Mexique: Lueur d'espoir pour Florence Cassez

La police mexicaine a menti en faisant croire que l'arrestation de Florence Cassez s'était déroulée "en direct" en 2005
Les journalistes ont cru couvrir en direct l'intervention des policiers au petit matin du 9 décembre 2005, mais la véritable arrestation avait eu lieu avant, a reconnu la justice mexicaine dans un document parvenu lundi à l'AFP.

La jeune Française qui purge depuis une peine de 60 de prison à Mexico pour enlèvements, a toujours clamé son innocence.

Ce nouvel élément pourrait relancer l'affaire. "Il y a là matière à révision du procès, car ce document aurait dû figurer dans le dossier lors de la procédure d'appel", a aussitôt réagi l'avocat mexicain de Florence Cassez , Me Agustin Acosta.



Le patron des policiers de l'Agence fédérale d'investigation (AFI), Genaro Garcia Luna, devenu depuis ministre de la Sécurité publique, avait reconnu une "reconstitution", mais affirmé qu'elle avait été organisée à la demande des médias. L'AFI a été dissoute en 2009, et ses activités confiées au ministère de M. Garcia Luna.

Retour sur une arrestation contestée
Florence Cassez , 35 ans, a toujours affirmé avoir été arrêtée dans la matinée du 8 décembre et tenue au secret jusqu'à l'aube du lendemain, pour la fausse arrestation en direct assortie de libération de victimes d'enlèvement.



La jeune femme avait crié au mensonge à la télévision le 5 février 2006, en interpellant M. Garcia Luna dans une émission, cette fois en direct. Il avait reconnu une "reconstitution", mais en expliquant qu'elle avait été organisée "à la demande des journalistes".



Niant cette version, un reporter de télévision, Pablo Reinah, avait engagé ensuite une procédure, s'estimant atteint dans son honneur professionnel et dans ses intérêts car il avait été licencié par son employeur.



"Comme (...) la dizaine de reporters de radio et de presse écrite qui se sont rendus sur place, j'ai été trompé par l'AFI sur les conditions dans lesquelles l'intervention a été conduite", a insisté M. Reinah dans le dernier numéro d'un mensuel mexicain renommé, Gatopardo.