Kubica officiellement chez Renault

Le pilote polonais s'est engagé pour la saison prochaine avec l'écurie française de F1.
A 24 ans, Robert Kubica, formé par la filière Renault avant d'être mis dehors pour briller chez Sauber puis BMW-Sauber, aura la lourde tâche de succéder à Fernando Alonso, parti chez Ferrari. BMW se désengageant de la F1, le pilote va arriver dans une écurie mal en point, malmenée par l'affaire Piquet et ayant perdu son sponsor principal.


Il est loin le temps où la Formule 1 était un paradis. Certes, ce n'est pas encore l'enfer, mais il devient de plus en plus difficile de trouver une équipe où règne un beau soleil. Entre les écuries sur le départ (BMW-Sauber), celles qui n'ont pas de gros moyens pour se développer (Toro Rosso), l'avenir est plutôt incertain dans le paddock. Avec le retrait des l'écurie allemande la saison prochaine, les deux pilotes (Robert Kubica et Nick Heidfeld) doivent trouver un nouveau baquet, sauf si un repreneur se lance dans l'aventure, comme cela a été fait avec succès par Ross Brawn après le dépaert de Honda. L'engagement de Fernando Alonso (Renault) pour Ferrari a sonné le début des hostilités dans les transferts, Kimi Raikkonen (Ferrari) se retrouvant désormais sans volant. Et c'est Kubica qui a été le premier à trouver chaussure à son pied, en s'engageant avec Renault. "Je suis très heureux de rejoindre Renault en 2010. Avec Renault, je partage leur esprit de compétitivité et j'apprécie l’ouverture et la convivialité qui règnent au sein de l’équipe", s'est réjoui le Polonais.

C'est avec cette marque que le Polonais a fait toute sa formation, avant d'en être renvoyée pour un manque de constances en 2002. Cela ne l'a pas empêché de s'ouvrir les portes de la F1, et de montrer un beau talent qui lui a même permis de remporter un Grand Prix en 2008, saison au terme de laquelle il finit en 3e position du championnat. "J’ai déjà une relation privilégiée avec l’équipe ayant remporté le World Series by Renault en 2005. Cette victoire m’avait donné l’opportunité de tester avec Renault à Barcelone ce qui m’a ensuite permis de faire mes débuts en Formule Un", rappelle Robert Kubica. En décidant de signer avec Renault, il revient donc dans son berceau, qui n'a plus vraiment l'apparence du neuf. Car "l'affaire Piquet" a considérablement terni l'image de marque de l'écurie, qui doit en plus faire face au retrait de son principal sponsor, ING. Tout cela fait que l'avenir à moyen terme de la marque au losange n'est pas forcément le plus clair. Et le manque de victoires de Renault (deux lors des trois dernières saisons) met chaque jour un peu plus de pression à l'équipe toute entière, et donc à ses pilotes, surtout dans le contexte économique mondial actuel. Mais Bob Bell, Team principal de Renault, veut croire en un futur plus glorieux: "Nous suivons la carrière de Robert depuis ses débuts en Formule Un en 2006. C’est un des pilotes les plus talentueux de sa génération et il l’a prouvé. Nous sommes donc heureux d’avoir pu le recruter. Renault a beaucoup d'ambition et d’espoir pour le futur de l’équipe, et, nous pensons que Robert pourra jouer un rôle déterminant dans la réalisation de nos objectifs." Un optimisme partagé par le pilote: "Je suis très motivé et optimiste qu’ensemble, nous pourrons être en haut de la grille l'année prochaine, et j’espère que nous serons en mesure de nous battre pour le championnat du monde."