Les 27 évoquent un plan d'aide à la Grèce jeudi

Un plan de soutien à la Grèce va être présenté par l'Eurogroupe lors du sommet européen de jeudi
Les pays européens, en particulier ceux de la zone euro, vont "soutenir" la Grèce face à la crise budgétaire et aux spéculateurs, a indiqué mercredi soir le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l'UE.

Mercredi, Nicolas Sarkozy a reçu à déjeuner le Premier ministre grec Georges Papandreou.

La France et l'Allemagne, "inquiètes" de la situation actuelle de la Grèce et craignant la contagion, cherchent à envoyer "un message clair et sans ambiguité pour rétablir l'ordre sur les marchés", a indiqué une source diplomatique française.

Le plan de soutien de l'UE pourrait prendre la forme de mises à disposition de prêts bilatéraux de certains pays de la zone euro en faveur de la Grèce, pour l'aider à faire face au renchérissement pour elle du coût de l'emprunt sur les marchés depuis le début de la crise. L'option d'un versement anticipé de subventions de l'UE à la Grèce est également envisagée.

Mais la déclaration de soutien européen devrait se limiter jeudi "à des objectifs et à des grands principes" et les "modalités précises" du plan devraient être "renvoyées à plus tard", a indiqué une source diplomatique française, faisant notamment état de "réticences allemandes" sur certains points.

L'Allemagne, qui est, semble-t-il, à l'origine des règles interdisant aux pays de la zone Euro d'aider un de ses membres en difficultés, soufflait le chaud et le froid au fil des déclarations officieuses de ses responsables.

Toute la difficulté de l'intervention européenne est d'arriver à aider la Grèce sans violer les règles européennes et sans affoler les marchés.

En échange d'un éventuel dispositif de soutien, la France et l'Allemagne souhaitent que la Grèce donne toutes "les garanties qu'elle respectera son objectif de réduire ses déficits de 4 points de PIB dès 2010".

A l'issue d'un déjeuner mercredi avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le Premier ministre grec Georges Papandreou a réaffirmé devant la presse qu'il tiendrait cet engagement.