Russie: Déraillement de train: acte terroriste privilégié

Alors que 39 passagers du train Moscou-Saint-Pétersbourg ont péri vendredi soir, la thèse n°1 est un "attentat"
Les enquêteurs ont estimé samedi matin que "la principale thèse est celle de l'explosion d'un engin explosif".

Plusieurs wagons du "Nevski Express", un train haut de gamme apprécié des touristes, ont déraillé à la frontière entre les régions de Novgorod et de Tversk, dans le nord-ouest de la Russie, sur une ligne ferroviaire très fréquentée.

Le train accidenté vendredi comprenait 14 wagons et transportait près de 660 passagers, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence. Les passagers ont été évacués vers Saint-Pétersbourg et tous les blessés ont été admis dans des hôpitaux locaux.

La piste d'un attentat
"Il y a des faits objectifs qui permettent aux enquêteurs d'envisager une explosion due à un engin explosif placé (près des voies) comme l'une des explications possibles", a déclaré samedi le patron des chemins de fer russes (RZD), Vladimir Iakounine, à la télévision russe. "Un éventuel attentat est une des versions" de la police sur l'accident, avait auparavant indiqué un responsable des chemins de fer russes, cité par Itar-Tass.

En conséquence, une enquête criminelle pour "terrorisme" et "détention illégale d'armes à feu et d'explosifs" a été ouverte, a indiqué le parquet aux agences russes.

Selon une source au sein des forces de l'ordre russes, citée par Interfax, "un cratère d'obus d'un mètre de diamètre a été découvert près de la voie ferroviaire, et des témoins affirment avoir entendu une forte détonation avant l'accident (...) Tout cela peut être la preuve d'un éventuel attentat." Il pourrait notamment s'agir de l'"explosion d'un engin déposé sous un des wagons", a relevé l'agence Ria-Novosti en citant des sources au sein des forces de l'ordre.

En août 2007, un attentat à la bombe avait provoqué le déraillement d'un train du même type, le Nevski Express, faisant 60 blessés et réveillant le spectre des attaques de la rébellion tchétchène ou de groupuscules nationalistes.