Al Qaïda au Maghreb menace la France

Al Qaïda au Maghreb menace la France dans un communiqué mis en ligne sur les forums islamistes
L'AQMI, qui présente le président Sarkozy comme un "ennemi d'Allah", parle de représailles après le raid mené par les forces françaises et mauritaniennes qui a coûté la vie à six de ses membres le 22 juillet dans le Sahara.

Le gouvernement français a renforcé le plan Vigipirate depuis la mort de l'otage Michel Germaneau que l'AQMI dit avoir exécuté.

Le groupe, qui a dit avoir exécuté Michel Germaneau, un otage français de 78 ans, après l'échec du raid qui visait à le libérer, lance une mise en garde à Sarkozy:

"A l'ennemi d'Allah Sarkozy, je dis: Vous avez manqué une occasion et ouvert la porte de l'horreur dans votre pays. (...) Je ne dis pas que ce sera aujourd'hui ou demain ou après-demain, mais cela arrivera", dit le communiqué mis en ligne par Abou Anas al Shanghiti.

L'AQMI a affirmé que la France a lancé le raid alors que des négociations étaient en cours pour la libération de Germaneau, des allégations rejetées par la France.

Le communiqué précise que les six combattants tués lors du raid étaient, pour trois d'entre eux, membres de tribus touareg, et qu'il y avait un Algérien, un Mauritanien et un Marocain.

Il exhorte les tribus d'une région à cheval sur le Mali, le Niger,la Mauritanie et l'Algérie, à s'unir contre "les fils et agents de la France chrétienne".

Le plan vigipirate renforcé en France
Le gouvernement français a adapté début août son plan antiterroriste Vigipirate après l'annonce fin juillet de la mort de l'otage français Michel Germaneau dans le Sahel, a-t-on appris lundi de source policière.

Le Premier ministre François Fillon "a décidé de procéder à une adaptation de posture du plan Vigirate pour la période comprise entre le 2 août et le 15 septembre", indique une note de service de la préfecture de police de Paris.

Le dispositif actuel de sécurité destiné à prévenir les menaces ou à réagir face aux actions terroristes est au niveau rouge, l'avant-dernier sur l'échelle de gravité des risques, depuis les attentats de Londres en 2005.

Tout en le maintenant à ce niveau, le gouvernement a décidé de "renforcer la vigilance devant les lieux de culte sensibles, les sites touristiques, les espaces accueillant de grands événements, les grands magasins et les grands centres commerciaux", précise le texte de la préfecture.