Génocide arménien: tensions Ankara-Washington
Génocide arménien: tensions Ankara-Washington
Une Commission du Congrès a reconnu jeudi le statut de génocide au massacre des Arméniens
Aussitôt après l'annonce du vote de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, la Turquie a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis.
Un million et demi d'Arméniens auraient été massacrés par les Turcs entre 1915 et 1917, sous l'empire ottoman.
Les membres de la commission ont voté en faveur de cette reconnaissance par 23 contre 22. Ce texte, qui n'a pas force de loi, appelle le président américain à "qualifier de façon précise de génocide l'extermination systématique et délibérée de 1,5 million d'Arméniens".
"Nous condamnons cette résolution qui accuse la nation turque d'un crime qu'elle n'a pas commis", a déclaré le gouvernement turc.
"Nous apprécions cette décision au plus au point. Il s'agit d'une preuve supplémentaire du dévouement du peuple arménien en faveur des valeurs humaines universelles et d'un pas important dans la prévention des crimes contre l'humanité", a réagi le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.
La Turquie, un allié essentiel pour les Etats-Unis
Avant le vote, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, avait mis en garde le Congrès contre l'adoption de la résolution. Elle avait notamment déclaré, citée par le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, que cela "pourrait dresser des obstacles devant la normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie". Membre de l'OTAN, la Turquie est un allié essentiel pour Washington, notamment pour les dossiers iranien, afghan et israélo-palestinien.
De son côté, Ankara a multiplié les pressions pour empêcher le vote. Le président turc, Abdullah Gül, a téléphoné mercredi soir à son homologue américain, Barack Obama, à ce sujet, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, pressait les parlementaires américains de voter "non" à la résolution.
"Les relations turco-américaines passent par une phase très importante au cours de laquelle elles ont besoin d'une coopération stratégique au plus haut niveau dans leur histoire", a déclaré le ministre. "Nous avons fait des pas très importants vers une normalisation complète dans le Caucase. Il faut éviter de mettre ces efforts en péril", a-t-il ajouté. Une référence au fragile processus de normalisation de leurs relations entamé par la Turquie avec son voisin arménien.
Pour le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Howard Berman, "rien ne justifie que la Turquie ignore la réalité du génocide arménien".
Une question ultra-sensible en Turquie
La question d'un génocide arménien est une question ultra-sensible en Turquie et un champ de mines diplomatique.
Les Arméniens font pression pour que soient reconnus comme un génocide les massacres et déportations qui, entre 1915 et 1917, ont tué, selon eux, plus d'un million et demi d'entre eux.
La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais, selon elle, dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman. Elle récuse la notion de "génocide" reconnue par la France, le Canada ou le Parlement européen.
Barack Obama, qui avait promis lors de sa campagne électorale la reconnaissance du génocide arménien, a renoncé à employer ce terme. Les Etats-Unis soutiennent des efforts en cours pour une ouverture de la frontière et l'établissement de relations diplomatiques entre la Turquie et l'Arménie.
Aussitôt après l'annonce du vote de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, la Turquie a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis.
Un million et demi d'Arméniens auraient été massacrés par les Turcs entre 1915 et 1917, sous l'empire ottoman.
Les membres de la commission ont voté en faveur de cette reconnaissance par 23 contre 22. Ce texte, qui n'a pas force de loi, appelle le président américain à "qualifier de façon précise de génocide l'extermination systématique et délibérée de 1,5 million d'Arméniens".
"Nous condamnons cette résolution qui accuse la nation turque d'un crime qu'elle n'a pas commis", a déclaré le gouvernement turc.
"Nous apprécions cette décision au plus au point. Il s'agit d'une preuve supplémentaire du dévouement du peuple arménien en faveur des valeurs humaines universelles et d'un pas important dans la prévention des crimes contre l'humanité", a réagi le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.
La Turquie, un allié essentiel pour les Etats-Unis
Avant le vote, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, avait mis en garde le Congrès contre l'adoption de la résolution. Elle avait notamment déclaré, citée par le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, que cela "pourrait dresser des obstacles devant la normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie". Membre de l'OTAN, la Turquie est un allié essentiel pour Washington, notamment pour les dossiers iranien, afghan et israélo-palestinien.
De son côté, Ankara a multiplié les pressions pour empêcher le vote. Le président turc, Abdullah Gül, a téléphoné mercredi soir à son homologue américain, Barack Obama, à ce sujet, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, pressait les parlementaires américains de voter "non" à la résolution.
"Les relations turco-américaines passent par une phase très importante au cours de laquelle elles ont besoin d'une coopération stratégique au plus haut niveau dans leur histoire", a déclaré le ministre. "Nous avons fait des pas très importants vers une normalisation complète dans le Caucase. Il faut éviter de mettre ces efforts en péril", a-t-il ajouté. Une référence au fragile processus de normalisation de leurs relations entamé par la Turquie avec son voisin arménien.
Pour le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Howard Berman, "rien ne justifie que la Turquie ignore la réalité du génocide arménien".
Une question ultra-sensible en Turquie
La question d'un génocide arménien est une question ultra-sensible en Turquie et un champ de mines diplomatique.
Les Arméniens font pression pour que soient reconnus comme un génocide les massacres et déportations qui, entre 1915 et 1917, ont tué, selon eux, plus d'un million et demi d'entre eux.
La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais, selon elle, dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman. Elle récuse la notion de "génocide" reconnue par la France, le Canada ou le Parlement européen.
Barack Obama, qui avait promis lors de sa campagne électorale la reconnaissance du génocide arménien, a renoncé à employer ce terme. Les Etats-Unis soutiennent des efforts en cours pour une ouverture de la frontière et l'établissement de relations diplomatiques entre la Turquie et l'Arménie.
Frodon- Nounou d'enfer
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