congrès exceptionnel du parti dans un mois", a déclaré M. Caramanlis dans une brève allocution, pedant que Georges Papandréou proclamait la victoire de son parti.
Au pouvoir depuis 2004, il avait provoqué ces élections pour prendre, selon ses termes, les "mesures nécessaires pour sortir de la crise".
Face à lui, Georges Papandreou, leader du parti socialiste grec, fils et petit-fils d'anciens premiers ministres, partait favori de ces législatives. Il n'y a pas de chiffres plus récents car la loi grecque interdit toute publication des intentions de vote dans les 15 jours précédant le scrutin.
Papandreou envisageait dans son programme gouvernemental avant l'élection d'augmenter les impôts des plus riches et d'injecter trois milliards d'euros dans l'économie pour relancer la croissance et alimenter les recettes publiques.
Costas Caramanlis, dont le gouvernement a baissé dans les sondages à la suite de scandales de corruption et de mesures économiques qui ont échoué, a accusé le Pasok de manquer de réalisme. "Le Pasok et ses dirigeants promettent des choses qui ne sont pas réalistes et qui, si elles sont appliquées, imposeront un énorme fardeau à la population et acculeront l'économie dans une impasse".
Selon les analystes, qui ne lui prédisent aucun état de grâce, Georges Papandréou a avant tout bénéficié du rejet de la droite, après cinq ans d'une gestion sans relief et entachée de scandales.
En plus des soupçons de corruption qui planent sur le gouvernement de Caramanlis, sa popularité a également été égratignée par les troubles urbains menés par la jeunesse grecque et qui ont secoué le pays en décembre 2008 après la mort d'un adolescent lors d'une bavure policière. De même, le Pasok a profité de la déception des citoyens face à la gestion du gouvernement lors des grands incendies de cet été qui ont ravagé plus de 21.000 hectares dans la région d'Athènes.
Georges Papandréou
Georges Papandréou grand vainqueur des élections législatives anticipées de dimanche va être à 57 ans le troisième du nom à diriger le pays.
Petit-fils et homonyme du grand dirigeant centriste de l'après-guerre, Georges Papandréou a entamé sa carrière politique à 29 ans sous la houlette de son père, Andréas, fondateur du Pasok en 1974. Il suivra un parcours similaire, entre rupture filiale et exploitation de la légitimité familiale.
Après quelques postes secondaires dans les gouvernements de son père (1981-89, 1993-96), ce sociologue de formation, marqué par l'expérience de la social-démocratie scandinave, tourne le dos dans les années 90 à la vieille garde populiste du Pasok.
Il adhère alors au camp moderniste de Costas Simitis, Premier ministre de 1996 à 2004. Ce dernier, avec lequel il prendra ensuite ses distances, l'écartant du parti, lui confie les Affaires étrangères. Réputé pour son amabilité et son sens du compromis, M. Papandréou s'y fera l'artisan en 1999 de la détente avec la Turquie et les voisins balkaniques.
Né en juin 1952 à Saint-Paul (Minnesota) d'une mère américaine, cet aîné d'une fratrie de quatre enfants veillera aussi dans ses divers postes au maintien de bonnes relations transatlantiques, en dépit du virulent antiaméricanisme des Grecs.
Question intérieur, il a formulé un programme des premiers "100 jours" de gouvernement, incluant des "mesures immédiates pour tonifier l'économie, injecter des liquidités sur le marché et soutenir les revenus des travailleurs".
Détaillant son programme à l'AFP, il dit vouloir gouverner dans "une double direction": "remise en ordre" de l'Etat, plombé par le clientélisme et la corruption, et relance de l'économie. Cet adepte du vélo et du jogging, au pays de la voiture et du foot, veut aussi convertir les Grecs au "développement vert".
Frodon- Nounou d'enfer
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