Tunisie: Ben Ali réélu
Tunisie: Ben Ali réélu
Le président tunisien sortant Zine El Abidine Ben Ali a été réélu pour un 5e mandat avec 89,62% des suffrages
Ce chiffre officiel, quasi-définitif, concerne vingt des 26 régions du pays et crédite le président sortant de 84% à 99% des voix selon les régions. Ben Ali, 73 ans, au pouvoir depuis vingt-deux ans, avait obtenu 94,4% des voix en 2004.
Son parti, le RDC, a en outre obtenu 75% des suffrages aux législatives qui avaient également lieu dimanche.
Zine el Abidine Ben Ali était face à trois candidats de l'opposition parlementaire.
Les scores des deux candidats proches du pouvoir ont varié selon les circonscriptions entre 7,18% et 3,4% pour Mohamed Bouchiha, du Parti de l'Unité populaire (PUP), celui d'Ahmed Inoubli de l'Union démocratique unioniste (UDU) oscillant entre 6,07% et 1,88%.
Ahmed Brahim, quatrième candidat se posant en "vrai concurrent" critique à l'égard du régime a réalisé les scores le plus faibles entre 3,48% et 0,29% des voix recueillies sous la bannière d'une coalition de gauche autour de son parti Ettajdid (Renouveau, ex-communiste).
Dimanche, Tunis, la capitale était ornée de portraits du chef de l'Etat sortant et de banderoles appelant la population à lui confirmer sa confiance. Les détracteurs de Zine El Abidine Ben Ali l'accusent d'avoir réduit au silence toute dissidence. Samedi, le président tunisien avait prévenu que quiconque formulerait des allégations non fondées sur la transparence et l'intégrité du scrutin ferait l'objet de poursuites.
Pour nombre de Tunisiens, il a métamorphosé leur petit pays étroitement dépendant du tourisme en l'un des plus prospères et stables politiquement d'Afrique du Nord. "Quelqu'un que vous connaissez est tout simplement mieux que quelqu'un que vous ne connaissez pas", explique Hayet, une électrice qui votera dimanche pour le sortant.
"En 1987, la Tunisie n'était pas un pays émergent. Vingt ans plus tard, tous les indicateurs économiques démontrent qu'elle en est devenu un. Le défi du prochain mandat est de faire de la Tunisie un pays développé", affirme (dans Le Parisien de samedi) le ministre de la Justice, Bechir Tekkari.
En lançant sa campagne, Ben Ali a promis que, une fois réélu, il réduirait le chômage et s'efforcerait d'accroître de 40 % le revenu par habitant dans ce pays plus de dix millions d'âmes. Ben Ali a aussi promis plus de démocratie. "L'étape à venir verra l'Etat soutenir davantage les partis politiques, la presse et les médias en général", a-t-il dit.
Et les libertés publiques ?
Pour autant, les défenseurs des droits de l'homme expliquent que les libertés publiques sont en permanence bafouées, entre surveillance policière permanente, arrestations arbitraires, condamnations et
intimidations. "Le fait de s'opposer au pouvoir en place peut être lourd de conséquences", font valoir les observateurs. Des accusations que le pouvoir réfute farouchement.
Ben Ali dirige son pays d'une main de fer. Pour écraser toute velléité d'opposition, il met en avant le danger islamiste. "Contre le danger intégriste, il faut être vigilant", explique son ministre Bechir Tekkari.
Après avoir déposé en novembre 1987 pour "sénilité" Habib Bourguiba, le "père de l'indépendance" dont il était alors Premier ministre, Ben Ali a été confirmé en 1989 à la présidence puis réélu cinq ans plus tard, sans opposition. Il a ensuite été reconduit en 1999 et 2004 avec plus de 99 % et de 94 % des voix, malgré l'introduction formelle du multipartisme.
Bien qu'il soit largement dépassé en terme de longévité au pouvoir par son homologue et voisin libyen Mouammar Kadhafi, le chef de l'Etat tunisien sortant est devenu en Afrique l'un des doyens. Mais il semble en bonne santé et fait des apparitions publiques fréquentes.
Scrutin législatif
Aux législatives, organisées en même temps que la présidentielle, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Ben Ali a remporté 161 sièges sur 214 à la Chambre des députés (75%).
Les 53 restants seront départagés à la proportionnelle entre six des huit partis en lice.
Le Forum démocratique pour le travail et les libertés participait pour la première fois à ce scrutin, tandis que son chef, Mustapha Ben Jaafar, a été écarté de la présidentielle. Dénonçant un scrutin "mascarade" et "sans minimum de liberté", le Parti démocratique progressiste (PDP), principale formation de l'opposition, a appelé au boycott des urnes pour protester contre l'invalidation "abusive" de ses listes. Son fondateur, Ahmed Nejib Chebbi, s'est retrouvé, lui aussi, hors course pour la présidentielle.
Ce chiffre officiel, quasi-définitif, concerne vingt des 26 régions du pays et crédite le président sortant de 84% à 99% des voix selon les régions. Ben Ali, 73 ans, au pouvoir depuis vingt-deux ans, avait obtenu 94,4% des voix en 2004.
Son parti, le RDC, a en outre obtenu 75% des suffrages aux législatives qui avaient également lieu dimanche.
Zine el Abidine Ben Ali était face à trois candidats de l'opposition parlementaire.
Les scores des deux candidats proches du pouvoir ont varié selon les circonscriptions entre 7,18% et 3,4% pour Mohamed Bouchiha, du Parti de l'Unité populaire (PUP), celui d'Ahmed Inoubli de l'Union démocratique unioniste (UDU) oscillant entre 6,07% et 1,88%.
Ahmed Brahim, quatrième candidat se posant en "vrai concurrent" critique à l'égard du régime a réalisé les scores le plus faibles entre 3,48% et 0,29% des voix recueillies sous la bannière d'une coalition de gauche autour de son parti Ettajdid (Renouveau, ex-communiste).
Dimanche, Tunis, la capitale était ornée de portraits du chef de l'Etat sortant et de banderoles appelant la population à lui confirmer sa confiance. Les détracteurs de Zine El Abidine Ben Ali l'accusent d'avoir réduit au silence toute dissidence. Samedi, le président tunisien avait prévenu que quiconque formulerait des allégations non fondées sur la transparence et l'intégrité du scrutin ferait l'objet de poursuites.
Pour nombre de Tunisiens, il a métamorphosé leur petit pays étroitement dépendant du tourisme en l'un des plus prospères et stables politiquement d'Afrique du Nord. "Quelqu'un que vous connaissez est tout simplement mieux que quelqu'un que vous ne connaissez pas", explique Hayet, une électrice qui votera dimanche pour le sortant.
"En 1987, la Tunisie n'était pas un pays émergent. Vingt ans plus tard, tous les indicateurs économiques démontrent qu'elle en est devenu un. Le défi du prochain mandat est de faire de la Tunisie un pays développé", affirme (dans Le Parisien de samedi) le ministre de la Justice, Bechir Tekkari.
En lançant sa campagne, Ben Ali a promis que, une fois réélu, il réduirait le chômage et s'efforcerait d'accroître de 40 % le revenu par habitant dans ce pays plus de dix millions d'âmes. Ben Ali a aussi promis plus de démocratie. "L'étape à venir verra l'Etat soutenir davantage les partis politiques, la presse et les médias en général", a-t-il dit.
Et les libertés publiques ?
Pour autant, les défenseurs des droits de l'homme expliquent que les libertés publiques sont en permanence bafouées, entre surveillance policière permanente, arrestations arbitraires, condamnations et
intimidations. "Le fait de s'opposer au pouvoir en place peut être lourd de conséquences", font valoir les observateurs. Des accusations que le pouvoir réfute farouchement.
Ben Ali dirige son pays d'une main de fer. Pour écraser toute velléité d'opposition, il met en avant le danger islamiste. "Contre le danger intégriste, il faut être vigilant", explique son ministre Bechir Tekkari.
Après avoir déposé en novembre 1987 pour "sénilité" Habib Bourguiba, le "père de l'indépendance" dont il était alors Premier ministre, Ben Ali a été confirmé en 1989 à la présidence puis réélu cinq ans plus tard, sans opposition. Il a ensuite été reconduit en 1999 et 2004 avec plus de 99 % et de 94 % des voix, malgré l'introduction formelle du multipartisme.
Bien qu'il soit largement dépassé en terme de longévité au pouvoir par son homologue et voisin libyen Mouammar Kadhafi, le chef de l'Etat tunisien sortant est devenu en Afrique l'un des doyens. Mais il semble en bonne santé et fait des apparitions publiques fréquentes.
Scrutin législatif
Aux législatives, organisées en même temps que la présidentielle, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Ben Ali a remporté 161 sièges sur 214 à la Chambre des députés (75%).
Les 53 restants seront départagés à la proportionnelle entre six des huit partis en lice.
Le Forum démocratique pour le travail et les libertés participait pour la première fois à ce scrutin, tandis que son chef, Mustapha Ben Jaafar, a été écarté de la présidentielle. Dénonçant un scrutin "mascarade" et "sans minimum de liberté", le Parti démocratique progressiste (PDP), principale formation de l'opposition, a appelé au boycott des urnes pour protester contre l'invalidation "abusive" de ses listes. Son fondateur, Ahmed Nejib Chebbi, s'est retrouvé, lui aussi, hors course pour la présidentielle.
Frodon- Nounou d'enfer
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Date d'inscription : 05/02/2007
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