Discours offensif de Sarkozy devant les patrons

Le chef de l'Etat a prononcé un discours d'économie générale devant les patrons du MEDEF

Nicolas Sarkozy a voulu une intervention au ton délibérément offensif, destinée à maintenir la mobilisation des Français derrière sa politique économique. "Je veux aller chercher la croissance qui nous manque", a-t-il notamment déclaré.

Il est le premier chef de l'Etat à participer à l'université d'été du MEDEF à Jouy-en-Josas (Yvelines).


En préambule d'une allocution de 57 minutes, le président de la République a fait jeudi le voeu d'une "Nation rassemblée derrière ses entreprises", devant les patrons réunis en université d'été à Jouy-en-Josas.

"En répondant à votre invitation, j'ai voulu exprimer mon souhait que toute la Nation soit rassemblée derrière ses entreprises", a-t-il ainsi souligné en saluant la présidente du Medef, Laurence Parisot qui "fait tout son possible pour réconcilier les Français avec leurs entreprises", et en faisant part de son "admiration pour le travail des chefs d'entreprises".

Dès les premières minutes de son intervention, le chef de l'Etat a souligné l'importance du "problème du pouvoir d'achat" en France. "Expliquer qu'il n'y a pas de problème de pouvoir d'achat en France, c'est se moquer du monde", a-t-il lancé, en s'en prenant aux indices du coût de la vie. "Cette question du pouvoir d'achat, je veux qu'on la prenne au sérieux."

Ses principales prises de position

- Fonctionnaires : Nicolas Sarkozy maintient son objectif de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, et précise qu'il le ferait par la réforme. "Je me suis fixé pour objectif que l'Etat consomme moins et investisse davantage (...) C'est dans cette perspective que je me suis engagé à ne pas renouveler un emploi de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Je n'y ai pas renoncé."

- Administration : le Président a promis de "réformer l'Etat", annonçant que le nombre de directeurs d'administrations centrales serait "divisé par deux".

- Fusion ANPE-Unedic : Nicolas Sarkozy veut que "fusion des réseaux opérationnels de l'ANPE et de l'Unedic (assurance chômage) soit décidée d'ici la fin de l'année", et ce "avec les partenaires sociaux". Pour lui, "la définition des règles de ce régime doit continuer à appartenir" aux partenaires sociaux, "qui ont su créer l'assurance-chômage et la gérer depuis un demi-siècle".

- 35 heures : Nicolas Sarkozy déclare vouloir aller "beaucoup plus loin" dans leur assouplissement afin de "redonner des marges de manoeuvre plus importantes à la politique salariale (...) Je veux engager avec les partenaires sociaux une discussion sur la possibilité de donner une plus grande place aux accords de branches et d'entreprises."

- Prélèvements obligatoires : le chef de l'Etat veut "aller plus loin dans la remise en cause" des prélèvements obligatoires. "Je veux aller beaucoup plus loin dans l'allègement de la taxation du travail pour rendre du pouvoir d'achat aux travailleurs (...) Je veux aller plus loin dans la remise en cause de nos prélèvements fiscaux, dans la réforme fiscale."

- Fusion Suez-GDF : le Président souhaite que Suez "fasse un choix stratégique en se spécialisant dans l'énergie" pour procéder à la fusion avec GDF. Il a "proposé à Suez de fusionner ses activités énergétiques avec Gaz de France et de constituer un grand groupe de gaz et d'électricité à la dimension du marché européen dont l'Etat sera l'actionnaire."

- Banques : elles ne devraient pas prêter "davantage ou plus facilement" aux spéculateurs qu'aux ménages et aux entreprises, ni "resserrer le crédit à l'économie pour compenser les risques excessifs qu'elles ont pris sur les marchés financiers", selon l'hôte de l'Elysée.

- Grande distribution : Nicolas Sarkozy veut une nouvelle réglementation sur les marges arrière dans la grande distribution, "pour faire baisser les prix à la consommation". "Je veux aller baucoup plus loin sur la concurrence pour faire baisser les prix à la consommation - je pèse mes mots - en intégrant toutes les marges arrière dans le calcul du seuil de revente à perte."

- Justice : Nicolas Sarkozy a "demandé à la garde des Sceaux Rachida Dati d'interdire la pratique des dénonciations anonymes (...) A quoi sert-il d'expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c'est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscaux sur une dénonciation anonyme, ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ? Si quelqu'un veut dénoncer, qu'il donne son nom."

Concernant les Banques, il fait rien pour qu'elles arrêtent de nous ruiner encore plus avec leurs agios de merde !

Et oui pour la baisse des prix !

- Commerces du dimanche : Nicolas Sarkozy confirme qu'il souhaite un système permettant à certains magasins d'ouvrir le dimanche. "Je ne dis pas qu'il faut ouvrir tous les magasins le dimanche, dans toutes les villes, et je comprends parfaitement que le repos dominical, ça compte. Mais au nom de quoi interdire l'ouverture à tout le monde ? (...) Je pense qu'il faut changer les choses."

- Ouverture à gauche : le chef de l'Etat a défendu sa politique et ironisé au passage sur le PS. "Au fond, peut-être que je suis celui qui sait le mieux exploiter les richesses humaines du Parti socialiste", a-t-il plaisanté.

- Euro et BCE : "L'euro est en concurrence avec d'autres monnaies qui ne sont pas à leur bon niveau", estime le président. "On me disait : sur la politique de l'euro, la France est isolée. Elle ne doit pas parler du cours de l'euro parce que la Banque Centrale Européenne est indépendante. Comme si la monnaie ce n'était pas l'affaire de tous", ironise-t-il. Or, selon lui, "parce que la BCE est indépendante", elle devrait "accepter le débat". Par ailleurs, Nicolas Sarkozy considère que le fait de dire que "l'euro n'a pas fait monter les prix, c'est se moquer du monde", car les indices de prix n'ont "aucun rapport avec la réalité vécue par les ménages".

- Droit des affaires : le Président veut "mettre un terme" à la pénalisation du droit des affaires, qui est "une grave erreur" selon lui. "Comment faire un calcul économique quand on ne sait pas à l'avance comment la réglementation va s'appliquer, quand on ne sait pas ce qu'on peut raisonnablement attendre des juges, des fonctionnaires, quand tout acte de commerce doit faire l'objet d'un contentieux à l'issue imprévisible, quand le risque financier lié à l'incertitude juridique se double de plus en plus d'un risque pénal ?"

- Agriculture : le chef de l'Etat compte proposer "une nouvelle politique agricole commune" (PAC).

- Agriculture : le chef de l'Etat compte proposer "une nouvelle politique agricole commune" (PAC).

ils vont arreter de nous ruiné avec leur reformes , leurs mises au normes et de nous saouler avec leur papiers et les controle a la c**???