Nicolas Sarkozy lundi soir sur France 2

Le président s'exprimera pendant une heure sur "toutes les questions d'actualité" notamment l'affaire Woerth Bettencourt
Le président est l'invité d'une émission spéciale, de 20h15 à 21h15.

Après plusieurs semaines de crise et au plus bas dans les sondages, Nicolas Sarkozy tentera de reprendre la main en traitant des questions de fond notamment la réforme des retraites, les orientations budgétaires, la relance et l'emploi.

Sa précédente intervention télévisée remonte au 25 janvier, une émission sur TF1 où le président avait répondu à un échantillon de Français présents en plateau.


Lundi soir, M. Sarkozy sera interviewé par David Pujadas, en direct de l'Elysée, depuis le perron côté jardin si le temps le permet, a-t-on précisé dans l'entourage du chef de l'Etat.

En attendant, le chef de l'Etat propose aux Français de lui poser des questions sur sa page personnelle Facebook . Selon Le Monde.fr, plusieurs milliers d'internautes se sont déjà prêtés au jeu et certains semblent être passés entre les mailles des modérateurs car les critiques d'Eric Woerth sont nombreuses.



Une prise de parole très attendue par la majorité
A la veille de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur les retraites, le président veut prendre le temps d'expliquer l'importance du texte et aborder les dossiers économiques du moment.


Mais, il devrait aussi réaffirmer son soutien à Eric Woerth, qui porte cette réforme des retraites et pourra s'appuyer sur le rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF), paru opportunément dimanche, qui affirme que M.Woerth n'est pas intervenu dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt, héritière de l'Oréal.


L'intervention de ce soir pourrait être aussi l'occasion pour Nicolas Sarkozy de rappeler la presse d'investigation "à plus de rigueur" même si certains dans son camp lui recommande de ne pas descendre dans l'arène.

"Il y a deux choses à dire, soit annoncer un remaniement, mais visiblement, il n'en est pas question et c'est son droit, soit une intervention très courte de manière classique pour rassurer les Français qui désormais ont besoin d'un président qui rassure plus qu'un Bonaparte qui porte le drapeau français sur le pont d'Arcole", a estimé dimanche le député UMP Claude Goasguen.

"Je souhaite que cela soit très serein, car en ce moment, c'est (la situation) de l'acide sulfurique, je souhaite qu'il n'y ait pas d'attaque contre la presse, je souhaite que le président soit au-dessus de la mêlée", a-t-il ajouté.


Jean-Marc Ayrault: "Ni bling ni bling, ni bla bla"
A gauche aussi les attentes sont fortes. Mais d'une autre nature.



"Ni bling ni bling, ni bla bla". J'attends d'abord de la clarté" déclare le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault dans une interview lundi à Libération.

"A l'occasion d'un remaniement, devenu inévitable pour sanctionner les pratiques de nombreux ministres, il doit être mis fin au mélange des genres. Le cumul de la fonction de trésorier de l'UMP doit devenir incompatible avec celle de ministre. La connivence entre le pouvoir et les grosses fortunes doit cesser" poursuit M. Ayrault.

Cette crise politique actuelle exigerait pour le moins une clarification des règles éthiques.

Mais Nicolas Sarkozy va-t-il fixer lundi soir des procédures pour prévenir les cas de conflits d’intérêts éventuels dans l’exercice d’une charge publique ?

Dire ce que les ministres doivent, peuvent faire ou ne pas faire ?

La réponse à ces questions est en tous les cas central car elle oriente la fin du quinquennat de celui qui en 2007 avait promis une « République irréprochable ».