Emotion à Varsovie après la mort du Président
Emotion à Varsovie après la mort du Président
Des dizaines de milliers de Polonais se sont rassemblées devant la présidence à Varsovie après la mort de Lech Kaczynski
Ils rendaient hommage à leur président et aux 96 victimes, dont de nombreux responsables, de l'avion officiel polonais qui s'est écrasé samedi à Smolensk en Russie.
Le président polonais se rendait à Katyn, pour commémorer le massacre il y a 70 ans de milliers d'officiers polonais sur l'ordre de Staline et se recueillir sur leurs tombes.
Selon les autorités russes, le Tupolev-154 transportait 97 personnes (96 selon Varsovie), dont Lech Kacynski et son épouse, le président de la banque centrale polonaise, le chef d'état-major des forces armées, le vice-ministre des Affaires étrangères et de nombreux autres responsables. Il n'y a aucun survivant.
Le frère jumeau du président, Jaroslaw Kaczynski, s'est rendu sur les lieux pour identifier les corps du couple présidentiel.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'est également rendu à Smolensk, où il a rencontré le Premier ministre russe, Vladimir Poutine.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a décrété une journée de deuil national en Russie pour lundi dans une adresse télévisée au peuple polonais. Geste d'autant plus symbolique que la délégation polonaise se rendait sur le sol russe pour commémorer les massacres de Katyn qui en 1940 avaient vu les forces staliniennes assassiner des membres de l'élite polonaise, dont de nombreux officiers. Un massacre que la Russie n'a reconnu qu'en 1990.
Erreur du pilote soupçonnée, les boîtes noires retrouvées
Une erreur du pilote pourrait être à l'origine de cette catastrophe aérienne, a rapporté l'agence RIA Novosti, citant une source dans les forces de l'ordre russes.
L'avion est tombé à 10h50 locales (6h50 GMT) près de la piste d'atterrissage, à l'extrémité de la ville de Petchersk, située à quelques kilomètres de Smolensk. L'appareil effectuait l'atterrissage "dans les conditions d'un épais brouillard", a précisé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'agence Interfax a pour sa part rapporté que les autorités russes avaient proposé à l'équipage polonais d'atterrir à Minsk ou à Moscou en raison du brouillard mais le pilote a décidé d'atterrir près de Smolensk. Il est tombé lors de sa quatrième tentative d'atterrissage, selon Interfax.
"Peu avant la sortie de l'avion de la zone de responsabilité bélarusse, des collègues russes nous ont demandé de transmettre à bord des informations sur les mauvaises conditions météorologiques pour l'atterrissage à Smolensk", a indiqué ce responsable à Interfax.
"Les aiguilleurs du ciel bélarusses ont transmis cette information à l'avion, mais les pilotes polonais ont décidé de poursuivre le vol sur Smolensk", a-t-il ajouté.
"L'avion a accroché des arbres, il s'est écrasé et a pris feu", a déclaré le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères.
Le ministre des Situations d'urgence a indiqué samedi après-midi que les deux boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées sur les lieux du crash.
Le Tupolev-154 était en activité depuis 26 ans.
Le gouvernement polonais annonce une présidentielle anticipée
Un scrutin présidentiel anticipé aura lieu prochainement en Pologne, a annoncé samedi le porte-parole du gouvernement après l'accident d'avion qui a coûté la vie au chef de l'Etat Lech Kaczynski.
"Conformément à la constitution, nous allons devoir organiser une élection présidentielle anticipée", a déclaré le porte-parole du gouvernement, interrogé par Reuters. La date du scrutin doit être fixée dans les deux semaines et il doit avoir lieu un jour férié dans les deux mois, selon les spécialistes du droit constitutionnel.
Dans l'intervalle, c'est le président de la Diète, chambre basse du parlement polonais, Bronislaw Komorowski, qui assurera les fonctions de chef de l'Etat conformément à la constitution polonaise.
M. Komorowski, candidat officiel du parti libéral Plate-forme civique (PO) pour l'élection présidentielle prévue cet automne, devait affronter Lech Kaczynski, candidat virtuel de la droite conservatrice.
Le chef du Parlement a décrété un deuil national d'une semaine en Pologne. Le Premier ministre, Donald Tusk, a quant à lui annoncé "deux minutes de silence" dimanche à midi dans tout le pays en mémoire des victimes.
Très nombreuses réactions dans le monde
- Le président Nicolas Sarkozy a exprimé sa "très grande émotion" et sa "profonde tristesse" après l'accident d'avion qui a coûté la vie, notamment, au président polonais Lech Kaczynski et à son épouse. "En ce moment si douloureux", le chef de l'Etat "transmet toute sa sympathie à la famille du président Kaczynski ainsi qu'à l'ensemble des familles des victimes de cet accident et tient à exprimer, en son nom personnel et au nom du peuple français, ses condoléances les plus attristées", peut-on lire dans un communiqué publié par l'Elysée. "Dans cette tragique épreuve qui endeuille la Pologne tout entière", Nicolas Sarkozy "tient à rappeler les sentiments exceptionnels d'amitié qui unissent la France et la Pologne ainsi que le peuple français et le peuple polonais". Le président "salue la mémoire" de son homologue polonais, "animé par un patriotisme ardent" et qui "a consacré sa vie à son pays".
- Le Premier ministre François Fillon a exprimé samedi sa "très grande tristesse" et sa "vive émotion". "Dans ces circonstances si douloureuses", M.Fillon "tient à exprimer, au nom du gouvernement français, toutes ses condoléances au gouvernement et au peuple polonais frappés par ce drame" et "transmet toute sa sympathie et sa solidarité aux familles des victimes", selon un communiqué publié par Matignon. "Lors de ses rencontres avec le président Kaczynski, le Premier ministre avait pu apprécier son attachement à renforcer les relations historiques, étroites et profondes entre la Pologne et la France et à conforter l'amitié exceptionnelle entre nos deux peuples", poursuit le communiqué.
- Le ministre de la Défense Hervé Morin a exprimé samedi sa "tristesse". "C'est une terrible nouvelle pour la France", "c'est de la tristesse compte tenu de l'amitié entre les deux pays", a-t-il déclaré à en marge du Conseil national du parti qu'il préside, le Nouveau Centre, réuni à l'Espace Saint Martin, à Paris.
- Pour Lech Walesa, chef historique du syndicat polonais Solidarité, c'est "une tragédie inimaginable". "Jésus, Sainte Marie, c'est une tragédie inimaginable, un malheur inimaginable", s'est écrié l'ex-président polonais en apprenant l'accident de l'avion du président Kaczynski qui se rendait à Katyn (Russie), où ont été massacrés il y a 70 ans des milliers d'officiers polonais sur ordre de Joseph Staline. "Il y a 70 ans à Katyn, les Soviétiques ont éliminé les élites polonaises. Aujourd'hui l'élite polonaise y a péri, alors qu'elle se rendait pour rendre hommage aux Polonais tués" en 1940, a déclaré à l'AFP M. Walesa.
- Martine Aubry, première secrétaire du PS, et Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS aux relations internationales adressent "leurs condoléances aux familles et au peuple polonais". "Parmi les nombreuses victimes, le PS déplore la perte de plusieurs parlementaires du SLD (Alliance de la gauche démocratique, parti frère du PS) et de Jerzy Szmajdzinski, le vice-président de la Diète et qui était aussi candidat à l'élection présidentielle de novembre" (communiqué).
- La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée "profondément choquée" par l'accident d'avion qui a coûté la vie au président polonais. "Je suis profondément choquée par l'accident d'avion et la mort du président polonais", a indiqué Mme Merkel aux journalistes à son arrivée au commandement opérationnel de la Bundeswehr, à Potsdam (banlieue de Berlin).
- Le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est déclaré "choqué et affligé" par la mort du président polonais Lech Kaczynski dans un accident d'avion. "J'ai été choqué et affligé par la mort du président polonais Lech Kaczynski et son épouse Maria. Le président Kaczynski a été l'un des acteurs les plus importants de l'histoire politique moderne de la Pologne", a observé dans un communiqué M. Brown, qui se trouve dans sa circonscription, à Kirkcaldy en Ecosse.
- Les dirigeants israéliens ont présenté leurs condoléances au peuple polonais après "la mort tragique" du président Lech Kaczynski, considéré comme "un ami" d'Israël. Des messages ont été envoyés sans attendre la fin du shabbat, samedi soir, ce qui est rare. "Nous avons été choqués par sa tragique disparition. Notre coeur est avec le peuple polonais", a affirmé le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman. "C'était un véritable ami d'Israël et du peuple juif. Il l'a prouvé par ses actes, notamment en nouant avec nous une importante alliance stratégique", a souligné M. Lieberman.
- Le président américain Barack Obama a estimé samedi que le décès du président polonais Lech Kaczynski dans un accident d'avion était "épouvantable pour la Pologne, les Etats-Unis et le monde", exprimant ses "plus sincères" condoléances aux autorités polonaises. Le président Kaczynski, écrit-il dans un communiqué, "était un homme d'Etat qui a joué un rôle-clé dans le mouvement Solidarité, et qui était très admiré aux Etats-Unis en tant que dirigeant dévoué à la liberté et la dignité de l'homme". Le fait que la délégation polonaise se rendait à Katyn pour commémorer le massacre d'officiers polonais il y a 70 ans "témoigne de la force du peuple polonais" ajoute-t-il.
- Le pape Benoît XVI a déclaré avoir appris "avec une profonde douleur" la mort "tragique" du président polonais Lech Kaczynski. "Je présente mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tous les Polonais et je les assure de ma proximité spirituelle.
Lech Kaczynski, élu président de la Pologne en octobre 2005 et décédé à 60 ans, était comme son frère jumeau et ex-Premier ministre Jaroslaw, un juriste conservateur, profondément catholique, issu du mouvement anti-communiste Solidarité de Lech Walesa.
Engagés dès la fin des années 1970 dans l'opposition anticommuniste, fondateurs du parti Droit et Justice (PiS), ces jumeaux identiques ont gouverné ensemble la Pologne de juillet 2006 à novembre 2007, Lech comme président, Jaroslaw comme Premier ministre.
Successeur du social-démocrate Aleksander Kwasniewski, Lech Kaczynski, dirigiste, prônait la réconciliation avec l'Allemagne et la Russie, tout en exploitant la peur chez certains polonais de leurs deux grands voisins. Il prônait également une réforme en profondeur de la Pologne, "dans la justice, la solidarité et l'honnêteté".
Lors de la victoire de 2005, Lech Kaczynski expliquait que son frère, son aîné de 45 minutes, président de leur parti victorieux, l'avait "toujours poussé en avant". Pour ne pas entraver la marche de Lech vers la présidence de l'Etat, Jaroslaw avait renoncé en 2005 au poste de Premier ministre. Mais il avait gardé des leviers de commande et le poste très influent de président du parti.
Lech et Jaroslaw ont fait un parcours professionnel et politique quasi similaire. Son engagement contre le communisme au pouvoir avait valu à Lech d'être interné avec des milliers de militants de Solidarité, lors de l'imposition de la loi martiale, le 13 décembre 1981. Relâché au bout de onze mois, il était devenu, avec son frère, très proche collaborateur du chef historique du premier syndicat libre du monde communiste, Lech Walesa, avant de se brouiller avec lui au début des années 1990.
"Nous ne sommes pas tout à fait identiques", disait Lech, marié, père d'une fille et grand-père, alors que Jaroslaw était célibataire et vivait avec leur mère."Sur le plan politique, on a les mêmes opinions. Elles sont nées du patriotisme que nos parents, membres de la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, nous ont transmis", avait confié Lech Kaczynski.
Ils rendaient hommage à leur président et aux 96 victimes, dont de nombreux responsables, de l'avion officiel polonais qui s'est écrasé samedi à Smolensk en Russie.
Le président polonais se rendait à Katyn, pour commémorer le massacre il y a 70 ans de milliers d'officiers polonais sur l'ordre de Staline et se recueillir sur leurs tombes.
Selon les autorités russes, le Tupolev-154 transportait 97 personnes (96 selon Varsovie), dont Lech Kacynski et son épouse, le président de la banque centrale polonaise, le chef d'état-major des forces armées, le vice-ministre des Affaires étrangères et de nombreux autres responsables. Il n'y a aucun survivant.
Le frère jumeau du président, Jaroslaw Kaczynski, s'est rendu sur les lieux pour identifier les corps du couple présidentiel.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'est également rendu à Smolensk, où il a rencontré le Premier ministre russe, Vladimir Poutine.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a décrété une journée de deuil national en Russie pour lundi dans une adresse télévisée au peuple polonais. Geste d'autant plus symbolique que la délégation polonaise se rendait sur le sol russe pour commémorer les massacres de Katyn qui en 1940 avaient vu les forces staliniennes assassiner des membres de l'élite polonaise, dont de nombreux officiers. Un massacre que la Russie n'a reconnu qu'en 1990.
Erreur du pilote soupçonnée, les boîtes noires retrouvées
Une erreur du pilote pourrait être à l'origine de cette catastrophe aérienne, a rapporté l'agence RIA Novosti, citant une source dans les forces de l'ordre russes.
L'avion est tombé à 10h50 locales (6h50 GMT) près de la piste d'atterrissage, à l'extrémité de la ville de Petchersk, située à quelques kilomètres de Smolensk. L'appareil effectuait l'atterrissage "dans les conditions d'un épais brouillard", a précisé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'agence Interfax a pour sa part rapporté que les autorités russes avaient proposé à l'équipage polonais d'atterrir à Minsk ou à Moscou en raison du brouillard mais le pilote a décidé d'atterrir près de Smolensk. Il est tombé lors de sa quatrième tentative d'atterrissage, selon Interfax.
"Peu avant la sortie de l'avion de la zone de responsabilité bélarusse, des collègues russes nous ont demandé de transmettre à bord des informations sur les mauvaises conditions météorologiques pour l'atterrissage à Smolensk", a indiqué ce responsable à Interfax.
"Les aiguilleurs du ciel bélarusses ont transmis cette information à l'avion, mais les pilotes polonais ont décidé de poursuivre le vol sur Smolensk", a-t-il ajouté.
"L'avion a accroché des arbres, il s'est écrasé et a pris feu", a déclaré le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères.
Le ministre des Situations d'urgence a indiqué samedi après-midi que les deux boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées sur les lieux du crash.
Le Tupolev-154 était en activité depuis 26 ans.
Le gouvernement polonais annonce une présidentielle anticipée
Un scrutin présidentiel anticipé aura lieu prochainement en Pologne, a annoncé samedi le porte-parole du gouvernement après l'accident d'avion qui a coûté la vie au chef de l'Etat Lech Kaczynski.
"Conformément à la constitution, nous allons devoir organiser une élection présidentielle anticipée", a déclaré le porte-parole du gouvernement, interrogé par Reuters. La date du scrutin doit être fixée dans les deux semaines et il doit avoir lieu un jour férié dans les deux mois, selon les spécialistes du droit constitutionnel.
Dans l'intervalle, c'est le président de la Diète, chambre basse du parlement polonais, Bronislaw Komorowski, qui assurera les fonctions de chef de l'Etat conformément à la constitution polonaise.
M. Komorowski, candidat officiel du parti libéral Plate-forme civique (PO) pour l'élection présidentielle prévue cet automne, devait affronter Lech Kaczynski, candidat virtuel de la droite conservatrice.
Le chef du Parlement a décrété un deuil national d'une semaine en Pologne. Le Premier ministre, Donald Tusk, a quant à lui annoncé "deux minutes de silence" dimanche à midi dans tout le pays en mémoire des victimes.
Très nombreuses réactions dans le monde
- Le président Nicolas Sarkozy a exprimé sa "très grande émotion" et sa "profonde tristesse" après l'accident d'avion qui a coûté la vie, notamment, au président polonais Lech Kaczynski et à son épouse. "En ce moment si douloureux", le chef de l'Etat "transmet toute sa sympathie à la famille du président Kaczynski ainsi qu'à l'ensemble des familles des victimes de cet accident et tient à exprimer, en son nom personnel et au nom du peuple français, ses condoléances les plus attristées", peut-on lire dans un communiqué publié par l'Elysée. "Dans cette tragique épreuve qui endeuille la Pologne tout entière", Nicolas Sarkozy "tient à rappeler les sentiments exceptionnels d'amitié qui unissent la France et la Pologne ainsi que le peuple français et le peuple polonais". Le président "salue la mémoire" de son homologue polonais, "animé par un patriotisme ardent" et qui "a consacré sa vie à son pays".
- Le Premier ministre François Fillon a exprimé samedi sa "très grande tristesse" et sa "vive émotion". "Dans ces circonstances si douloureuses", M.Fillon "tient à exprimer, au nom du gouvernement français, toutes ses condoléances au gouvernement et au peuple polonais frappés par ce drame" et "transmet toute sa sympathie et sa solidarité aux familles des victimes", selon un communiqué publié par Matignon. "Lors de ses rencontres avec le président Kaczynski, le Premier ministre avait pu apprécier son attachement à renforcer les relations historiques, étroites et profondes entre la Pologne et la France et à conforter l'amitié exceptionnelle entre nos deux peuples", poursuit le communiqué.
- Le ministre de la Défense Hervé Morin a exprimé samedi sa "tristesse". "C'est une terrible nouvelle pour la France", "c'est de la tristesse compte tenu de l'amitié entre les deux pays", a-t-il déclaré à en marge du Conseil national du parti qu'il préside, le Nouveau Centre, réuni à l'Espace Saint Martin, à Paris.
- Pour Lech Walesa, chef historique du syndicat polonais Solidarité, c'est "une tragédie inimaginable". "Jésus, Sainte Marie, c'est une tragédie inimaginable, un malheur inimaginable", s'est écrié l'ex-président polonais en apprenant l'accident de l'avion du président Kaczynski qui se rendait à Katyn (Russie), où ont été massacrés il y a 70 ans des milliers d'officiers polonais sur ordre de Joseph Staline. "Il y a 70 ans à Katyn, les Soviétiques ont éliminé les élites polonaises. Aujourd'hui l'élite polonaise y a péri, alors qu'elle se rendait pour rendre hommage aux Polonais tués" en 1940, a déclaré à l'AFP M. Walesa.
- Martine Aubry, première secrétaire du PS, et Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS aux relations internationales adressent "leurs condoléances aux familles et au peuple polonais". "Parmi les nombreuses victimes, le PS déplore la perte de plusieurs parlementaires du SLD (Alliance de la gauche démocratique, parti frère du PS) et de Jerzy Szmajdzinski, le vice-président de la Diète et qui était aussi candidat à l'élection présidentielle de novembre" (communiqué).
- La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée "profondément choquée" par l'accident d'avion qui a coûté la vie au président polonais. "Je suis profondément choquée par l'accident d'avion et la mort du président polonais", a indiqué Mme Merkel aux journalistes à son arrivée au commandement opérationnel de la Bundeswehr, à Potsdam (banlieue de Berlin).
- Le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est déclaré "choqué et affligé" par la mort du président polonais Lech Kaczynski dans un accident d'avion. "J'ai été choqué et affligé par la mort du président polonais Lech Kaczynski et son épouse Maria. Le président Kaczynski a été l'un des acteurs les plus importants de l'histoire politique moderne de la Pologne", a observé dans un communiqué M. Brown, qui se trouve dans sa circonscription, à Kirkcaldy en Ecosse.
- Les dirigeants israéliens ont présenté leurs condoléances au peuple polonais après "la mort tragique" du président Lech Kaczynski, considéré comme "un ami" d'Israël. Des messages ont été envoyés sans attendre la fin du shabbat, samedi soir, ce qui est rare. "Nous avons été choqués par sa tragique disparition. Notre coeur est avec le peuple polonais", a affirmé le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman. "C'était un véritable ami d'Israël et du peuple juif. Il l'a prouvé par ses actes, notamment en nouant avec nous une importante alliance stratégique", a souligné M. Lieberman.
- Le président américain Barack Obama a estimé samedi que le décès du président polonais Lech Kaczynski dans un accident d'avion était "épouvantable pour la Pologne, les Etats-Unis et le monde", exprimant ses "plus sincères" condoléances aux autorités polonaises. Le président Kaczynski, écrit-il dans un communiqué, "était un homme d'Etat qui a joué un rôle-clé dans le mouvement Solidarité, et qui était très admiré aux Etats-Unis en tant que dirigeant dévoué à la liberté et la dignité de l'homme". Le fait que la délégation polonaise se rendait à Katyn pour commémorer le massacre d'officiers polonais il y a 70 ans "témoigne de la force du peuple polonais" ajoute-t-il.
- Le pape Benoît XVI a déclaré avoir appris "avec une profonde douleur" la mort "tragique" du président polonais Lech Kaczynski. "Je présente mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tous les Polonais et je les assure de ma proximité spirituelle.
Lech Kaczynski, élu président de la Pologne en octobre 2005 et décédé à 60 ans, était comme son frère jumeau et ex-Premier ministre Jaroslaw, un juriste conservateur, profondément catholique, issu du mouvement anti-communiste Solidarité de Lech Walesa.
Engagés dès la fin des années 1970 dans l'opposition anticommuniste, fondateurs du parti Droit et Justice (PiS), ces jumeaux identiques ont gouverné ensemble la Pologne de juillet 2006 à novembre 2007, Lech comme président, Jaroslaw comme Premier ministre.
Successeur du social-démocrate Aleksander Kwasniewski, Lech Kaczynski, dirigiste, prônait la réconciliation avec l'Allemagne et la Russie, tout en exploitant la peur chez certains polonais de leurs deux grands voisins. Il prônait également une réforme en profondeur de la Pologne, "dans la justice, la solidarité et l'honnêteté".
Lors de la victoire de 2005, Lech Kaczynski expliquait que son frère, son aîné de 45 minutes, président de leur parti victorieux, l'avait "toujours poussé en avant". Pour ne pas entraver la marche de Lech vers la présidence de l'Etat, Jaroslaw avait renoncé en 2005 au poste de Premier ministre. Mais il avait gardé des leviers de commande et le poste très influent de président du parti.
Lech et Jaroslaw ont fait un parcours professionnel et politique quasi similaire. Son engagement contre le communisme au pouvoir avait valu à Lech d'être interné avec des milliers de militants de Solidarité, lors de l'imposition de la loi martiale, le 13 décembre 1981. Relâché au bout de onze mois, il était devenu, avec son frère, très proche collaborateur du chef historique du premier syndicat libre du monde communiste, Lech Walesa, avant de se brouiller avec lui au début des années 1990.
"Nous ne sommes pas tout à fait identiques", disait Lech, marié, père d'une fille et grand-père, alors que Jaroslaw était célibataire et vivait avec leur mère."Sur le plan politique, on a les mêmes opinions. Elles sont nées du patriotisme que nos parents, membres de la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, nous ont transmis", avait confié Lech Kaczynski.
Frodon- Nounou d'enfer
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