Barroso veut imposer la culture des OGM
Barroso veut imposer la culture des OGM
Le président de la Commission européenne veut relancer le processus d'autorisation de culture de deux OGM controversés au sein de tous les pays de l'UE : le maïs MON 810 et la pomme de terre Amflora.
Quand on parle d'organismes génétiquement modifiés, les opinions de nombre de pays européens se font méfiantes, voire hostiles. Les gouvernements ont dû en tenir compte, de sorte qu'aujourd'hui, les autorisations de culture d'OGM au sein de l'UE sont bloquées. Mais le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, veut relancer le processus pour deux OGM particulièrement controversés. Et ce, très vite après la prise de fonction de sa nouvelle équipe, prévue la semaine prochaine.
"L'autorisation de la culture du maïs MON 810 et de la pomme de terre Amflora est une de ses priorités", confie ainsi, sous couvert de l'anonymat, une source au sein de l'exécutif bruxellois. "Il veut aller vite pour se débarrasser de ce problème qui lui a pourri son premier mandat", confirme un responsable européen. Du côté de la Commission européenne, pour l'instant, on botte en touche : la première réunion de la nouvelle équipe est prévue le 17 février, "mais le programme de travail est encore en cours d'élaboration", a précisé la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde Hansen.
D'énormes intérêts financiers
Monsanto attend le renouvellement de l'autorisation pour la culture du MON 810, seul OGM cultivé à ce jour dans l'UE, et BASF bataille pour sa pomme de terre. D'énormes intérêts financiers sont en jeu. BASF estime entre 30 et 40 millions d'euros par an les revenus dégagés par Amflora, si sa culture est autorisée. Or, souligne un responsable européen, "Barroso ne raisonne qu'en termes de marchés et de relations commerciales. Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas des possibles conséquences à long terme sur l'environnement".
Le départ de Stavros Dimas, commissaire à l'Environnement opposé à la culture des OGM, facilite la tâche à José Manuel Barroso. Mais il doit tenir compte des réticences des Etats. A ce jour, six pays, dont la France et l'Allemagne, ont interdit la culture du MON 810 et onze Etats ont demandé à pouvoir interdire toutes les cultures d'OGM. Le président de la Commission européenne a subi un revers politique l'an dernier lorsque 22 pays ont voté contre sa demande de faire lever les interdictions, et les gouvernements européens sont aujourd'hui très réticents à autoriser les produits OGM en raison de l'opposition de leur opinion, inquiète de leur possible toxicité. D'où ce commentaire d'un diplomate : "Nous attendons de voir comment il compte s'y prendre".
Quand on parle d'organismes génétiquement modifiés, les opinions de nombre de pays européens se font méfiantes, voire hostiles. Les gouvernements ont dû en tenir compte, de sorte qu'aujourd'hui, les autorisations de culture d'OGM au sein de l'UE sont bloquées. Mais le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, veut relancer le processus pour deux OGM particulièrement controversés. Et ce, très vite après la prise de fonction de sa nouvelle équipe, prévue la semaine prochaine.
"L'autorisation de la culture du maïs MON 810 et de la pomme de terre Amflora est une de ses priorités", confie ainsi, sous couvert de l'anonymat, une source au sein de l'exécutif bruxellois. "Il veut aller vite pour se débarrasser de ce problème qui lui a pourri son premier mandat", confirme un responsable européen. Du côté de la Commission européenne, pour l'instant, on botte en touche : la première réunion de la nouvelle équipe est prévue le 17 février, "mais le programme de travail est encore en cours d'élaboration", a précisé la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde Hansen.
D'énormes intérêts financiers
Monsanto attend le renouvellement de l'autorisation pour la culture du MON 810, seul OGM cultivé à ce jour dans l'UE, et BASF bataille pour sa pomme de terre. D'énormes intérêts financiers sont en jeu. BASF estime entre 30 et 40 millions d'euros par an les revenus dégagés par Amflora, si sa culture est autorisée. Or, souligne un responsable européen, "Barroso ne raisonne qu'en termes de marchés et de relations commerciales. Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas des possibles conséquences à long terme sur l'environnement".
Le départ de Stavros Dimas, commissaire à l'Environnement opposé à la culture des OGM, facilite la tâche à José Manuel Barroso. Mais il doit tenir compte des réticences des Etats. A ce jour, six pays, dont la France et l'Allemagne, ont interdit la culture du MON 810 et onze Etats ont demandé à pouvoir interdire toutes les cultures d'OGM. Le président de la Commission européenne a subi un revers politique l'an dernier lorsque 22 pays ont voté contre sa demande de faire lever les interdictions, et les gouvernements européens sont aujourd'hui très réticents à autoriser les produits OGM en raison de l'opposition de leur opinion, inquiète de leur possible toxicité. D'où ce commentaire d'un diplomate : "Nous attendons de voir comment il compte s'y prendre".
Frodon- Nounou d'enfer
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