Fonds de soutien européen: 750 milliards d'euros
Fonds de soutien européen: 750 milliards d'euros
L'Union européenne a décidé un plan de stabilisation de 750 milliards d'euros pour la zone euro
Les ministres des Finances de l'Union Européenne se sont mis d'accord dans la nuit de dimanche à lundi sur un fonds de 60 milliards d'euros, mobilisable à court terme.
A cela, s'ajoute une garantie de 440 milliards d'euros de la part des Etats européens. Le FMI s'est lui engagé à accompagner cet effort à hauteur de 250 milliards d'euros.
Préserver la stabilité financière
L'objectif est de mettre en oeuvre "un mécanisme de stabilisation européenne destiné à préserver la stabilité financière en Europe", a déclaré un porte-parole de la Commission européenne.
Toutes les institutions de la zone euro, y compris la Banque centrale européenne, sont prêtes à "utiliser toute la gamme des instruments disponibles" pour défendre la monnaie unique, souligne la déclaration du sommet.
Principales mesures concrêtes en faveur des banques: la Banque centrale européenne a indiqué, via un communiqué son intention de commencer à acheter de la dette publique et privée de la zone euro. Il s'agit d'une décision historique de l'institution de Francfort qui, la semaine dernière, était restée sourde aux appels en faveur de l'utilisation de ce type de mesures.
Cette décision, qui vise notamment à fluidifier un marché interbancaire qui commençait à se bloquer (l'Euribor -taux interbancaire- avait fortement monté ces derniers jours comme lors de la crise financière), a été mise en oeuvre dès lundi matin par les banques centrales européennes.
Les Bourses se sont immédiatement redressées lundi matin en Asie. Même mouvement pour la monnaie unique européenne, qui a atteint jusqu'à 1,2950 dollar contre 1,27 vendredi soir à New York et s'échangeait en milieu de matinée sur le continent asiatique (vers 03h00 GMT) à 1,29 dollar.
La réunion de Bruxelles de vendredi
Lors de la réunion de Bruxelles de vendredi, les 16 pays de la zone euro ont adopté le plan de refinancement de la dette de la Grèce, en l'occurrence des prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans, déjà acceptés dans leur principe.
Le plan sera financé à hauteur de 80 milliards d'euros par les partenaires de la Grèce dans la zone euro, le FMI apportant le reste. Les fonds doivent commencer à arriver dans les caisses vides de l'Etat grec surendetté d'ici au 19 mai. Le Premier ministre grec Georges Papandréou a parlé d'une question "de jours".
Les dirigeants se sont aussi dits prêts à "accélérer" leurs efforts de réduction de déficits dans les années à venir afin de pouvoir revenir dans les limites autorisées dans l'UE. Cette promesse vise à calmer les marchés financiers qui s'inquiètent de l'ampleur des déficits et de la dette publique dans de nombreux pays européens, gonflés par la crise. Après la Grèce, l'Espagne, le Portugal et depuis vendredi, l'Italie se retrouvent dans le collimateur des marchés.
"La BCE va aussi apporter sa contribution" aux mesures pour défendre la zone euro, et elles devraient être précisées dimanche, a assuré Jean-Claude Juncker. La Banque centrale européenne est sous pression depuis plusieurs jours des marchés financiers pour accepter de recourir à des mesures exceptionnelles, utilisées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne afin d'endiguer la crise.
Les engagements et positions des Etats
Côté français, Nicolas Sarkozy a sonné une "mobilisation absolument générale": "Cette crise est systémique, la réponse doit être systémique (...) Nous avons décidé de doter la zone euro d'un véritable gouvernement économique", alors qu'elle "traverse sans doute la crise la plus grave depuis sa création."
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a décrété pour "l'état d'urgence" dans son pays.
Le Premier ministre portugais José Socrates a promis à ses homologues de l'Union européenne de ramener pour cette année le déficit budgétaire à 7,3% du PIB, au lieu des 8,3% initialement prévus.
La chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé, avant la déclaration finale du sommet, pour un durcissement de la discipline budgétaire européenne, y compris en modifiant les traités, ainsi que pour une nette "accélération" des efforts de régulation du secteur financier. L'Allemagne prône la privation des droits de vote des pays trop laxistes lors des réunions ministérielles de l'UE, ainsi que le non versement de certaines subventions européennes aux mauvais élèves. Berlin souhaite, si nécessaire, modifier le traité européen pour durcir les mécanismes. Mais tous les Etats n'adhèrent pas à ces propositions.
La faillite de la Grèce comparée à celle de la banque Lehman Brothers en 2008
La réunion d'urgence est intervenue alors que la tempête financière s'aggravait d'heure en heure, avec un plongeon de toutes les places européennes vendredi. Les tensions sur les marchés alimentent la spéculation sur un possible recours de la BCE aux mécanismes exceptionnels qu'elle avait utilisés fin 2008, après la faillite de la banque Lehman Brothers, pour prévenir un effondrement du système bancaire européen.
"Les gens ont de nouveau pratiquement arrêté de se prêter les uns aux autres. Si Lehman était de force 10, nous en sommes à 7", a déclaré un professionnel du marché monétaire qui a requis l'anonymat. "Les conséquences d'une faillite de la Grèce seraient comparables" à la chute de la banque Lehman Brothers en septembre 2008, qui a précipité la crise financière, a prévenu vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.
Les ministres des Finances de l'Union Européenne se sont mis d'accord dans la nuit de dimanche à lundi sur un fonds de 60 milliards d'euros, mobilisable à court terme.
A cela, s'ajoute une garantie de 440 milliards d'euros de la part des Etats européens. Le FMI s'est lui engagé à accompagner cet effort à hauteur de 250 milliards d'euros.
Préserver la stabilité financière
L'objectif est de mettre en oeuvre "un mécanisme de stabilisation européenne destiné à préserver la stabilité financière en Europe", a déclaré un porte-parole de la Commission européenne.
Toutes les institutions de la zone euro, y compris la Banque centrale européenne, sont prêtes à "utiliser toute la gamme des instruments disponibles" pour défendre la monnaie unique, souligne la déclaration du sommet.
Principales mesures concrêtes en faveur des banques: la Banque centrale européenne a indiqué, via un communiqué son intention de commencer à acheter de la dette publique et privée de la zone euro. Il s'agit d'une décision historique de l'institution de Francfort qui, la semaine dernière, était restée sourde aux appels en faveur de l'utilisation de ce type de mesures.
Cette décision, qui vise notamment à fluidifier un marché interbancaire qui commençait à se bloquer (l'Euribor -taux interbancaire- avait fortement monté ces derniers jours comme lors de la crise financière), a été mise en oeuvre dès lundi matin par les banques centrales européennes.
Les Bourses se sont immédiatement redressées lundi matin en Asie. Même mouvement pour la monnaie unique européenne, qui a atteint jusqu'à 1,2950 dollar contre 1,27 vendredi soir à New York et s'échangeait en milieu de matinée sur le continent asiatique (vers 03h00 GMT) à 1,29 dollar.
La réunion de Bruxelles de vendredi
Lors de la réunion de Bruxelles de vendredi, les 16 pays de la zone euro ont adopté le plan de refinancement de la dette de la Grèce, en l'occurrence des prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans, déjà acceptés dans leur principe.
Le plan sera financé à hauteur de 80 milliards d'euros par les partenaires de la Grèce dans la zone euro, le FMI apportant le reste. Les fonds doivent commencer à arriver dans les caisses vides de l'Etat grec surendetté d'ici au 19 mai. Le Premier ministre grec Georges Papandréou a parlé d'une question "de jours".
Les dirigeants se sont aussi dits prêts à "accélérer" leurs efforts de réduction de déficits dans les années à venir afin de pouvoir revenir dans les limites autorisées dans l'UE. Cette promesse vise à calmer les marchés financiers qui s'inquiètent de l'ampleur des déficits et de la dette publique dans de nombreux pays européens, gonflés par la crise. Après la Grèce, l'Espagne, le Portugal et depuis vendredi, l'Italie se retrouvent dans le collimateur des marchés.
"La BCE va aussi apporter sa contribution" aux mesures pour défendre la zone euro, et elles devraient être précisées dimanche, a assuré Jean-Claude Juncker. La Banque centrale européenne est sous pression depuis plusieurs jours des marchés financiers pour accepter de recourir à des mesures exceptionnelles, utilisées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne afin d'endiguer la crise.
Les engagements et positions des Etats
Côté français, Nicolas Sarkozy a sonné une "mobilisation absolument générale": "Cette crise est systémique, la réponse doit être systémique (...) Nous avons décidé de doter la zone euro d'un véritable gouvernement économique", alors qu'elle "traverse sans doute la crise la plus grave depuis sa création."
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a décrété pour "l'état d'urgence" dans son pays.
Le Premier ministre portugais José Socrates a promis à ses homologues de l'Union européenne de ramener pour cette année le déficit budgétaire à 7,3% du PIB, au lieu des 8,3% initialement prévus.
La chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé, avant la déclaration finale du sommet, pour un durcissement de la discipline budgétaire européenne, y compris en modifiant les traités, ainsi que pour une nette "accélération" des efforts de régulation du secteur financier. L'Allemagne prône la privation des droits de vote des pays trop laxistes lors des réunions ministérielles de l'UE, ainsi que le non versement de certaines subventions européennes aux mauvais élèves. Berlin souhaite, si nécessaire, modifier le traité européen pour durcir les mécanismes. Mais tous les Etats n'adhèrent pas à ces propositions.
La faillite de la Grèce comparée à celle de la banque Lehman Brothers en 2008
La réunion d'urgence est intervenue alors que la tempête financière s'aggravait d'heure en heure, avec un plongeon de toutes les places européennes vendredi. Les tensions sur les marchés alimentent la spéculation sur un possible recours de la BCE aux mécanismes exceptionnels qu'elle avait utilisés fin 2008, après la faillite de la banque Lehman Brothers, pour prévenir un effondrement du système bancaire européen.
"Les gens ont de nouveau pratiquement arrêté de se prêter les uns aux autres. Si Lehman était de force 10, nous en sommes à 7", a déclaré un professionnel du marché monétaire qui a requis l'anonymat. "Les conséquences d'une faillite de la Grèce seraient comparables" à la chute de la banque Lehman Brothers en septembre 2008, qui a précipité la crise financière, a prévenu vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.
Frodon- Nounou d'enfer
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Date d'inscription : 05/02/2007
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