Afghanistan: Karzaï contraint à un 2e tour

La Commission indépendante électorale (IEC) a décidé qu'il y aurait un second tour pour élire le président afghan
Hamid Karzaï et son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah s'affronteront le 7 novembre après l'invalidation de nombreux suffrages en faveur de M. Karzaï.

Les résultats préliminaires de la présidentielle donnaient 54,6% des voix au président sortant Hamid Karzaï et 27,8% à son principal rival, Abdullah Abdullah.

La Commission des plaintes électorales (ECC), chargée d'enquêter sur les fraudes à l'élection présidentielle, a demandé à l'IEC d'invalider (les bulletins de) 210 bureaux de vote à travers le pays, où l'ECC a trouvé des preuves claires et convaincantes de fraude". Cette mesure aura un impact assez limité, ne concernant que 210 bureaux sur 25.450 au total, soit 0,8% des bureaux. Elle a aussi demandé l'invalidation d'un certain nombre de bulletins, sans autre précision.

Les demandes de l'ECC peuvent justifier le second tour en faisant passer les voix obtenues par Karzaï sous la barre des 50%.

L'organisation d'un second tour s'avère néanmoins extrêmement compliqué, entre une insurrection islamiste qui a intensifié ses attaques ces derniers mois et le rigoureux hiver afghan qui rendra bientôt inaccessibles de nombreuses régions du pays.


Hamid Karzaï a estimé que ce second tour constituait un "progrès pour la démocratie", au cours d'une conférence de presse. Nicolas Sarkozy a fait savoir qu'il "salue chaleureusement" la déclaration du président afghan.