Pauvreté: les travailleurs sociaux s'inquiètent

par **Frodon** Mer 30 Juin 2010 - 11:07

Précarité des jeunes et des personnages âgées et difficultés de logement inquiètent les travailleurs sociaux
C'est ce qui ressort d'une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) auprès de 1000 intervenants en contact avec des personnes pauvres ou en situation d'exclusion.

L'étude révèle "une forte inquiétude face à une augmentation du nombre de personnes en situation très difficile".

Les personnes interrogées, bénévoles d'associations, agents de Pôle emploi, des Caisses d'allocations familiales, s'inquiètent "de voir arriver des demandes d'aide de la part de personnes qui, jusqu'à présent, restaient autonomes financièrement ou parvenaient à s'appuyer sur des réseaux de solidarité, notamment familiaux", note le Crédoc.

"Interrogés sur les thèmes à traiter prioritairement par les acteurs publics", ils "mettent en avant l'importance croissante de trois problématiques": les jeunes, les personnes âgées et le logement.

"Les jeunes constituent 'la variable d'ajustement' du marché de l'emploi et des actions sont nécessaires pour prévenir une dégradation irrécupérable", estiment-ils, car "en restreignant le nombre de contrats précaires ou peu qualifiés, la crise économique freine l'accès à ce qui constituait souvent la première marche avant une insertion professionnelle durable."

"Les organismes de lutte contre la grande pauvreté mentionnent désormais l'arrivée de personnes âgées, alors que ces personnes étaient jusque-là peu présentes", ajoute le Crédoc, citant le cas de certains qui cherchent même de petits boulots pour pouvoir continuer à payer leur loyer.

Enfin, "la problématique du logement est très présente dans les réponses des professionnels". Outre la problématique des SDF, "la crainte de perdre son logement est évoquée pour presque toutes les catégories de ménages s'adressant aux organismes interrogés". Selon les professionnels, "ces ménages choisissent de se restreindre fortement sur les autres postes de dépenses plutôt que de quitter leur logement".